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OF MICE AND MEN @ Le Trabendo (19/04/18)

À peine quelques mois après son dernier passage dans la capitale, Of Mice & Men est de retour à Paris pour un show au Trabendo. Les Californiens sont accompagnés de Sylar et Wage War pour ce show électrique rempli de sueur et de headbang.

C’est donc SYLAR qui ouvre le show ce soir au Trabendo. Inconnu au bataillon, le groupe impose d’entrée de jeu son style. Un subtil mélange entre Korn et Limp Bizkit avec un frontman screameur, mais également rappeur. Sylar montre son aisance sur scène, ce qui permet très vite de conquérir le public qui semble se laisser aller aux désirs du chanteur, le suivant dans ses gestes à plusieurs reprises. Et sur scène tout est carré, sans doutes aidés par les samples qui rythme le set, mais cela n’empêche que les musiciens soient maîtres de leurs instruments. Y compris niveau vocal, le frontman ne se laisse pas fatigué par ses alternances entre clair et scream. Un problème cependant… Impossible d’entendre la batterie, seul un bruit sourd faisant office de percussion est audible dans la salle. Dommage, le reste est impeccable.

 

 

WAGE WAR fait désormais son entrée sur scène. Un style quelque peu différent, on garde le scream, mais les raps ont disparu. Ici, on est plus proche d’un While She Sleeps que de Limp Bizkit, mais le groupe est performant. Sur scène ça bouge et l’assemblée le lui rend bien en faisant apparaître les premiers pogos. Par contre, la batterie est toujours inaudible, alors que cette fois-ci la basse est au-dessus de tout. Mais heureusement, nous sommes capables d’entendre les performances vocales du chanteur clair, qui se lient bien aux performances du screameur. Malgré tout, le quintette tourne en rond et il est de plus en plus difficile de différencier les morceaux. Le set s’arrête juste à temps, tout ce qu’il faut pour pleinement apprécier la formation.

 

 

C’est maintenant au tour de la tête d’affiche OF MICE & MEN de débarquer ! Le quatuor n’a plus rien à prouver et la transition entre l’ancien frontman Austin Carlile et Aaron Pauley, ayant pris la tête de la formation après la retraite de Carlile, est une vraie réussite. À peine entré sur scène que les Américains font retourner le Trabendo. Pogos, walls of death et slams s’enchainent. Heureusement pour Aaron, cette fois-ci, impossible pour les slameurs de finir sur la scène, comme cela avait été le cas au Petit Bain l’an dernier, ce qui avait quelque peu énervé le chanteur.

 

 

Cette fois-ci, il s’agit d’un show festif : tout le monde saute, danse, chante et se rentre dedans. OM&M interprète ses morceaux phares comme “Unbreakable”, “Bones Exposed” ou “Pain” et s’offre même le luxe d’un rappel de deux chansons; en commençant par “The Flood” avant de finir sur “The Depths” après un show impeccable aussi bien pour les musiciens que par la prestation de Aaron Pauley qui, encore une fois, a prouvé qu’il était parfaitement capable d’assumer la charge de frontman à plein temps.

 

 

Un concert qui aura su combler l’audience parisienne. Pogos, headbangs, slams et walls of death étaient au rendez-vous ! Sylar et Wage War étaient à la hauteur du show malgré le non-renouvellement par moment. Mais Of Mice & Men reste toujours aussi efficace, alliant maîtrise et puissance sur scène. Une capacité à faire bouger les foules et à montrer encore une fois que malheureusement et malgré le talent incontestable de Carlile, Aaron Pauley fait oublier la nécessité de cet ex-membre de la formation californienne.