Soirée de compétition ce soir avec la dernière de Sum 41 à Paris La Défense Arena et le grand retour de Dream Theater avec Mike Portnoy à l’Adidas Arena. Mais le choix est fait, ce sera Myles Kennedy en solo !
Il fait déjà très chaud lorsque CARDINAL BLACK arrive, enfin, sur scène. Originaire du Pays de Galles, la formation a déjà accompagné Myles sur une tournée précédente, outre-Manche seulement. Se définissant comme alternative rock, on assiste plutôt là à une énorme dose de groove. Un curieux mélange de rock, de blues et de soul, un peu (vaguement) à l’image de ce que pouvait parfois proposer Vintage Trouble, mais avec une approche différente. L’incroyable voix du frontman porte le show, et le public se laisse aller et pousse la chansonnette aussi. Un regret : après deux ou trois morceaux, la dynamique est retombée avec une suite de morceaux plutôt identiques, alors qu’un final énergique était presque espéré !
Le traditionnel changement de plateau nous permet de constater que le Cabaret Sauvage est très bien rempli, et non loin d’afficher complet.
Monsieur Myles Kennedy
MYLES KENNEDY est ainsi de retour à l’occasion de la promotion de son troisième album solo. The Art Of Letting Go (2024) est un disque résolument plus rock, où les riffs sont maîtres. Si vous souhaitez en savoir davantage, notre interview complète avec Myles est disponible !
En ce qui concerne le concert de ce samedi soir, une grande et agréable surprise : l’essentiel de la setlist concerne ses trois albums solo. Mis à part l’interlude acoustique où “The Trooper” d’Iron Maiden enchante la foule, comme en 2018 d’ailleurs, aucune autre reprise ne figure au programme.
On ne peut que se réjouir de voir Myles se concentrer sur sa carrière solo et ne pas être tenté par une reprise ou deux d’Alter Bridge, un clin d’œil à Slash ou encore un flashback Mayfield Four. Treize morceaux solo et une reprise, banco !
Un show réussi
Le morceau éponyme du nouvel album lance donc le bal, suivi de “Nothing More To Gain”. La balance est rapidement rééquilibrée, et le show continue ! L’une des inconnues était de savoir comment le trio allait gérer l’absence d’une deuxième guitare, comme sur les versions studio. Même si Myles et Tim Tournier (basse) disposent de larges pédaliers, il n’y a pas de boucle ni de playbacks ajoutés. L’exercice est réussi et les arrangements ne font pas ressentir ce manque. Les lignes de Tim meublent certaines parties, et Myles, tel un maestro, délivre une partition complète.
Contrairement à son récent passage avec Slash au Zénith, en début d’année, MK est ce soir en très grande forme. La communication avec le public n’est pas forcée, l’Américain est spontané et même les quelques petits accrocs du live sont utilisés avec humour. “Au moins, vous constatez qu’on n’utilise pas de bandes préenregistrées.” Il ne s’empêchera évidemment pas d’aller à gauche et à droite de la salle pour saluer l’auditoire sur les côtés. Il recevra même une peluche en forme de pieuvre, qui trône maintenant sur son baffle.
Une carrière solo cohérente
La variété de son album et les compléments des deux précédents font que le set est très cohérent. Toutes ses influences y passent : le bon gros rock, le blues, des parties plus clean… Et c’est sans surprise que “Behind The Veil” se veut être un moment fort ce soir.
“Miss You When You’re Gone”, “Year Of The Tiger”, le très radio-friendly “Get Along” nous mènent vers la sortie. Mais c’est bien “Say What You Will”, en rappel, qui défouraille l’audience et nous envoie un uppercut en pleine face pour conclure la prestation du soir.
Une sortie solo très réussie ! Allez, place au prochain album des Conspirators, qu’il ira rejoindre début 2025, et au prochain retour d’Alter Bridge en studio en 2025 également… Pas de répit, la passion avant tout !