Le groupe de neo rock progressif Marillion était en tournée en France en soutien de son vingtième album, An Hour Before It’s Dark. RockUrLife était présent lors de l’arrêt au Zénith de Paris, on vous raconte.
Une carrière expansive, désormais une vingtaine d’albums à son compteur et autant de tournées à travers le monde. Voilà comment résumer le curriculum vitae impressionnant de Marillion. Après plusieurs reports, la date parisienne tant attendue a donc bel et bien eu lieu au Zénith de Paris.
Le show commence à une heure bien avancée par rapport à l’accoutumée. 18h30 pétantes. Tant pis pour les retardataires donc. C’est le duo JUNE ROAD qui est en charge de chauffer la salle. Le duo folk, composé du britannique Harry Pane et de la violoniste belge Maia Frankowski, en profite pour présenter sur scène son premier EP, sorti le mois dernier.
Les deux musiciens envoûtent rapidement la salle avec ses mélodies cajoleuses. Aussi bien celles de la guitare que du violon, mais aussi de leurs deux voix qui s’enchevêtrent pour un moment doux et chaleureux. Un amusant contraste vu ce qui va suivre.
Un air de show intimiste
Il est 19h30, toujours très tôt donc, et MARILLION fait son entrée sur scène. Si les gradins sont bien garnis de spectateurs, le Zénith ne fait malheureusement pas salle comble. Des rideaux recouvrent les derniers rangs non remplis. Dommage pour un groupe qui avait déjà fait l’Accor Arena de Bercy.
Très communicatif, Steve Hogarth, chanteur de la formation depuis 1989, raconte quelques anecdotes concernant l’album. On apprend par exemple que le percussionniste renommé Luís Jardim accompagne le groupe sur sa tournée grâce à une rencontre fortuite à Paris pendant l’enregistrement du disque. Le chanteur s’adonne même à quelques pointes d’autodérision amusantes.
Malgré la taille de la salle, on a l’impression d’assister à un concert plutôt intimiste. Est-ce que le fait que le Zénith n’est pas rempli ce soir-là y joue ? On ne saura jamais vraiment. En tout cas l’échange entre le groupe (surtout Hogarth) et son public est spontané et fait plaisir à voir. Une spontanéité renforcée quand Nial Hogarth, fils de Steve, débarque sur scène accompagné d’un gâteau pour souffler les bougies de son anniversaire. Et le public de reprendre en chœur la chanson idoine.
…Deux heures de show
L’heure avancée à laquelle a commencé le concert explique peut-être la longueur du set. Deux heures pile. Il est assez déconcertant de voir la soirée se terminer à 21h30, surtout pour ceux qui seraient arrivés à 20h ou même à 21h, mais vu la teneur du set, il n’y a pas de quoi se plaindre.
Marillion sert un show solide, sans fioriture, durant lequel le groupe interprète l’intégralité (dans l’ordre) de son album An Hour Before It’s Dark, sorti en mars dernier. Et Steve Hogarth de s’exprimer malicieusement : “j’espère que vous le connaissez sinon on est niqué“. Sous une scénographie simple mais efficace, alliant projecteurs, boules à facettes et écrans LED illuminés, les Britanniques naviguent entre purs moments de grâce musicale et séquences épiques inhérents au rock progressif. La prestation de l’album remporte un bon succès.
Mais ce sont surtout les morceaux supplémentaires, issus d’autres parties de la discographie du groupe, qui voient l’audience acclamer plus bruyamment. On pourra trouver étrange que séparation entre la partie album et la partie best of n’ait pas été marquée (par un court entracte par exemple) mais le fait est que le flow du concert fonctionne sans problème. Des extraits de l’album Brave (“Mad”, “The Great Escape”, “Wave” sont joués) ainsi que la superbe chanson-titre de l’album Somewhere Else.
…et deux rappels…
Puis, après 1h30 de concert, c’est déjà le rappel. Changement de costume pour Hogarth, qui débarque habillé d’une tunique très régalienne, le temps d’entamer le somptueux “The New Kings”.
Puis c’est encore le moment de quitter la scène. Pour un second et ultime rappel (ainsi qu’un autre changement vestimentaire) : “Sugar Mice”. La chanson issue de Clutching At Straws récolte son lot d’applaudissements et une bonne partie du public connaît les paroles sur le bout des lèvres, entonnant le refrain à la place de Steve Hogarth lorsque celui-ci leur tend le micro.
Un concert carré, un grain de folie en la personne de Steve Hogarth et une setlist solide. En somme, une soirée bien remplie qui ravira les fans comme ceux qui ne connaissaient pas forcément bien Marillion avant.
3 commentaires
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Merci pour ce compte rendu.
Cela m’a permis de replonger dans ce délicieux moment que nous a offert Marillion.
J’ai adoré.
Ayant la chance ( le mérite vu l’heure !) d’être juste devant la scène, j’ai pu savoure la douce folie de H. , la perfection musicale de Pete et Ian à la rytmique, les notes merveilleuses de Steve, et les claviers indispensables de Mark.
C’est la 3e fois que je voyais Marillion, et c’est toujours un régal !
Je retournerai voir Marillion dès que possible.
J’avais convaincu 2 amis de venir au concert avec moi. Ils ne connaissaient pas Marillion, .. ils ont bcp aimé.
Si vous n avez jamais eu l occasion de le faire, participez à un week-end convention Marillion. Il y en aura 5 ou 6 en 2023 en Europe et à Montréal. Dommage qu ils passent le format à 2 jours au lieu de 3 (sauf à Montréal et au Center park en NL). Ce groupe est un pur bonheur sur scène.
Bonjour, moi aussi, comme toi, Pascal, j’étais aus premières loges, juste devant Pete, un pur bonheur et un vrai régal pour mes oreilles ! Troisième concert aussi, zénith 2007, zénith 2022 et rocher de palmer 2022 (Bordeaux), plus exactement Cenon, ma ville natale !!! Pure folie ! Marillion est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps, jamais ne déçoit, et quelle puissance musicale, des mélodies enchanteresses, des guitares enivrantes et des chants incomparables… Je les suis depuis 1983, où He Knows You Know à scellé le pacte à jamais (Merci à Hakim Ouldali qui m’a fait écouter ce titre, dédutant ainsi une merveilleuse aventure acoustique). Je retourne les voir dès que possible !!!