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MONSTER MAGNET @ La Flèche d’Or (08/02/14)

Un an après leur passage à La Maroquinerie et un nouveau disque sous le bras, Monster Magnet revient se produire à La Flèche d’Or. L’occasion pour le groupe de présenter aux parisiens “Last Patrol”, son dernier né.

Il est 20h et il est l’heure d’ouvrir avec les ponctuels CHURCH OF MISERY, groupe de doom metal japonais ayant pour principale inspiration les tueurs en série. Hideki Fukasawa au chant, arbore raie au milieu et pattes d’éph’ pour un look très 70’s, tandis que le membre fondateur Tatsu Mikami, en T-shirt Alice Cooper, tient sa basse aussi bas que sont ses genoux. En conséquence, il joue uniquement sur son manche, et gratte souvent les intros de titres de huit minutes en moyenne, étoffés par un guitariste aux mines de cheval apeuré. A l’arrière-plan, des amplis Orange presque aussi grands qu’eux crachent un mélange de stoner aux accents booggie, mâtiné de black metal, pendant un set de quarante-cinq minutes.

 

 

A 21h20, après une bonne demi-heure de changement de plateau, MONSTER MAGNET fait son entrée. A gauche, une barrière de ville protège un rack de guitares. Ce sont celles de Phil Caivano arborant une sangle de cuir frappée à son nom, et une veste à patchs où Motörhead trône en place d’honneur. Au chant, Dave Wyndorf, en perfecto, semble avoir été conservé dans le formol tant son physique est resté inchangé au fil des années. Bob Pantella trône derrière les fûts transparents de sa batterie Ludwig, tandis que le bassiste Jim Baglino qui a rallongé toutes ses sangles avec un lacet blanc a l’air très sage devant son Ampeg. Pas moins de trois guitares vibrent dans les murs de l’ancienne gare, et Wyndorf se retourne régulièrement, pour de longues minutes, sur ses pédales d’effets montées sur un pupitre en retrait. Pendant ces moments de repli, Caivano s’avance sur le devant et prend le leadership. S’enchainent des titres du dernier disque : l’orientalisant “Three Kingfishers” de Donovan, le stellaire “Paradise”, la rythmique martelée de “Hallelujah”, ou le furieux “End Of Time”. A droite, le guitariste Garrett Sweeny chausse l’électro acoustique pour le country “The Duke Of Supernature”, avant que Wyndorf ne s’adresse longuement au public sur l’intro acoustique de “Stay Tuned”. Sortie de scène à 22h20, et retour après cinq minutes de pause pour encore quatre titres, où, cette fois, le groupe pioche dans un répertoire plus ancien pour le plus grand plaisir des fans restés somme toute assez calmes. Extinction finale à 22h50 après une heure et demi de concert et quelques distributions de médiators par les roadies.

 

 

Un set très largement placé sous le signe de “Last Patrol” puisque le disque a été joué dans l’ordre et en intégralité. Évidemment, ce parti pris est tout aussi valable qu’un autre, mais l’ensemble aurait aussi pu être panaché avec de vieux titres efficaces comme par exemple “Negasonic Teenage Warhead” pour embraser davantage l’enthousiasme des fans.

Setlist :

I Live Behind The Clouds
Last Patrol
Three Kingfishers
Paradise
Hallelujah
Mindless Ones
The Duke Of Supernature
End Of Time
Stay Tuned
—-
Twin Earth
Look To Your Orb For The Warning
Dopes to Infinity
Space Lord