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MOTOCULTOR FESTIVAL 2013 – Jour 2 (17/08/13)

Un samedi qui commence par une grasse matinée et un gros petit déj’ : avec des concerts qui ne débutent qu’à 13h, voilà qui est parfait. Exactement ce qu’il faut pour attaquer une journée qui s’annonce bien fournie et aux forts accents punk. Dix minutes de voiture, sur une route totalement dégagée et nous voilà arrivés sur l’immense parking où il n’y a que l’embarras du choix pour le stationnement.

A première vue, il semble que COLLAPS MACHINES ait pas mal de bonnes choses à proposer. A commencer par une belle énergie, un esprit frondeur et des compositions musicales intéressantes. Le jeu est rapide, la guitare bien lourde et la batterie (cymbales en avant) percutante à souhait. La foule est très clairsemée, du coup, cela laisse largement la place à une poignée d’énervés pour se lancer dans un joyeux pogo dans lequel les filles ne sont pas en reste. Mais même si le public est peu nombreux, il semble apprécier le hardcore musclé proposé par les bretons. D’ailleurs, ils ne tarderont pas à déclencher le premier circle pit de ce samedi ainsi que le lever de poussière qui va avec. Le morceau “Killing Me Again” est accueilli chaleureusement; il faut dire que pour ceux qui n’auraient jamais eu l’opportunité de les voir sur scène, c’est sûrement le seul titre connu car il a fait l’objet d’une vidéo diffusée sur internet. Voilà donc une journée qui démarre sur les chapeaux de roues avec un set bien décapant: de quoi se mettre en appétit pour le reste du programme de la journée. Et en devoir pour la rentrée, il faudra poser une oreille un peu plus attentive sur leur album “The Death We Deserve” sorti l’an dernier. A n’en pas douter, ce passage au Motocultor sera l’occasion de leur faire passer les frontières de la Bretagne.

 


Il est temps maintenant de s’activer et de se diriger vers la Dave MuStage pour voir à quelle sauce JUNGLE ROT va nous manger (ou nous piétiner…). En gros, le “jungle rot”, c’est la peau qui pourrit à cause de champignons qui s’installent lorsqu’on reste trop longtemps à l’humidité (lorsqu’on marche dans la jungle typiquement). C’est le “pied d’athlète”, mais en pire… Avec un nom pareil, on ne peut qu’être attiré pas vrai ? Tout droit débarqués de Hongrie où ils partageaient l’affiche avec Six Feet Under, le 15, les américains font étape à St-Nolff aujourd’hui. C’est donc à ne pas rater car ils sont rares. Le son bien lourd ne peut faire autrement que de déclencher un nouveau soulèvement de poussière impressionnant lorsque les premières notes de “Utter Chaos” résonnent. Les riffs acérés de Geoff et Dave ainsi que ses growls rauques typiquement death, le jeu hyper rapide et les accélérations bien placées rendent l’ensemble irrésistible. C’est violent, c’est intense, c’est percutant, mais aussi mélodique. Le public est en nombre pour headbanger. Beaucoup de titres du nouvel album seront joués: “Terror Regime” bien sûr, “Utter Chaos”, mais aussi l’excellent “Strangulation Mutilation”. Une prestation exceptionnelle de puissance. Jungle Rot a littéralement retourné le terrain et aura même droit à un rappel. C’est ce qu’il est convenu d’appeler une grosse claque. Et un deuxième vrai coup de cœur (avec Angelus Apatrida).

 


Dans la série “mais où sont-ils donc allés chercher un nom pareil ?!”, EXCREMENTORY GRINDFUCKERS peut concourir pour la palme. Avec un nom comme celui là, on peut s’attendre au pire. Le Motocultor aime les groupes décalés et il va prouver aujourd’hui. Pour l’heure, les voici donc sur la Supositor Stage. Les allemands, jouent un mélange savamment dosé de musique légère et rapide et de son bien lourd qui s’avère des plus explosifs et a pour résultat d’attirer les spectateurs comme un aimant. Leur musique alterne entre le puissant et le festif. Evidemment, la subtilité des paroles échappe totalement à qui ne comprend pas un mot d’allemand, mais l’ambiance est là, et rien qu’avec la musique il est facile de se rendre compte que ce qu’il est en train de se passer est com-plè-te-ment déjanté. Voilà donc une nouvelle branche du metal ? Le “grind-core / fun metal” ? Les cinq joyeux lurons auront fait vivre d’uniques moments: comment remuer une foule avec une chanson dont les paroles font : “la la la la la…” ou “Ist Aber Nicht” en mode karaoké. Il fallait oser tout de même. Eux aussi remuent bien la poussière et un… un slam sur poussière sera même organisé. Allez hop tout le monde par terre : inédit ! Pour finir, ils gratifient la foule d’une reprise à leur sauce du “The Final Countdown” d’Europe : excellent, et surréaliste. Enfin on adhère ou pas, mais au moins c’est original.

 


Sans contraste aucun, c’est maintenant à HACRIDE et son death progressif de fouler la Dave MuStage. Pas mal de nouveautés pour le groupe en 2013. Tout d’abord un nouvel album: “Back To Where You’ve Never Been” (sorti il y a quelques mois), très attendu après le succès du précédent, “Lazarus”. Mais également un nouveau lineup. Florent Marcadet a remplacé Olivier Laffond à la batterie, et Luis Roux a remplacé Samuel Bourreau au chant. Question: le combo n’aurait-il pas un peu perdu de son identité en même temps que sa voix ? Il semblerait que la réponse soit définitivement non à en juger par la réaction favorable du public venu en nombre assister à la performance des poitevins.

 


Et toujours sans contraste, place à du bon punk old school rapide et efficace avec UNCOMMONMENFROMMARS, qui avait ouvert quelques jours auparavant pour Face To Face à Paris. Le groupe français se compose de Big Jim (basse/chant) et de trois frères, Motor Ed (chant/guitare), Trint Eastwood (guitare/chant), Daff Lepard (batterie). Cela fait maintenant une bonne quinzaine d’année que Unco tourne sans relâche. Alors la scène, c’est dire s’ils maîtrisent ! Et à chaque fois, ils savent faire opérer la magie. Leur passage au Motocultor ne fera pas exception. Le public s’éclate vraiment. Les morceaux s’enchaînent sur un rythme effréné. Plusieurs titres du nouvel album sont joués, mais d’autres plus anciens ne sont pas oubliés comme par exemple les excellents “Authority Freak” ou “My White Russian”, qui sont accueillis avec ferveur. La formation n’a pas l’air de vouloir en finir avec son set et décide de faire monter un gars avec une tête de zombie sur scène (bien réussi le zombie au passage !). Puis les membres descendent de la scène pour se rapprocher du public qui le happe véritablement. Lui non plus ne semble pas vouloir qu’ils s’en aillent. Le frontman partage un dernier verre avec leurs fans aux premiers rangs avant de partir. Il faut dire que le combo a indiqué, au travers d’un communiqué de presse, vouloir faire un break pour une durée indéterminée. Donc tout le monde ici a le sentiment d’avoir eu le plaisir de voir Unco pour la dernière fois.

 


Trois ans après leur premier passage au Motocultor, où ils avaient foulé la Supositor Stage, les bordelais de GOROD sont de retour ! Et cette fois ils sont sur la Dave MuStage. Après une arrivée en warrior sur la fin de l’intro du dernier album “A Perfect Absolution”, ils attaquent dans le vif du sujet et enchainent avec le deuxième morceau de ce même opus, “Birds Of Sulphur”. Pour autant les “petites vieilleries” comme les appelle lui-même Julien/Nutz (chant), ne seront pas oubliées avec “Here Die Your God” et “State Of Secret” qui datent de 2006, mais aussi “The Path” (2009) ou encore “Earth Pus” (extrait de leur EP sorti en 2011). Ils sont vraiment contents d’être là et cela se voit. Benoît alias Barby (basse) est déchainé et restera le sourire vissé aux lèvres du début à la fin. Allez, une petite dernière pour la route qui n’était apparemment pas prévue. Ce sera “Almighty’s Murderer”. En tout cas en voilà qui aiment ce qu’ils font. Franchise, honnêteté, et engagement auront transpiré pendant tout le set. C’est clair, il n’y a pas que le public qui s’est éclaté. Sur “Carved In The Wind” ceux qui étaient derrière le circle pit ont vu disparaitre la scène derrière un beau nuage de poussière.

 


Pendant ce temps, SUSTAINCORE démarre. Ce sont les vainqueurs de l’édition lyonnaise du tremplin Headbang Contest 2013. Le groupe a été fondé durant l’été 2011. Il se compose de Kent (chant), Flo (guitare), Niko (basse) et Jéjé (batterie) et évolue dans un registre mélangeant principalement thrash, death et stoner. Malheureusement, le public en a profité pour s’égailler vers les stands un peu partout ce qui fait que le devant de la scène est plus que clairsemé. Mais cela n’empêche pas quelques slammeurs de tenter d’émerger. Du coup, le jeu consiste soit à se faire passer par-dessus la barrière, soit à se faire porter sur quelques mètres par une poignée de volontaires et… finir par passer par-dessus la barrière. Le “Ghost” violet a bien du passer une bonne vingtaine de fois au moins !

 


Ce week-end, l’ambiance se mesure au “poussiéromètre”, et le stoner de NICK OLIVERI AND THE MONDO GENERATOR sera en bonne place, peut-être même sur le podium. Enfin, difficile à dire tout de même tant la lutte est acharnée. Tout cela se joue à quelques poussières de poussière près en fait… Le show aura été une démonstration de puissance et l’ambiance aussi furieuse sur scène que dans le public. Il se clôture sur “Bloody Hammer”, une reprise de Roky Erickson. Un Nick Oliveri en grande forme qui a déboulé torse nu. Une voix et une énergie qui ne peuvent laisser indifférent, mais peut-être faut-il connaître un peu mieux Queens Of The Stone Age et Kyuss pour apprécier encore plus les morceaux ? 2014 verra la sortie d’un nouvel album, “Hell Comes To Your Heart”.

 


Presque trente ans d’existence, plusieurs centaine de concerts à leur actif et voilà EXTREME NOISE TERROR en France pour la première fois de leur carrière. Ils ont trouvé le moyen d’aller à Jakarta, au Japon, bref, ils ont sillonné la planète, mais ne se sont jamais produits dans nos contrées. Incroyable ! Grâce au Motocultor, nous avons donc la chance de les voir en live. Dean, le chanteur annonce d’un pas mal assuré le premier titre. Il à l’air tellement content d’être là que cela lui confère un air franchement sympathique et touchant en total contradiction avec la violence de la musique qui, évidemment, donne lieu à quelques pogos infernaux dont certains ressortiront en crachant leurs poumons tellement ils auront absorbé de poussière. Et pour être violent, c’est violent. Au niveau de la batterie tout d’abord, mais également au niveau du chant où ils sont deux: Dean Jones donc, au look punk, et John Loughlin (en remplacement de Roman Matuszewski qui avait lui-même succédé à Phil Vane décédé en 2011). Par contre, qui fait quoi au niveau des vocaux, cela ne semble pas bien défini: les deux hurlent. Du coup entre la batterie qui claque, les guitares saturées et les deux hurleurs, cela fini par frôler la cacophonie. Esprit punk sort de ces corps ! Tout est cohérent entre le nom du groupe et ce que l’on peut voir sur scène, c’est à la fois extrême et noisy. Un peu trop peut-être, finalement… Soudain, une vilaine pluie fine mais intense s’abat, nous “forçant” à un repli vers l’abri le plus proche. Et oui, il faisait si beau, du coup le K-way est resté dans la voiture. Et passer le reste de la soirée avec un sweet mouillé est moyennement motivant… d’autant qu’il faut se préserver un peu car juste après nous avons rendez-vous avec LA Légende : The Exploited !

 


Malheureusement, il pleut toujours lorsque le set de THE EXPLOITED démarre. La scène est trempée. Les titres (ou plutôt faudrait-il dire les hits) s’enchainent. Le public est là, très nombreux malgré la pluie. Il va être bien difficile, voir impossible de retranscrire ce qu’il se passe au fur et à mesure, c’est juste de l’émotion à chaque nouveau titre annoncé: que des must ! Sur le bord de la scène, Nick Oliveri chante et sautille. Il semble avoir des fourmis sous les pieds. Il a l’air d’avoir bien du mal à se retenir de surgir sur la scène. “Beat The Bastards” a vu fleurir les slammeurs et sur “Fuck The USA”, et voilà que Nick Oliveri ne peut s’empêcher de venir pour un refrain. Il fallait s’y attendre. Il était évident que cela le démangeait depuis un moment. Mais sur “Sex And Violence”, il revient et prend carrément la place d’Irish Rob au micro, pendant qu’il part jouer depuis la fosse accroché aux crash barrières. Le set se termine sur “Was It Me”. La montée en puissance s’est faite crescendo. Le parterre est comble, c’est noir de monde jusqu’à… loin ! Wattie et ses compères ont une pêche d’enfer et le sourire vissé aux lèvres en permanence. Au fur et à mesure, Irish et Matt semblent se libérer et l’énergie qu’ils donnent s’en ressent. Cela fait plaisir à voir. Ils sont visiblement contents d’être là. Tout le monde a vraiment le sentiment d’avoir assisté à une parenthèse hors du temps car totalement indémodable et culte. Un set d’une bonne heure qui aura vu se succéder pas moins de vingt chansons qui finalement s’avèrent pratiquement toutes aussi connues les unes que les autres, c’est impressionnant. Et dire que depuis vendredi une rumeur circulait concernant l’annulation d’Exploited que même la présence de Wattie sur le site hier (notamment lors du concert d’Angelus Apatrida) n’a pas réussi à éteindre… En fait, ils étaient bien présents, et viennent juste de nous balancer une grosse claque au point qu’on en avait même oublié la pluie.

 


Kobi Farhi, le chanteur d’ORPHANED LAND, que nous avions rencontré quelques mois auparavant, entre en scène vêtu d’une djellabah noire. Cela change du blanc qu’il porte habituellement. Très dur pour les israeliens de prendre la suite après The Exploited. Ils vont tout de même s’y atteler, et de jolie manière. Leur metal oriental tantôt hypnotique et mélodique, tantôt un peu plus puissant, retient l’attention du public qui participe joyeusement. Surtout lorsqu’une danseuse libanaise viendra faire quelques apparitions sur “Sapari” et sur “Norra El Norra”, la dernière chanson du set. Kobi la remerciera en arabe d’un “shoukran Johanna !”. Et oui c’est cela Orphaned Land : c’est avant tout oriental, donc aussi bien hébreu qu’arabe. (ndlr : pour la petite histoire, la danseuse, Johanna Fakhri, avait brandi sur la scène du Hellfest, en 2011, le drapeau libanais à côté du drapeau israélien du groupe. Se rendant ainsi coupable d’un acte criminel pour les autorités libanaises). Le message pacifiste est on ne peut plus clair. Orphaned Land, c’est aussi un guitariste (Yossi Sassi) qui joue avec une guitare à double manche, et une danseuse du ventre qui headbang… Ce n’est pas banal. Le nouveau CD “All Is One” vient de sortir et ils sont actuellement en tournée à travers l’Europe.

 


Littéralement “Le Nazaréen Empalé”, IMPALED NAZARENE est un groupe de brutal black metal finlandais. Il répand autour de lui une aura sulfureuse en raison ; d’une part de leurs textes qui font souvent référence au satanisme, au sexe et à la violence; mais aussi de leur attitude provocatrice et de leurs artworks. Cinq ans qu’ils n’ont pas joué en France après leur passage qui avait créé la polémique au Hellfest 2008. Ils viennent ce soir uniquement pour le Motocultor … Et ce que l’on entend d’Impaled Nazarene n’est pas mal. La musique est violente mais bien structurée, les riffs de guitare accompagnent la voix lorsqu’elle monte dans les aigues. C’est surprenant d’ailleurs cette voix ni black ni death, plutôt punk même, loin d’être désagréable. Une bonne surprise. Après pour les paroles et le degré auquel il convient de placer leur compréhension, c’est à chacun de voir…

 


Changement total d’ambiance avec BANANE METALIK et leur gore n’roll punky/funny. Un grand drap blanc ensanglanté est tendu en travers de la scène. Du coup on s’attend à une surprise derrière lorsqu’il va tomber ! Et bien non, que nenni, rien du tout… Etrange… Même au niveau visuel, il n’y a pas grand-chose, à part les musiciens grimés en morts bien vivants. Niveau ambiance, par contre, lorsque Ced666, le chanteur, demande au public de faire sortir son côté extrême, il n’en faut pas plus pour déclencher les hostilités. Ced passera au final plus de temps avec l’audience (il demandera d’ailleurs à ce que cette dernière soit éclairée pour mieux la voir) que sur la scène. Mais voilà, peut-être est-ce la fatigue qui se fait un peu sentir, l’attente qui était trop grande, pas moyen d’entrer dans l’ambiance. Et malgré les titres toujours efficaces tels que “Strip Or Die” ou “Pussycat”, pas moyen. Peut-être est-ce parce qu’ils avaient oublié la GoGore danseuse ? La prestation laisse comme un petit goût d’inachevée.

 


Place maintenant à l’avant dernier groupe de cette journée : les canadiens d’ANNIHILATOR. Les changements de rythme sont impressionnants. Cela joue vite et fort, c’est hyper carré. Le public est venu en masse. Le charisme du guitariste et leader Jeff Waters, rencontré fin juin, est indéniable. Lorsque le frontman demande s’ils peuvent jouer une autre chanson pour nous, la réponse du public ne se fait pas attendre. Ce sera “The Fun Palace” de l’album “Never, Neverland” (1990). Le set de Annihilator sera une vraie promenade à travers les âges et les efforts studio jusqu’à leur nouveau CD “Feast“, le quatorzième, sorti le 23 août. Même les vocaux sont impressionnants. Les aigus et les graves s’enchainent et se marient harmonieusement. “Alison Hell” (1989) est un vrai bonheur, pas une ride malgré ses plus de vingt ans. Elle y a même gagné en fait. En octobre à Savigny le Temple et Lyon des rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte !

 


A l’affiche du Summer Breeze la veille, les grincoreux finlandais de ROTTEN SOUND ont, ce soir, la lourde charge de clôturer cette journée du samedi. Retour au gros son bien lourd qui vous arrive en pleine face donc.

 


Et voilà comment se termine cette journée du samedi avec un K.O. sec et net.

par Izenah

Crédit photos : Serge Tenani et Izenah

 

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife