Le très francophile groupe Nada Surf était de passage au Bataclan pour promouvoir son dernier album Never Not Together. RockUrLife revient sur cette belle soirée.
À 19h20, c’est l’auteur-compositeur, mais également producteur et ingénieur du son, JOHN VANDERSLICE qui se présente devant le public du Bataclan. L’horaire fait que peu de gens étaient présents au début de son set. C’est peut-être la proximité du public qui a incité l’artiste à s’adresser à la foule à profusion. Il fera même tourner une feuille sur laquelle l’audience peut y écrire des questions, auxquelles il répondra tout au long de son passage sur scène.
“J’aime quand le flow d’un concert est bizarre“, explique-t-il à un moment. Il faut bien dire que le voir alterner entre ses sympathiques chansons et ses prises de paroles n’est pas chose commune. Mais si les premiers rangs sont plutôt impliqués par cette prestation inédite, une partie de l’auditoire ne semble pas vraiment intéressée par la prestation de l’Américain. L’intéressé quitte néanmoins la scène avec un grand sourire et sous les applaudissements de la salle.
Une vague de cool
Fraîchement arrivés de plusieurs dates dans le reste de la France, NADA SURF fait son entrée sur scène. Comme beaucoup d’autres concerts en ce début 2022, ce concert a été maintes et maintes fois décalé. Cette fois-ci est donc la bonne. Les quatre New-Yorkais, fiers de près de trente ans de carrière, sont venus présenter sur scène leur “dernier” album, Never Not Together, sorti en 2020.
Ce n’est donc pas une surprise de constater que près d’un quart de la setlist ce soir est consacrée aux nouveaux morceaux de la formation. Le show s’ouvre d’ailleurs avec l’entraînante “So Much Love”, chaque membre du groupe arrivant sur scène l’un après l’autre. D’autres chansons comme l’énorme “Mathilda” ou encore “Something I Should Do” viendront ponctuer la soirée. Le Bataclan accueille comme se doit ces nouveautés. Mais ce sont évidemment les morceaux les plus populaires qui reçoivent le meilleur accueil.
C’est sûrement pour cette raison que le disque le mieux représenté ce soir est Let Go (2002). Les premières notes de “Hi-Speed Love”, “Blonde On Blonde” ou encore “Inside Of Love” sont accueillies par de généreux applaudissements.
Le plus français des groupes américains
Le groupe, par la voix de Matthew Caws et de Daniel Lorca, s’adresse à l’assistance dans un français impeccable. L’occasion pour eux de remercier ceux qui ont conservé leurs places pendant les deux ans qu’ont duré les restrictions sociales. La joie de retrouver l’un des meilleurs publics du monde (c’est Nada Surf qui le dit) se lit sur le visage des musiciens.
Comme cadeau surprise au public parisien, Nada Surf décide de jouer deux morceaux chantés en français. Le premier “Là Pour Ça”, présent sur Let Go, l’autre plus obscur, “Je t’attendais”, présent sur la version française de Lucky (2008). Si obscur que Daniel Lorca, qui chante sur ce titre, plaisante même sur le fait d’avoir quasiment oublié avoir écrit cette chanson.
Après une heure et demie, c’est déjà l’heure du rappel. L’heure également pour Nada Surf de jouer certains de ses titres les plus… populaires. À commencer par “Popular”, que le Bataclan entonne à plein poumons, ou encore “Always Love”, là aussi reprise en chœur par la foule. On peut imaginer que l’audience aurait pu donner de la voix bien avant si ces titres avaient été joués plus tôt.
Pour clore cette belle soirée, le groupe revient sur scène pour un second rappel un peu spécial. Accompagné uniquement d’une guitare acoustique littéralement unplugged, le quatuor entonne “Blizzard Of ’77”. La salle se tait rapidement pour permettre aux voix de résonner. Avant de finalement accompagner Nada Surf pour un dernier beau moment avant le tomber de rideau.