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MICHAEL KIWANUKA @ Olympia (14/09/22)

Le prodige de la soul britannique Michael Kiwanuka était de passage à Paris pour présenter son album homonyme, Kiwanuka. Direction l’Olympia pour une soirée conviviale et chaleureuse.

Initialement prévu à La Seine Musicale, le concert du Britannique avait dû être reporté à cause des restrictions sanitaires. Et peut-être plus fâcheux, celui-ci a également dû être rétrogradé à la scène tout de même mythique de l’Olympia. Une scène que le chanteur a déjà foulé par le passé.

Cherise, douce voix soul

CHERISE, jeune actrice, compositrice britannique, a été choisie pour officier en première partie ce soir-là. Devant un Olympia qui se remplit doucement, la jeune femme monte sur scène accompagnée de sa guitare, d’un micro et d’un ampli. Les rideaux rouges de la salle restent tirés derrière elle.

Cherise gagne rapidement les faveurs du public avec son univers très soul, aux accents bluesy. Malgré un set très court (vingt-cinq minutes seulement), elle arrive montrer toute l’étendue de son talent. Et surtout de sa magnifique voix, chaleureuse à souhait. Entre compositions personnelles et reprises de chansons soul (dont une chanson tirée du film The Sound Of Music), la prestation passe vite. Autant dire qu’on aurait bien demandé un ou deux morceaux supplémentaires. On se consolera avec son EP, Remedy, déjà disponible, et un album à paraître l’année prochaine.

La soul sous toutes ses facettes

Arrive 21h et il est enfin temps de passer au plat principal. Et autant le dire tout de suite, c’est un régal. Sur scène, le décor est minimaliste. Quelques projecteurs supplémentaire sur les côtés et en arrière-plan, un fond rappelant une illusion d’optique psychédélique. Et une boule à facette. L’objectif est clairement là de laisser parler la musique.

MICHAEL KIWANUKA monte sur scène avec ses musiciens (dont deux choristes) et le show peut enfin commencer. C’est “Piano Joint (This Kind Of Love)” qui ouvre le bal ce soir. Une introduction tout en douceur avant que les instruments ne rejoignent pleinement la partie et un frisson d’excitation gagne l’Olympia tout entier.

Un flow maîtrisé

Avec son cocktail de soul, d’influences jazz et blues, ainsi que des accents rock, l’artiste livre une prestation habitée d’une majorité des titres de son dernier album. Onze sur les quatorze que contiennent le disque. On y retrouve donc des morceaux comme “Rolling”, “I’ve Been Dazed” ou encore le magnifique “Hero”, qui vient ralentir un peu le rythme de croisière.

L’enchaînement des morceaux est d’ailleurs tout à fait maîtrisé. Les arrangements un peu plus bruts que sur les albums aident à dynamiser la salle. Le public reste un poil timide mais n’hésite pas à taper dans ses mains spontanément ou lorsque le groupe initie le geste. La boule à facettes illumine la salle de mille feux lorsque les chansons plus rythmées sont jouées, et tout l’Olympia se met à remuer en retour.

Moins bien représenté mais tout aussi acclamé (voire plus) par l’auditoire, l’album Love & Hate a également droit à son heure de gloire lors du rappel joué par le groupe. Quatre morceaux, dont trois tirés de ce disque. Mention spéciale au point final de ce concert, la chanson éponyme de l’album, véritable fresque soul épique qui fait se lever une partie de l’audience perchée aux balcons.

On ne pouvait rien demander de mieux pour finir cette belle soirée.

Michael Kiwanuka Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2022

Photos : Inès Ziouane