Après l’Elysée Montmartre, en décembre dernier, avec Black Stone Cherry, les Canadiens font leur retour ! Pour cette tournée en tête d’affiche, MT a prévu deux shows en région parisienne. Savigny puis Vauréal !
Un groupe canadien peut en cacher un autre. En effet, les “true rockers” ont invité leurs comparses -et amis- ROYAL TUSK ! Ce quatuor originaire d’Edmonton propose lui aussi un rock original et burné. Formé par Daniel Carriere (chant/guitare) et Sandy MacKinnon (basse), la musique du combo se veut plus consensuelle et moderne. Suite à deux disques, un EP et son premier album, le dernière sortie “Tusk II” (2018) dévoile tout autre chose.
Les sonorités sont plus lourdes, le chant est plus criant et énergique. Pour la première date en France, l’accueil qui lui est réservé est fort positif et sa musique trouve preneur. Les nouvelles compositions sont majoritairement jouées bien qu’une reprise du “Cochise” d’Audioslave s’immisce en fin de set. L’énergique “Aftermath” conclue de belle manière. Les sourires affichés parlent d’eux-mêmes. Royal Tusk a pris du plaisir, le public également. Ce “rock US” venu du Canada a tout pour plaire.
Ô Canada
Chez RockUrLife, ça fait un moment qu’on suit MONSTER TRUCK. Du premier album, à son premier concert en France, les premières parties avec Slash etc. autant vous dire que l’attente et l’excitation sont à des niveaux élevés. Malgré un dernier album “True Rockers” (2018) différent dans son approche, les shows du quatuor sont toujours réussis.
“The Lion” et “Don’t Tell Me How To Live” démarrent forts. Le son est plutôt bon et l’énergie est au rendez-vous. Les claviers de Brandon et les nombreux chœurs de Steve sont facilement perceptibles. A l’avant de la scène, Jer’ balance riff sur riff tandis que Marv’ groove sa basse comme il se doit.
Les trois albums de la discographie se partagent quasi équitablement la setlist. De quoi proposer un mélange cohérent et fort intéressant. Suite à quelques anciens titres, “Thundertruck” et “Evolution” se suivent. L’intégration de ces nouveautés passent sans soucis. L’énergie et le rythme, toujours, toujours au rendez-vous. L’audience du soir est également mise à contribution sur certains refrains et chœurs tels que “True Rocker” ou “Things Get Better”. Malheureusement le public n’est aussi chaud qu’espéré, surprenant.
Du riff, du riff, encore du riff
Néanmoins, le set est impacté par un soucis. Pensant d’abord à un soucis technique, Jeremy se tournant régulièrement vers ses têtes, il s’agit en fait de Marv’. Il semblerait que le frontman soit souffrant et qu’il ne soit pas en pleine possession de ses capacités vocales. Passé le premier tiers, le guitariste “convoque” ses comparses pour en discuter brièvement sur le côté de scène. En bon perfectionniste, il a sans doute, au travers de ses intra, senti que le show en pâtissait quelque peu.
Plus de peur que de mal, le groupe revient sur scène et appuie sur l’accélérateur. La voix du bassiste n’est certes pas à son top, mais sa faiblesse n’est pas si perceptible. Bref. Quoiqu’il en soit, certains hits tels que “Old Train” et “Sweet Mountain River” sont interprétés avec d’autres morceaux où le riff est maître.
En écartant quelques titres, le show est malheureusement écourté. Le rappel est lui aussi passé à la trappe. Compréhensible mais frustrant, que ce soit pour le groupe ou pour le public.
Malgré ce petit incident, MT a diffusé son rock n’roll comme il sait si bien le faire. C’est sans doute la date la moins aboutie du combo sur le territoire français, mais tant pis. Il faut parfois accepter les “bad days” et aller de l’avant.
Quoiqu’il en soit, le groupe travaille déjà sur son prochain album et il nous tarde de revoir les Canadiens, en pleine forme, devant un auditoire bien plus remuant, non mais !