À 19h00, l’heure prévue de l’ouverture des portes, une longue file de fans français et étrangers s’enroule encore autour du coin de la rue Lepic, signe du fort engouement autour de la chanteuse américaine Maggie Lindemann. Il nous tarde de voir si cette hype va se concrétiser !
Cellar Twins
Le monde attend de pouvoir entrer dans La Machine Du Moulin Rouge, si bien qu’il est déjà plus de 19h30 quand nous rentrons pour assister au set de CELLAR TWINS. Devant une salle déjà conquise et particulièrement en forme, le groupe de metal/alternatif originaire de Namur en Belgique met le feu et interprète les titres issus de ses différents albums. La formation bénéficie d’un son plutôt correct qui met bien en valeur les solos de guitare de Jean-François Sternon. La présence scénique du chanteur Carl Kubinsky est forte, et c’est sans aucun doute ce qui fédère le public autour des titres du groupe. La bassiste Elodie Vainqueur n’est pas en reste et claque sa basse méchamment aux moments les plus opportuns. C’est en tout cas une belle découverte qui plaira au plus grand nombre lors de la tournée de Maggie Lindemann.
Beauty School Dropout
À 20h15, le changement de style est radical avec BEAUTY SCHOOL DROPOUT. Le groupe originaire de Los Angeles joue un pop punk bien énervé. Ils ont déjà ouvert pour blink-182 et les influences sont évidentes : le trio composé de Colie Hutzler, Bardo et Beepus rappelle fortement la bande de Mark Hoppus au début de sa carrière. Les artistes sautent, hurlent, dansent, le tout en délivrant un set d’une énergie et d’une intensité rares.
Malheureusement, des problèmes de son vont handicaper le set, allant jusqu’à l’absence de micro sur une grande partie du troisième titre.
Difficile de résister à leur bonne humeur et à leur musique ! Ils n’ont aucun mal à conquérir l’audience et c’est après une petite demi-heure épuisante que le groupe quitte la scène. Après le concert, ils prendront le temps de passer près du stand de merchandising pour échanger avec les fans, signe d’une belle proximité avec le public.
Maggie Lindemann
Les minutes s’écoulent et la pression monte parmi les premiers rangs, agglutinés contre la scène de La Machine. Les allers-retours des différents techniciens rendent une grande partie du public impatiente, ne pouvant plus attendre la chanteuse américaine. Enfin, à 21h15, retentit une bande électronique, marquant l’arrivée des musiciens et de MAGGIE LINDEMANN, le tout accompagné de hurlements hystériques.
La chanteuse sera peu loquace durant le set, montrant difficilement sa joie d’être sur scène pour la première fois à Paris. Cependant, cela ne posera pas de problème pour les fans qui ne s’en formalisent pas et chantent les paroles de chacun des titres de l’artiste. Avec son allure de poupée rock gothique, Maggie Lindemann fait le show et tient la foule au creux de sa main.
En enchaînant les titres de Suckerpunch sans temps mort, l’artiste laisse peu de répit aux fans. Les chansons s’enchaînent rapidement, donnant lieu à un concert d’environ une heure comprenant une vingtaine de morceaux joués. Les transitions sont quasiment inexistantes, de même que la présentation des musiciens qui l’accompagnent. On peut attribuer cela à l’inexpérience et aux premiers concerts de la chanteuse américaine.
Un autre petit détail, qui a malgré tout son importance, est que chaque titre est accompagné d’une bande enregistrée. Il est donc difficile de passer outre le fait que la chanteuse se repose sur cette bande, et il est également difficile de ne pas l’entendre lorsque celle-ci fait chanter le public. Cependant, cela reste un détail et la majorité des spectateurs de ce soir ne lui en tiendront pas rigueur du tout.
Il est vrai que Maggie Lindemann se donne sur scène et offre un set de qualité. Nous aurions souhaité qu’elle soit plus proche de son public ou plus expressive. Cependant, il faut rappeler que c’était son premier concert en France. Espérons que lors de son prochain concert, nous pourrons observer son évolution en tant qu’artiste et performeuse.