Après un passage à La Maroquinerie en juin 2022, la formation galloise Neck Deep a donné rendez-vous aux fans français dans la salle historique La Machine Du Moulin Rouge. Pour la dernière date de sa tournée européenne, le quintette pop punk est également accompagné de Two Trains Left et Oakman, deux groupes français. Cela promet, RockUrLife vous raconte !
Two Trains Left
Le quatuor pop punk parisien TWO TRAINS LEFT ouvre le bal. La salle est bien remplie pour écouter ce que la formation a à nous dire. Avec des influences américaines telles que A Day To Remember ou encore New Found Glory, Two Trains Left offre une prestation comparable à un shoot d’adrénaline. La formation occupe la scène comme personne et prépare le public sur des riffs très accrocheurs de pop punk californienne. Ils invitent même le public à monter sur scène avec eux pour danser et slammer, au moins les consignes sont claires. Mention spéciale au titre “Not OK” issu du premier album As Safe As Yesterday (2021), qui initie un circle pit géant dans toute la petite fosse de La Machine Du Moulin Rouge.
Oakman
Changement d’ambiance avec l’arrivée de OAKMAN en provenance de Lyon. Formé en 2016, le trio propose des chansons à tiroirs dont les influences oscillent entre Biffy Clyro et Paramore. La fraîcheur et l’énergie de Marine, chanteuse et guitariste, met tout le monde d’accord. Sur un set de six titres, Oakman présente le meilleur de ses deux EP, Plastic World (2018) et SCP (2022). L’auditoire est très réceptif et prêt à en découdre.
Neck Deep
Cela continue de s’échauffer avec des chansons en fond sonore dans les haut-parleurs de la salle. On a droit à Good Charlotte, Simple Plan, Fall Out Boy, Yellowcard, bref, des classiques qui plantent un peu plus le décor.
Il est 21h quand NECK DEEP monte sur la scène de La Machine Du Moulin Rouge. Ben Barlow tape dans toutes les mains tendues en signe de salutation et lance “Bonjour à tous!“, un effort de langage qu’il réitère plusieurs fois et qui fait toujours plaisir. Aussitôt les présentations faites, ce sont les premières notes de “Sonderland” qui retentissent et font instantanément partir la fosse en mouvement de foule. L’invitation à monter sur scène de Two Trains Left tient toujours et le public y répond favorablement. C’est une véritable invasion. Ben Barlow aide certains à grimper tout en continuant de chanter, d’autres en profitent pour faire des accolades aux différents membres du quintette. Une atmosphère vraiment conviviale se dégage dans la salle, comme si l’on se retrouvait entre amis. Une jeune femme a même choisi le concert de Neck Deep pour annoncer sa grossesse au futur papa directement sur scène : une séquence émotion assurée pour tout le monde, juste avant la superbe “December (Again)”.
Generic pop punk
Niveau setlist, les Gallois ont fait fort avec un début de set où l’album Life’s Not Out To Get You (2015) est clairement à l’honneur avec l’enchaînement de “Kali Ma”, “Citizens Of Earth” et “Can’t Kick Up The Roots”, sur lesquelles le guitariste Matt West saute dans tous les sens et livre un jeu de guitare des plus incisif. L’auditoire agit en miroir avec le groupe totalement déchaîné. Cette dernière date est aussi l’occasion de partager des extraits du prochain album intitulé Neck Deep car, Ben Barlow l’explique ainsi avant de débuter “It Won’t Be Like This”, qu’il représente (selon eux) le meilleur de ce que le groupe a pu faire jusqu’à présent. Et effectivement, la salle est tellement réceptive qu’il est certain que les fans français ont bien accueilli ces nouveaux morceaux “Heartbreak Of The Century”, “Take Me With You” et “It Won’t Be Like This”.
“December (Again)” annonce la fin du set. Encore plus déchaînés que jamais, une quinzaine de fans montent sur la scène pour se jeter dans la fosse, danser ensemble, se prendre dans les bras. Un grand moment de partage que nous offre Neck Deep avant de sortir de scène. Séchons nos larmes, ni une ni deux le quintette reprend place sur la petite scène de La Machine du Moulin Rouge pour nous servir un rappel des plus majestueux : “Motion Sickness”, “Gold Steps” et bien entendu, “In Bloom” qui mettent tout le monde d’accord. Tout le monde chante, tout le monde danse, cela fait l’unanimité.
Cette prestation scénique qu’offre Neck Deep permet largement de passer outre les différents problèmes de son, à la fois des coupures de micro jusqu’aux réglages quelque peu incertains tout au long du concert. Mais si cela avait été parfait, cela n’aurait pas été du véritable “generic pop punk“.
