Quatre ans après leur dernière venue à Paris, les vétérans du pop punk sont de retour au Trabendo !
Cette soirée était annoncée comme quasiment complète mais ce n’est pas le sentiment que l’on a pour le set de WOES. Le quartette écossais va jouer devant une salle très clairsemée. Le fond du Trabendo est quasiment vide.
Les Ecossais, dans la veine de Neck Deep ou Decade, proposent un pop punk rythmé. Malheureusement, la batterie est trop forte et provoque un son déséquilibré et désagréable. La basse, ronflante, est également un peu forte pour être harmonieuse. Sans être révolutionnaire, leur son pâtit d’autant plus d’un réglage approximatif.
Cela ne semble pas déranger les premiers rangs de la fosse qui s’en donnent à coeur joie et déclenchent les sourires des membres de la formation. Les premiers morceaux “Winter Sun” ou l’inédit “Money Shoe” mettent une excellente ambiance dans le pit. Woes remercie très souvent le public de s’être déplacé. Vingt-cinq minutes de set et “Suburbs” et “Worst Friend” clôturent cette première partie de soirée.
Mini backdrop et maxi interaction
La salle du Trabendo, remplie aux trois quarts, est fin prête pour accueillir les rockeurs suédois, qui n’ont pas foulé nos terres depuis 2016.
Le groupe de skate punk MILLENCOLIN arrive sur scène sur le son de “SOS” et sous les acclamations de l’assemblée. Dès le début les fans chantent en coeur avec le groupe mais sans être très mobiles. Cela change un peu avec “Sense & Sensibility” qui voit naître les premiers circle pits et slams de la soirée. Le service de sécurité de ce soir est loin de la mentalité cool du punk rock : chaque slammeur est violemment attrapé par la sécu et l’équipe du groupe. Aie.
Les amateurs de punk rock à l’ancienne sont ravis; les Suédois proposant une setlist équilibrée et variée : les morceaux de “Pennybridge Pioneers” comme “Penguins & Polarbears” ou “Fox” sont mis en avant, sans oublier les incontournables “Mr. Clean” et “Bullion”.
Les morceaux de “SOS”, le nouvel album sorti cette année, sont également bien représentés.
Tous les trois ou quatre morceaux, les rockeurs ne manquent pas de rappeler leur plaisir d’être en France, de parler de football ou encore de faire une dédicace à Zlatan Ibrahimovic. On a également le droit à une présentation complète de tous les musiciens. Ce qui ressort de tout ça c’est que les interactions sont potaches et naturelles. Et ça fait du bien !
La scénographie très sobre du groupe est soulignée par des éclairages puissants, voire aveuglants sur certains titres. Le mini backdrop derrière la batterie reprend la jaquette du nouveau disque. Point trop n’en faut, on est là pour la musique.
Rappels 1 et 2
Ces premières quarante-cinq minutes passent à une vitesse folle et il est déjà temps du premier rappel. Chose incongrue : pas mal de spectateurs sortent de la salle ! Tout le monde ne maîtrise pas les règles implicites des rappels.
Le retour de la formation est fait sous les applaudissements. C’est parti pour quelques morceaux avant le deuxième rappel, celui ci s’achevant sur l’incontournable “Black Eye”.
On termine le concert avec un grand sourire sur le visage. On aurait malgré tout aimé plus d’engagement de la part du public ce soir, la majorité étant restée statique sur les côtés de la salle.