Vendredi, le plus célèbre des guitaristes japonais était de passage à Paris. Pour sa tournée “We Are The Others”, Miyavi voit toujours les choses en grand. On vous raconte.
C’est dans un Bataclan très rempli (quasi sold out) et très compact que nous entrons. Le public est assez diversifié, des amateurs de guitare de quarante balais aux ados accompagnés de leurs parents.
En première partie, nous avons le plaisir de retrouver A-VOX, duo français que nous avions croisé cet été au Main Square Festival et au Cabaret Vert. On les avait aimé en festival, nous les adorons en salle ! Leur électro pop est assez loin des sonorités de la tête d’affiche, et pourtant, les deux musiciens font preuve d’une assurance déconcertante et mettent le feu au public. Le temps d’une demie heure, le Bataclan se change en véritable dancefloor. Au chant/clavier/pad (jarpad, même, fixé à la cuisse comme une jarretière, il fallait y penser), Anthéa livre une performance du tonnerre, surtout au niveau vocal, et ne tient pas en place, occupant toute la scène et faisant virevolter sa longue chevelure rouge. Et à côté, Virgile maîtrise sa batterie comme il faut; ça cogne fort et bien, et ça fait preuve de retenue si nécessaire. Et que dire du mélange des deux voix. Décidément, on aime.
Une trentaine de minutes d’entracte et l’assemblée s’impatiente déjà : “MI-YA-VI *clapclapclap* MI-YA-VI *clapclapclap*” entend-on dans la salle. Les lumières s’éteignent de nouveau, pile à l’heure, et le Samuraï Guitarist débarque enfin. Accompagné de son seul batteur, comme à l’accoutumée, MIYAVI débute le set avec la redoutable “Cruel”, également ouverture de son nouvel album “The Others”. Le jeu du musicien est unique, direct, épique. Ovation générale (et cris très, très aiguës) dans la salle. Il semblerait que les fans considèrent déjà “The Others” comme un disque culte. La preuve lorsqu’arrivent, un peu plus tard, “Into The Red” et “Come Alive”, toutes deux très bien accueillies également.
Mais la setlist ne met pas les morceaux un peu plus vieux de côté pour autant, avec l’excellent “WHAT’S MY NAME?” ou l’ultra-sexuel “Secret” qui tient ses promesses. L’artiste nous gratifiera même de “Subarashikikana, Kono Sekai -WHAT A WONDERFUL WORLD-“, en japonais dans le texte, pour le plus grand bonheur des fans de l’époque. Point d’orgue sur la grandiose “SURVIVE”, une valeur sûre dont on ne se lasse pas en live. Niveau scénique, le show est très théâtral (à la japonaise quoi) : hair flips, bains de foule, solos à genoux, etc… Mais Miyavi ne tombe pas dans le côté mégalo et échange souvent avec le public, parfois en français : “Bonjour, je suis Miyavi le guitariste. Vous vous amusez bien ? Je m’amuse bien aussi !”.
Note pour les plus connaisseurs, le guitariste, qui a adopté la Telecaster sur son dernier disque, la conserve en live. Mais il sait jouer avec les effets, bien évidemment, et le son des morceaux les plus vieux reste authentique malgré le changement de modèle. En tout cas, qu’on s’y connaisse ou non, le jeu et la performance vocale sont bien là ! Le set s’achève finalement sur “Horizon”, avant un rappel avec jeté de glow sticks.
Une fois de plus, Miyavi nous a offert du grand, très grand spectacle ce soir. Un régal pour les oreilles comme pour les yeux.
Setlist :
Cruel
WHAT’S MY NAME?
Into the Red
Come Alive
Secret
Subarashikikana, Kono Sekai -WHAT A WONDERFUL WORLD-
Calling
Cry Like This
SURVIVE
Let Go
The Others
Horizon
—-
Mission Impossible Theme Song
FUTURISTIC LOVE
DAY 1