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MAIN SQUARE FESTIVAL 2014 – Jour 3 (05/07/14)

Cette troisième journée commence sous la pluie et ce n’est que le début. En ce samedi, les drapeaux belges sont de sortie, Stromae est présenté comme la tête d’affiche du jour et est très attendu devant la Main Stage. Mais la journée commence avec un artiste français au look vagabond, Yodelice.

YODELICE (Main Stage) – Yodelice, personnage fantasmagorique derrière lequel se cache Maxim Nucci sans doute très inspiré par l’univers de Tim Burton à en voir l’arbre qui l’accompagne, lui et son groupe sur scène. “Il y a six ans, j’étais dans la merde et les emmerdes arrivent en série mais ces trois accords ont changé ma vie”, explique le chanteur au public, introduisant ainsi “Sunday With A Flu”. Yodelice, désormais un groupe dans lequel Maxim Nucci s’épanouit sur scène, en témoigne sa relation et son aisance avec l’assemblée, comme lorsqu’il lance à plusieurs fois “Sugar”, suivi d’un poing levé pour entrainer la foule.

 

 

ALEC BENJAMIN (Green Room) – A peine sorti de l’adolescence, ce chanteur et compositeur tout droit venu de Phoenix (Arizona) débarque sur la scène Green Room. Guitare, clavier, boitier électronique, à dix-neuf ans Alec Benjamin opère en solo sur scène. Il n’a pas encore sorti d’album et s’il s’est fait connaître c’est grâce à ses vidéos postées sur YouTube. Encore étonné de se retrouver sur une scène française, celui-ci sort son téléphone pour prendre des photos des spectateurs, sous la pluie et enregistrera une rapide vidéo se filmant sur scène et filmant les festivaliers pour ensuite l’envoyer à sa mère. Jeune artiste encore un peu maladroit, Alec Benjamin se défend tout de même sur scène, alternant ballade et mélange électro guitare.

 

 

JOHN BUTLER TRIO (Main Stage) – Fondé autour du chanteur et guitariste australien, John Butler, les trois musiciens font leur entrée sur la scène principale de la Citadelle. Les gens continuent d’affluer, malgré la pluie torrentielle et la fosse se remplit de plus en plus pendant que John Butler présente dès le début ses compères, Byron Luiters (basse/contrebasse) et Grant Gerathy (batterie/choeur). Mélange de rock, blues et reggae, John Butler prend son banjo se lance dans une séance improvisé avec le groupe avant d’entamer “Better Than”. La pluie laisse place au soleil et à la chaleur et le frontman termine son set en débardeur incluant les titres phares du groupe tel que “Zebra”.

 

 

ARSENAL (Green Room) – Avec son électro rock expérimental, la formation joue déjà dans la cour des grands. Sa notoriété, le groupe va l’acquérir en se retrouvant sur la B.O. de l’épisode final de “Six Feet Under” en 2005. Interprétant sur la scène Green Room des morceaux énergiques aux sonorités électro tels que “Black Mountain (Beautiful Love)”, Arsenal c’est tout d’abord deux belges, venus comme leur nom l’indique d’Arsenal. S’accompagnant de chanteurs du monde entier que l’on retrouve sur scène, le combo s’adonne surtout à des duos eurythmiques.

 

 

MGMT (Main Stage) – Mélange d’électro et rock psyché, le duo de Brooklyn, à l’origine composé d’Andrew Vanwyngarden (chant/guitare) et Ben Goldwasser (chœurs/clavier), s’est entouré de quatre autres musiciens pour ses performances live. Les écrans ne retransmettent pas exactement ce qu’il se passe sur scène, mais diffusent des images psychédéliques en accord avec la musique. Andrew Vanwyngarden utilisera d’ailleurs une GoPro retransmettant en direct sur les écrans ce qu’il filme, le tout sur un fond psyché très coloré. MGMT offre un set essentiellement de titres tirés des albums “Oracular Spectacular” (2007) avec leurs tubes “Time To Pretend”, “Electric Feel” et “Kids” et “Congratulations” (2010) avec “Flash Delirium” et “Siberian Breaks” , composition de dix minutes que le groupe interprète avec brio sur scène.

 

 

ALLEN STONE (Green Room) – Le “hippie de la soul” comme il aime se qualifier, cet américain de 27 ans a commencé à chanter dans l’église de son père pasteur. Chapeau bleu, grandes lunettes et guitare acoustique, Allen Stone installe bel et bien une ambiance soul tout au long de son set avec des titres comme “Million” et “Figure It Out”.

 

 

JACK JOHNSON (Main Stage) – Ancien surfeur reconverti dans la musique, le Hawaiien sort un premier album de soft rock en 2001. Depuis, le musicien s’est également essayé à la réalisation cinématographique et de documentaires sur son ancienne passion, le surf qu’il a dû arrêter suite à un accident malgré un avenir prometteur dans cette discipline. La pluie cesse sous cette ambiance conviviale amenée par Jack Johnson et sa guitare. L’artiste propose alors un set fait de ses quelques succès dont “Good People” et “Sitting, Waiting, Wishing”.

 

 

THE 1975 (Green Room) – Le quatuor indie rock formé à Manchester fait son entrée sur scène et le leader Matthew Healy (chant/guitare) commence à chanter, tenant le micro dans une main et sa cigarette dans l’autre. Cheveux bouclés, mi-long, rasé sur le côté ce que l’on retiendra aussi, ce sont ses mouvements de tête. Le frontman après avoir dit “bonjour” aux festivaliers, terminera l’un de ses morceau en faisant signe qu’il a soif en coulisses demandant une fois le titre terminé “where is my wine?” (Ndlr : Où est mon vin ?). Il reviendra ensuite sur scène une bouteille de vin à la main, qu’il posera près de la batterie et boira tout au long du set. Dans la continuité de ce personnage prétentieux, Matthew Healy adressera au public ces quelques mots : “you have an amazing line up tonight, Foals, Disclosure and us!” (Vous avez une programmation géniale ce soir, vous avez Foals, Disclosure et nous !). Mélange de rock et folk, certains morceaux s’avèrent plus funky au son de “Girls”, “Milk” ou “Pressure” sur lequel un saxophoniste présenté comme le meilleur ami des anglais, John les rejoint sur scène.

 

 

STROMAE (Main Stage) – Le Belge, qu’on ne présente plus, fait son entrée sur scène et débute son set avec “Ta Fête”. Les belges sont nombreux, drapeaux et fausses couronnes de fleurs noir, jaune et rouge sont à l’honneur et la Citadelle pleine à craquer, les gens s’agglutinent et chantent jusqu’à l’entrée du festival. Le showman enfile sa veste aux motifs rouges et noirs, celle qui porte dans son clip et sous une foule déchainée entame “Tous Les Mêmes”. Stromae rétablit la vérité sur les frites et leurs origines, exclamant qu’elles ne devraient pas être appelées “French fries” et décide donc de proclamer le vin belge, “parce qu’en Belgique on sait la vérité !”, dit-il, introduisant ainsi “Moules Frites”. Pour “Formidable”, le showman se met en scène jusqu’au bout, s’écroulant comme-ci il était ivre à la fin du titre. Le set entier est connu de l’audience, qui reprend la moindre chanson, gardant deux autres tubes pour la fin, “Alors On Danse” et “Papaoutai”.

 

 

FOALS (Green Room) – Entrée sur scène tandis que Stromae continue de déchaîner la foule de l’autre côté du Main Square Festival. Le quintette indie rock d’Oxford débute son set par une longue introduction sans voix et enchaîne avec le tube “My Number” qui entraîne immédiatement les festivaliers. Foals terminera son set de façon plus énergique notamment avec “Inhaler” et le frontman Yannis Philippakis ira jusqu’à se faire porter par les premiers rangs du public tout en jouant de la guitare.

 

 

Après que le set de Stromae se soit terminé, de nombreux festivaliers se sont rués vers la Green Room pour y voir Foals. Pourtant devant la Main Stage nombreux sont les festivaliers attendant PAUL KALKBRENNER. Enfin, DISCLOSURE clôture cette troisième journée du Main Square Festival à la programmation chargée aux artistes variés offrant de belles performances, notamment avec celles de Yodelice, MGMT et Foals.

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