A en juger par le monde qu’accueillait le Zénith avant même le début de la première partie, il semblerait que OneRepublic n’ait rien perdu de la notoriété acquise avec “Apologize” il y a sept ans. Mais c’est bien vendredi dernier que les américains étaient de passage au Zénith De Paris pour un très beau concert. RockUrLife était présent.
Dès l’ouverture de la salle, on peut apercevoir en fond de scène l’artwork de l’album du groupe de première partie. KONGOS, c’est son nom, entre en scène à 19h45 sur une intro faite de sons électronique et de bribes de musique traditionnelle que l’on devine africaine. Arrive alors un quatuor : batteur, bassiste, guitariste, et claviériste-accordéoniste. Et tous sont chanteurs, parfois tour à tour, parfois à quatre voix. Le public, pour la majorité en tout cas, les découvre mais leur réserve pourtant un accueil très chaleureux. Rien d’étonnant, car outre l’étonnante formation, la formation convainc immédiatement. Avec un rock alternatif oscillant entre accents folk, électro, reggae, world music en bien plus encore, les quatre frères assurent 45 minutes de show impressionnantes pendant lesquelles s’enchaîneront des morceaux tous meilleurs les uns que les autres, le tout rythmé par de superbes solos et une batterie surpuissante. En fin de set, un membre de l’équipe viendra même les rejoindre pour un magnifique rap sur une reprise de “Come Together”. Une chose est sûre, la première date parisienne des Sud-Africains ne se fera pas oublier de si tôt.
Quand arrive l’heure du changement de plateau, une énorme toile blanche tombe devant la scène, sans doute dans le but de garder la surprise entière quant à la disposition scénique. C’est à 21h que les lumières s’éteignent de nouveau et que des projecteurs en fond de scène font se projeter les ombres des membres de ONEREPUBLIC sur ladite toile. Après quelques notes, celle-ci tombe pour laisser entrevoir le groupe sous un jeu de lumières superbe, qu’il s’agisse des projecteurs ou des écrans en losange derrière eux. Une forte lumière blanche est même envoyée sur les instruments couverts de fragments de miroirs, le tout donnant comme un effet de boule à facettes. Au chant, Ryan Tedder assure honorablement. Les montées dans les aigus sont impressionnantes, parfaitement maitrisées. Scéniquement, rien à redire, le combo bouge, danse, et est heureux d’être là. Tedder ponctue régulièrement de plusieurs “merci” et confie à la fin du concert aimer tant Paris qu’il aimerait y enregistrer une partie du prochain album et successeur de “Native” (2013). Durant 1h30 de show, OneRepublic enchaînera les morceaux sous les applaudissements d’un public transporté. Pour quelques titres, on se verra même offrir un set acoustique sur le prolongement de la scène, avec pour point culminant le fameux “Apologize”. On aura aussi droit à une reprise de “Budapest” de George Ezra, et un peu plus tard de “What A Wonderful World”. Tout cela avant un très beau final, un peu plus électro, sous pluie de confettis.
En bref, les fans de OneRepublic ont une fois de plus été ravis pas la prestation des américains. Quand à ceux qui étaient venus plus ou moins par curiosité, ils en ressortiront convaincus. Chapeau.