La Maroquinerie nous a ouvert ses portes samedi soir pour une soirée en compagnie de Mando Diao et The OBGMs. On vous dit tout.
En introduction ce soir, THE OBGMS s’invitent sur la scène de La Maroquinerie pour un show des plus extra où ils présentent aux Parisiens leur premier album, sorti en septembre dernier. Le quatuor punk de Toronto s’avère être l’une de ces pépites qui se produit en première partie mais que l’on suivrait pour un set complet.
Pas peu fiers de suivre Mando Diao dans sa tournée, les Canadiens mêlent énergie, humour et talent en infusant les riffs puissants de leurs guitares de quelques sonorités hip hop exubérantes. S’amusant chacun leur tour dans la fosse durant les chansons, tantôt allongés, secouant un tambourin en l’air ou bien encore se frottant au public, les quatre rigolos en mettent plein la vue. Ils repartent sous les applaudissements unanimes de la salle qui s’impatiente déjà de voir ce qui suit.
Une courte bande sonore qu’on ne saurait définir fait régner le silence dans la salle, silence très rapidement brisé par les premiers cris de joie dès les silhouettes de nos Suédois favoris aperçues. C’est au son de l’inouï “San Francisco Bay” (2006) que le set débute. Le feu prend vite dans l’assemblée. Après plus de quinze ans d’activité et huit albums, les rockeurs de MANDO DIAO en ont sous le pied et sont bien prêts à nous le prouver.
Torse nu après seulement quelques chansons, le très charismatique Björn Dixgård et sa voix de crooner subliment chacun des morceaux du groupe, voguant entre le dernier (et ô combien génialissime) opus “Good Times”, “Bring ‘Em In” (2002), “Hurricane Bar” (2004) et “Give Me Fire!” (2009) qui seront très privilégiés ce soir. L’efficacité folle de “Good Times” nous fait dire qu’il restera probablement gravé dans nos mémoires à la hauteur de certains autres monuments du quintette.
Les guitares s’apaisent (et nous aussi) le temps du sublime “Mr. Moon” qui vient nous bouleverser le coeur durant quelques minutes, avant de repartir aussitôt sur la décadence d’un “You Got Nothing On Me” qui déchaîne les passions dans la foule. De réussite en réussite, les Suédois démontrent une fois de plus leur talent de performers. La puissance des guitares ne fait que rehausser leur réputation.
“Gloria” scelle l’intimité entre la scène et l’auditoire alors que Björn et ses acolytes viennent prolonger le morceaux en laissant sa durée et sa tournure à la discrétion des fans, qui se réjouissent de gueuler comme bon leur semble des paroles qu’ils connaissent par coeur. C’est après l’ode à la paix “Ochrasy” que Mando Diao quitte les planches. L’effroi à l’idée qu’ils n’aient pas interprété the best song ever est de courte durée puisqu’ils sont de retour après quelques longues minutes. Après un “Shake” bien monté, le moment tant attendu de la soirée arrive pour les opportunistes de la salle comme pour les fans de toujours. “Dance With Somebody” débarque et ne semble pas vouloir faire dans la demie mesure. Après une dizaine de minutes, le morceau s’achève et les visages apaisés et réjouis de la foule n’ont besoin de poser des mots sur ce qui vient de se produire pour être compris.
Tout était réuni pour faire de cette soirée la meilleure de la semaine. Pas manqué. Mando Diao, The OBGMs, La Maroquinerie, les guitares, tout ça. Nul besoin d’en dire plus sur ce show électrique et passionné. On en aurait presque la larme à l’oeil.
Setlist :
San Francisco Bay
All The Things
White Wall
All My Senses
Dancing All The Way To Hell
Good Times
One Two Three
The Band
Mr. Moon
You Got Nothing On Me
Break Us
Voices On The Radio
Down In The Past
Sweet Ride
Gloria
Ochrasy
—-
Shake
Dance With Somebody