Moonspell, c’est la force du death/black metal portugais. Vingt-cinq ans de carrière, pas de limite de création. Ils nous ont fait l’honneur d’investir la scène de La Machine Du Moulin Rouge, le vendredi 1er novembre 2019. Un lendemain d’Halloween parfait !
Des premières parties endiablées
18h30. Les Suisses de SILVER DUST déboulent sur scène sur un sample de musique digne d’un film sur Nosferatu. Ils nous font rentrer dans leur univers, plus précisément dans leur “House 21” (titre du dernier album sorti en 2018). Sur scène ou sur écran : Dame en noir, ange blanc déchu et enfant étrange sont de la partie.
Les Silver Dust nous offrent un rock metal théâtral endiablé et enjoué. Très proche du public, ils jouent avec lui et demandent beaucoup de participation afin de chauffer la salle. Mission accomplie. Ce petit show d’une quarantaine de minutes est une véritable réussite.
19h30. Nos amis grecs de ROTTING CHRIST sont remontés comme des pendules. Pendant environ quarante minutes également, ils font monter la température. Leur metal gothique est absolument dantesque. Blast et double pédale à nous en décrocher la mâchoire, riffs rapides et puissants, chant gras : la recette parfaite d’un black metal réussi.
La foule se réveille vraiment et il était temps. Pogos monstrueux et circle pits infernaux réchauffent la salle. La Machine Du Moulin Rouge est prête a accueillir comme il se doit Moonspell.
Le sort est jeté
20h30. Les lumières s’éteignent et c’est enfin le moment tant attendu. L’assemblée danse, hurle de joie. Toutes “horns up” dehors. Ce soir, la salle est pleine. Pleine d’un melting pot merveilleux. La communauté metalleuse portugaise parisienne (et pas que) s’est donné rendez-vous à La Machine Du Moulin Rouge pour MOONSPELL. Tout âge confondu. Des jeunes, des plus âgés, des anciens.
En fond de scène, une toile immense représentant une ruine d’église. Fernando Ribeiro, le frontman, entre en scène sous son manteau de cuir immense, lanterne à la main. Passant en revue la scène et l’auditoire, cette entrée en matière est probablement un douloureux rappel des évènements passés. Un tremblement de terre dévastateur en 1755, à Lisbonne. Comme s’il cherchait les survivants de cette catastrophe ou apporter de la lumière dans ce sombre moment. Il utilise également un masque de médecin contre la peste ou encore un crucifix orné de deux lumières rouges.
Un mélange parfait
Le quintette livre une prestation magistrale durant la totalité du show. Pourtant habitués a jouer dans de grandes salles, les musiciens s’approprient La Machine comme si elle leur appartenait. L’espace scénique est parfaitement utilisé. Les musiciens bougent beaucoup, échangent leurs places. La communion avec l’audience se fait très rapidement.
Pour cette soirée, Moonspell pioche les meilleurs morceaux de son répertoire. L’assistance portugaise présente est ravie du nombre de chansons chantées dans leur langue natale. Dans le désordre, “Evento”, “Ataegina”, “In Tremor Dei” ou encore “Todos Os Santos”.
Mais bien évidemment, le quintette n’en oublie pas ses classiques tels que “Vampiria”, “Mephisto” et “Night Eternal”. Une setlist aussi diverse que variée, mêlant death metal, black metal, parfois à la limite du metal prog, ou encore riffs folkloriques.
Après une jolie heure trente sur scène, Moonspell tire sa révérence sous un tonnerre d’applaudissement. Un set qualitatif, puissant, chaleureux. Un excellent moment !