OF MICE AND MEN @ Petit Bain (12/06/17)

Quelques mois après l’annulation du concert au Trabendo, pour raisons de santé de l’ex-leader Austin Carlile, qui a depuis quitté la formation, Of Mice & Men revient en compagnie de The Devil Wears Prada et Motionless In white au Petit Bain. Est-ce un retour gagnant ? RockUrLife vous dit tout.

La soirée débute avec THE DEVIL WEARS PRADA, venu défendre son nouvel album “Transit Blues” dont les musiciens joueront plusieurs morceaux. Parmi eux, le single “Daughter”, sorti peu de temps avant le disque. Dès le début du set, le public est réactif et enchaîne pogos et circle pits. Les screams sont maitrisés et les musiciens exploitent bien l’espace scénique dédié. Même les différents chants clairs sont à la hauteur. Un très bon début de soirée, sans fausse note, de la part des Américains qui doivent laisser la place à Motionless In White.

L’entracte se fait de plus en plus long et on comprend très vite que des problèmes techniques sont à l’origine de cette attente. Tout le monde s’agite derrière les consoles, il est presque 21h et toujours aucune trace de MIW.

Après un temps d’attente assez long, les musiciens finissent par faire leur entrée sur scène. Cela fait six ans que MOTIONLESS IN WHITE n’a pas mis les pieds à Paris et la formation n’est pas prête de revenir. Pendant tout le set, le groupe fait face à tous les problèmes imaginables; d’abord il n’y a presque pas de son dans le micro, puis ce sont les guitares que l’on n’entend plus, avant que ce soit finalement le tour de la basse. Agacé par tous ces problèmes, le chanteur Chris décide de lancer son batteur dans un solo de batterie, histoire de meubler un peu et laisser le temps aux ingés de refaire partir la musique. Mais maintenant que le son est réparé, c’est au tour des lumières de s’éteindre. Ces dernières se remettront en route de temps à autres avant de s’éteindre à nouveau. Tous ces problèmes techniques poussent les musiciens à écourter leur set. Ne passant que vingt minutes sur scène, le leader y reste un petit moment pour saluer les fans. Un set difficile à évaluer tant les problèmes techniques ont été catastrophiques. Espérons qu’il n’en soit pas de même avec Of Mice & Men.

Il se fait tard, sans doute en raison des problèmes techniques qui perdurent, mais le headliner OF MICE & MEN fini par entrer sur scène devant un backdrop disproportionné par rapport à la taille de la scène. La pression monte, il est désormais temps de savoir si Aaron Pauley peut assurer les voix sans l’appui d’Austin Carlile. Les premières notes de “Bones Exposed” retentissent, c’est la grosse surprise. Aaron est parfaitement capable de tenir les voix screamées et claires ! Qu’ils soient aigües ou dans les graves, les chants criés sont maîtrisés à la perfection et ne provoquent pas de fausses notes chez le désormais frontman d’Of Mice & Men. La formation se permet donc de jouer des morceaux entièrement screamés tel que “Pain”, pour le plus grand plaisir des fans présents. L’audience parisienne est d’ailleurs en pleine hystérie, les pogos s’enchaînent et les fans commencent à faire des slams, pour le plus grand malheur du frontman. Lors de l’arrivée d’un crowdsurfer sur scène, le chanteur lui donne un coup et laisse échapper un “don’t let that shit happen again” laissant planer un moment de gêne général dans toute la salle pendant plusieurs minutes. Mais le concert reprend dans la bonne ambiance, Aaron réussi, après le rappel, a faire s’assoir toute la fosse avant de laisser exploser le Petit Bain sur les dernières notes du set.

Un concert à demi teinte, une première partie classique mais efficace, puis une autre totalement gâchée par des problèmes techniques, mais un final explosif qui montre bien que Of Mice & Men est encore capable de faire de grandes choses sans pour autant changer son line up. Aaron Pauley a prouvé ce soir aux fans parisiens que Austin Carlile n’est pas si indispensable.

Setlist :

Bones Exposed
Would You Still Be There
Unbreakable
Back To Me
Public Service Announcement
Never Giving Up
Broken Generation
Pain
You Make Me Sick
The Flood
You’re Not Alone
—-
The Depths