Mardi 5 décembre, Les Étoiles recevaient les Texans de Nothing More deux ans après leur dernier passage dans l’Hexagone. C’est accompagné de Psycho Village et In Search Of Sun qu’ils sont venus défendre leur dernier album “The Stories We Tell Ourselves”.
C’est à peine cinq minutes après l’ouverture des portes de la salle parisienne que le premier groupe s’empare de la scène. Sur une scène déjà très exiguë est présent un grand écran, prenant la moitié de l’espace (drôle de choix). Le trio quasi méconnu PSYCHO VILLAGE démarre son set devant une salle loin d’être noire de monde. Dès que les musiciens commencent le set, on reconnaît un problème de son. On ne sait pas si c’est Daniel Kremsner qui chante trop fort ou tout simplement le son qui est très mal réglé, mais on a du mal à apprécier le show. Les Allemands semblent cependant à l’aise, le chanteur n’hésitant pas à inciter le public à chanter sur “Its Okay”. Le set dure une trentaine de minutes nous permettant ainsi de nous familiariser avec la musique post grunge aux allures un tantinet teenage de Psycho Village.
Alors qu’on essaye de gérer nos problèmes d’acouphène, IN SEARCH OF SUN prend possession de la scène et visiblement les problèmes de son continuent. Ce qui contribue au calme planant de l’audience. Pourtant les Anglais sont doués, ils nous proposent un son alternatif rock propre avec des guitares toute fois bien saturées qui nous rappelle par moment la musique de Nothing More. La voix du frontman est clean, même si on peine à l’entendre et le son ne lui rend certainement pas justice. La formation nous interprète des titres du nouvel album “Virgin Funk Mother” sorti en octobre dernier. La setlist est bien travaillée, alternant des morceaux au rythme dynamique et des morceaux plus lents. Après une trentaine de minute, In Search Of Sun se retire de la scène.
La salle, finalement remplie, est enfin prête à accueillir NOTHING MORE. Les heureux nominés aux Grammy Awards lancent le coup d’envoi avec une intro à la percussion exécutée par le chanteur qui était auparavant le batteur du groupe. Ni une ni deux, la formation transmet son énergie débordante à l’assemblée. Nothing More est un groupe de scène, il le prouve encore ce soir. La présente scénique et principalement celle du charismatique leader Jonny Hawkins est l’atout principal de la bande dont la popularité ne cesse d’accroître. Le concert déborde d’énergie, le chanteur s’accapare de chaque espace de la scène. Rien ne déstabilise le quatuor, pas même les quelques problèmes de sons rencontrés tout au long de la soirée. Le show est réglé comme du papier à musique et exécuté à la perfection.
Comme à son habitude, Nothing More joue avec tous les instruments, avec tous les sons possibles et imaginables. On ne s’ennuie à aucun moment du concert, savourant toutes les surprises que les Américains ont à nous offrir. On constate avec surprise que l’auditoire est déjà familier avec les morceaux de “The Stories We Tell Ourselves“, pourtant sorti il n’y a que quelques mois. La foule chante à gorge déployée les nouveaux titres tels que “Go To War” ou “Just Say When” mais se déchaînera d’avantage sur des anciens morceaux comme “Jenny”. On pense alors que l’ambiance a atteint son paroxysme… Mais c’était mal connaître Nothing More. Hawkins fait son seul et unique speech avant “Burn The Witch” et on constate qu’il est tout aussi doué en musique qu’en communication et promotion. C’est avec le sourire aux lèvres que l’assemblée l’écoute et se fait teaser la venue du groupe au Download Festival France, pour le plus grand plaisir de tous. Boostés comme jamais, Nothing More conclut avec “Salem (Burn The Witch)” sur une ambiance des plus dynamiques.
Jonny Hawkins et sa bande nous ont démontré, une fois de plus, que Nothing More est un groupe à voir en live. Après ce show, on ne peut que leur souhaiter bonne chance pour les Grammy Awards.
Setlist :
Christ Copyright
Let ‘Em Burn
Mr. MTV
Don’t Stop
Ripping Me Apart
Go To War
Just Say When
Do You Really Want It?
I’ll Be OK / Here’s To The Heartache
Jenny
Ocean Floor
This Is The Time (Ballast)
First Of The Year (Equinox)
Salem (Burn The Witch)