Les Étoiles ouvrent leurs portes à une scène 100% féminine, rassemblant deux groupes au parcours bien différent : Conquer Divide et New Years Day. Une affiche prometteuse, mais qui peine à trouver son écho dans une salle clairsemée. Pour les présents, cette soirée était une occasion unique d’assister à des performances intimes où la proximité entre artistes et public est devenue le maître-mot.
Une soirée sous le signe de la féminité
Le premier groupe à monter sur scène est CONQUER DIVIDE, formation américaine naviguant entre metalcore et refrains accrocheurs. À la frontière entre puissance et mélodie, le set démarre vraiment avec “Paralysed”. Le groupe tente d’enflammer la salle en appelant à créer un pit. Si l’énergie y est, la réponse du public reste hésitante. “Physical” trouve un meilleur écho, la salle se montre réceptive aux rythmes plus directs. Mais le véritable défi pour Conquer Divide réside dans son équilibre sonore : ses passages agressifs captivent davantage que ses refrains mélodiques, et la voix principale, bien que dynamique, peine parfois à s’imposer dans l’ensemble.
L’un des moments forts est “New Haven” : une introduction épurée qui met en avant une voix enfin bien mise en valeur, avant de céder la place à un refrain appuyé par des bandes son. Les musiciennes se mettent en ligne pour encourager la foule à frapper dans les mains, un effort d’interaction qui fonctionne bien. L’énergie monte d’un cran à l’avant-dernier morceau, et un circle pit finit par se former. La fosse se bouscule sur le dernier titre. Une conclusion dynamique, qui peine à masquer un set globalement inégal.
L’énergie contre le vide
C’est au tour de NEW YEARS DAY de prendre place sur la petite scène des Étoiles. Une partie du public fait encore la queue pour rencontrer les musiciennes du premier groupe, et c’est devant une petite audience que le groupe débute son show. Ash Costello ne se laisse pas abattre par la situation. Elle arpente chaque recoin de la scène avec une énergie infatigable. Elle joue la carte du contact et de la proximité avec ses fans. Sur “Come For Me”, elle met en avant une maîtrise vocale assez impressionnante.
Avec “Shut Up”, dédié à toutes les filles présentes, le rythme se ralentit pour mieux accentuer les paroles. Un morceau qui surfe sur une thématique d’affirmation et de confiance en soi, bien reçue par l’assemblée. Le set devient encore plus interactif lorsque l’auditoire est invité à chanter sur “Fearless”. Cependant, une observation s’impose : la voix d’Ash est fortement traitée avec des effets, parfois excessifs pour un concert live, ce qui atténue quelque peu l’authenticité de la prestation.
Un concert plus qu’intime
L’énergie monte avec “Hurts Like Hell”, suivi d’une reprise inattendue de “Fucking Hostile” de Pantera. Si les riffs lourds ravissent les amateurs de metal, le challenge semble un peu trop ambitieux pour le groupe. L’interprétation est bancale, et l’audience est encore plus restreinte qu’en début de set. Ash décide alors de descendre dans la fosse pour “Skeletons”, un geste qui renforce l’aspect intimiste du concert. Ash poursuit son set et organise une photo de famille. Elle place soigneusement les fans restants pour créer l’illusion d’une salle bien pleine. Le concert se termine avec “Kill Or Be Killed”, un point final à une prestation qui oscille entre moments de partage sincères et instants un peu gênants.
Malgré des intentions louables et quelques pics d’énergie, cette soirée aux Étoiles souffre d’une ambiance amoindrie par le faible nombre de spectateurs et des performances peu marquantes.