Reports

NEON TREES @ La Flèche d’Or (10/09/14)

Fini la saison des festivals. Les artistes reprennent tranquillement possession des salles de la capitale, pour la plupart laissées sans activité ! C’est aussi la reprise des live reports traditionnels pour l’équipe de RockUrLife qui espère que vos vacances vous ont reposé et remis d’attaque pour une rentrée pleine d’émoi et d’émotion. Pour notre part, la reprise se fera avec le concert des américains de Neon Trees ! Initialement prévu le 30 avril dernier, le report de la date nous transporte ce soir à la Flèche d’Or, en compagnie des français d’Home Most Days.

Face à une timide populace, nous investissons tous un par un l’ancienne gare de Charonne tout en se frayant un chemin entre les différents stands de guitare posés sur le chemin. D’habitude, seul le côté droit de la salle est pris par le matériel des techniciens. Mais ce n’est pas ce changement d’ordonnancement qui va rendre cette nuit mauvaise pour les aficionados. Surtout qu’à 20h15 pile débarque sur scène la première partie. Contacté au dernier moment, le groupe HOME MOST DAYS leadé par un Charles de Villiers sur son 31 a répondu présent. Venus défendre leur premier album “Hermit” à tendance pop rock, les musiciens nous délivrent un set carré, bien plus que la dernière fois au Cabaret Sauvage, parsemé d’interludes. Avec la présence en intérim d’Eric Poncet (Chunk! No, Captain Chunk) à la basse, le public semble vite conquis, pour le plus grand plaisir des français. Home Most Days nous annonce même l’enregistrement du second album et nous propose de découvrir deux titres, “Games” et “Good To Be Back”, bien moins pop sucrée que le reste des morceaux. Qu’importe, peu de personnes dans la salle ne remarquent ce changement de style. Histoire de clore sa performance, le quatuor régale avec une reprise pop punk du succès “Royals” de Lorde et “The Light” avant de rendre le micro.

 

 

A peine réapparaissent les lumières dans la salle que se dessine le branle-bas de combat pour les roadies. Entre le matériel à ranger et la place à faire pour les américains, rien ne va plus. Heureusement, vingt minutes auront suffi pour rendre la scène telle une piste de danse. Et à 21h15, le show est lancé ! NEON TREES investit l’estrade, sans backline mais vêtus d’accoutrements qui leur sont propres. Entre la veste rouge et chemise jaune du guitariste Christopher Allen ou encore la tenue mi cowboy, mi paillettes du chanteur Tyler Gleen, la mode et le style sont de sortie ! Que l’on aime ou pas, ces vêtements font partie intégrante des personnages et de la performance, pour le plus grand plaisir de tous. Avec également un souci avec leur bassiste originel Branden Campbell, malade pour l’événement, ce sera un autre musicien à l’intérim qui le remplacera pour la tournée, le groupe ne voulant pas annuler une seconde fois la date parisienne. Quelques réglages plus tard, le single “Lessons In Love” lance le bal avec un quintette plus en forme que jamais. Issu du second album “Picture Show” (2012), ce titre plus qu’efficace déchaîne instantanément les premiers rangs dont l’excitation se fait déjà ressentir. Face à une salle relativement remplie, le show se met en place, sans artifice ni effets visuels normalement présents pour un concert pop actuel. Qu’importe, l’ensemble se rode et continue avec “Love In The 21st Century” avec un chanteur/showman digne de ce nom. Entre ses pas de danse comparables à ceux de Michael Jackson, un déhanché à la Elvis et ses moments de transe, quitte à s’en jeter par terre, jamais un moment d’ennui ne pointera son nez dans la soirée. La formation est venue représenter son dernier opus, “Pop Psychology”, sorti en avril dernier. Effort populaire résumant les nombreuses séances de thérapie du chanteur, il se retrouve vite à l’honneur ce soir avec pas moins de huit morceaux extraits. On découvre donc avec plaisir les lives de “Text Me In The Morning”, “Teenager In Love” ou “Living In Another World”, avec un rendu aussi attirant et concis que sur disque. Même si on peine parfois à entendre la guitare rythmique, le reste de la troupe trouve vite moyen de combler ce manque à coups de basse et samples. Ceci étant, rapidement arrive le moment de “Animal”, véritable hit provenant de leur premier essai, “Habits”(2010), durant lequel on entrevoit Gleen comme chef de cérémonie, attirant tous les regards sur sa façon de vivre la musique et sa manière de chanter aussi extravagante que juste. L’émerveillement face à des envolées vocales pareilles paraît comme une évidence. Moyennement bavard le reste du concert, le leader se permet quand même de revenir sur les moments difficiles de sa vie et confirmer son homosexualité, sans qu’aucune négativité ou agressivité ne soit traduit par les applaudissements du public. Suivant ce coming out de bon goût s’en suit le moment musical personnel de la soirée avec “Voices In The Halls”, sous un calme religieux et des lumières aussi sombres que paisibles. Comparé à l’atmosphère rythmée qu’à l’habitude de nous faire vivre la formation, ce moment est bien l’apogée du concert en terme de ressenti et sentiment. Les folies reprennent par la suite et s’approche de la fin. “Sleeping With A Friend” ouvre la voie pour le déjanté “First Things First”, détruisant les dernières cervicales encore potables dans le cou de l’audience tant le beat incite à se laisser transporter et à secouer la tête. Un exercice physique à part entière ! “Everybody Talks”, single en puissance, clôt ce moment, sans rappel.

 

 

Une bonne soirée pop pour se remettre dans le bain après des vacances reposantes pour certains, fatigantes pour d’autres ! Entre un groupe d’ouverture sur le bon chemin et un Neon Trees plus satisfait que jamais, que demander de plus ? Peut-être plus d’anciens morceaux comme “1983” ou “Your Surrender”, un peu noyés dans la nouvelle vague du groupe. Heureusement que l’ambiance “Love” et la présence de Tyler nous font vite oublier tout cela !

Setlist :

Lessons In Love (All Day, All Night)
Love In The 21st Century
Text Me In The Morning
I Love You (But I Hate Your Friends)
Animal
Moving In The Dark
Teenager In Love
Mad Love
Voices In The Halls
Living In Another World
Sleeping With A Friend
First Things First
Everybody Talks