Dans le cadre de la tournée de l’album Council Skies, Noel Gallagher’s High Flying Birds a donné rendez-vous au public français au Zénith. Un show entre précision millimétrée et nostalgie, RockUrLife y était et vous raconte !
Ian Caulfield
Les lumières sont braquées sur la scène du Zénith. Il est 20h et l’on voit entrer un homme qui s’installe à une batterie accompagné d’une instru plutôt pop. Interloqués, c’est quelques secondes plus tard que IAN CAULFIELD entre sur la scène avec une énergie débordante. Artiste français originaire de Châlons-en-Champagne, Ian Caulfield propose au public du Zénith un set des plus éclectiques. En une demi-heure, on passe de chansons à texte à de la pop ou encore de l’indé avec quelques racines rock. Il réussit avec sa voix, une instru et une batterie à connecter une salle entière. Caulfield est quelque peu imprévisible et peut démarrer un titre au chant et tout d’un coup enfiler sa guitare pour fournir des solos hyper entraînants.
Ian Caulfield a une joie communicative, presque touchante. Il danse et saute comme une puce sur la grande scène du Zénith. Il exprime à plusieurs reprises d’être honoré de se produire ici et nous sert un set composé de chansons de son premier EP La Boule Au Ventre ainsi que des chansons inédites. Un set qui présente parfaitement les multiples facettes de cet artiste français.
Noel Gallagher’s High Flying Birds
Dès la prestation de Ian Caulfield achevée, une dizaine de techniciens se précipite sur la scène pour installer le matériel ainsi qu’une multitude de fleurs qui ornent la scène. Côté auditoire, on aperçoit encore quelques places dans la fosse et les gradins sont pleins à craquer. Il s’agit d’un rendez-vous familial, plusieurs fans sont venus en famille accompagnés de la jeune génération prête à reprendre le flambeau. À 21h tapante, NOEL GALLAGHER’S HIGH FLYING BIRDS entre en scène sur “Pretty Boy”, titre issu du nouvel album Council Skies. Noel Gallagher est accompagné de huit musiciens : un guitariste, un batteur, un bassiste, quatre choristes dont trois aux percussions, et un clavier. Cela fait du monde sur scène, sans oublier un invité surprise, une représentation sur carton de ce qui semble être l’entraîneur de l’équipe de football de Manchester City, Pep Guardiola, accessoirisé d’une écharpe aux couleurs du club, dont Noel est un fervent supporter depuis toujours. Un clin d’œil aux origines mancuniennes de l’artiste qui fait sourire.
A chaque chanson, sa guitare
Noel Gallagher sert un show millimétré où aucun écart n’est possible. Le set est carrément segmenté en trois parties distinctes dont la première est consacrée à Council Skies qui semble tout de même être bien accueilli par les fans. Après “Pretty Boy”, l’équipe de Noel Gallagher enchaîne avec “Council Skies” et “Open The Door, See What You Find” qui sont reprises en chœur par le Zénith. Mais, attendez, nous n’avons pas été salués par Monsieur Gallagher ?
L’ex-guitariste d’Oasis enchaîne (c’est vraiment le mot !) avec “We’re Gonna Get There In The End” et “Easy Now” dont la musicalité rappelle vraiment le répertoire d’Oasis. Est-ce que l’on glisserait pas doucement vers quelques reprises du groupe pour la fin du set ? En tout cas, ce début de prestation confirme le talent de Noel Gallagher en tant que musicien, avec une voix impeccable sur toute la durée du show.
Sous des airs d’orchestre, les “oiseaux de haut vol” de Noel Gallagher offrent quelques classiques du groupe, notamment “If I Had A Gun” et “Heat Of The Moment” qui sont clairement le point culminant du set jusqu’à présent. C’est d’ailleurs à l’issue de ces titres que l’assemblée est saluée par l’artiste (fidèle à lui-même et sa réputation controversée), mieux vaut tard que jamais. Aussi, Noel Gallagher ne cesse de changer de guitare, c’est un véritable défilé sous nos yeux. “Dead In The Water” annonce la première sortie de scène des musiciens, où seulement Noel, accompagné d’un clavier, reste pour interpréter cette balade emblématique, qui émeut l’ensemble de la salle.
Back to the nineties
D’un air un peu désinvolte, le grand frère Gallagher annonce un retour dans les années 1990 pour cette fin de set en référence, bien entendu, aux titres d’Oasis que l’on espère tant. Après avoir fait saliver l’auditoire avec l’éventualité de jouer “Stand By Me” (qui n’est jamais arrivée), c’est “Going Nowhere” qui ouvre le bal. Le public change d’attitude, la connexion est totale. Mis à part “Live Forever” que le groupe reprend en version acoustique, seuls des morceaux où Noel est le chanteur principal sont joués, tels que “The Importance Of Being Idle”, “The Masterplan”, ou encore “Little By Little”.
Déjà 22h15, Noel Gallagher’s High Flying Birds sort de scène et est acclamé, on en veut plus ! C’est une reprise de Bob Dylan, “Quinn The Eskimo”, qui ouvre le rappel, avant de passer la main aux superbes “Live Forever” et “Don’t Look Back In Anger” qui sont presque chantées intégralement par la salle, à l’unisson, jusqu’à en donner des frissons.