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Pour fêter les 25 ans d’Infest, son album culte, Papa Roach s’offre une tournée à la hauteur de son héritage. Le Rise Of The Roach Tour est l’occasion pour le groupe californien de célébrer son passé tout en affirmant son évolution musicale. Ce soir, le Zénith affiche complet, et la promesse d’un show entre puissance et émotion est plus que tenue. En première partie, Wage War s’assure de faire monter la température avec son metalcore énergique avant que Jacoby Shaddix et sa bande ne prennent d’assaut la scène.
Du metalcore teinté d’indus made in Florida
WAGE WAR a écrit le morceau parfait pour ouvrir un album ou un concert avec “THE SHOW’S ABOUT TO START”. Le ton est donné, le chauffage de salle peut commencer. Le frontman demande à la fosse de sauter, et la réponse du public est immédiate. Malheureusement, un incident technique vient momentanément couper cet élan. Heureusement, le groupe ne se laisse pas démonter, et le show reprend vite son cours.
Le côté indus de la musique ressort bien en live, accentué par un jeu de lumières froid et tranchant. La combinaison des deux voix surprend dans un premier temps : le guitariste qui chante reste dans l’ombre, donnant brièvement l’illusion d’un playback… mais non, c’est bien du live !
Wage War ne cesse d’échanger avec l’audience, instaurant une complicité qui sera l’un des fils rouges de la soirée. Le groupe possède quelques morceaux calibrés pour les passages radio, comme “Circle The Drain” ou “Magnetic”, mais ce sont les titres les plus percutants qui fonctionnent le mieux. “Tombstone” et “Nail5” font vibrer le Zénith, confirmant que la scène reste le meilleur terrain pour se forger un public. Une belle entrée en matière pour un groupe qui profite de cette tournée avec Papa Roach pour séduire de nouveaux fans à l’ancienne, concert après concert.
Un début de set explosif
PAPA ROACH déboule sur scène avec son tout nouveau single “Even If It Kills Me”. Le public semble déjà bien connaître le refrain, et le final du morceau, tout feu tout flamme, fonctionne à merveille. Le groupe enchaîne avec “Blood Brothers”, l’un des titres à l’intro les plus marquantes de son répertoire. Premier extrait d’Infest de la soirée, ce titre rappelle immédiatement l’importance de cet album dont on célèbre les 25 ans. Depuis quelques années, Papa Roach a pris l’habitude de fusionner “Blood Brothers” avec “Dead Cell” : l’occasion pour Jacoby Shaddix d’impliquer la salle en lui faisant hurler “Dead Cell” à chaque signal de sa part.
Sur scène, l’énergie est communicative. De gigantesques écrans projettent des vidéos hautes en couleur, apportant un contraste chaleureux à la scénographie. Un musicien supplémentaire rejoint le line up pour limiter l’utilisation de bandes sonores, et une mini-avancée permet aux artistes de renforcer la proximité avec les fans.
La connexion avec l’auditoire, c’est la marque de fabrique de Papa Roach. Tout au long du set, Jacoby Shaddix ne cesse d’aller au contact, traversant la fosse, grimpant sur les barrières et s’aventurant même dans les gradins en fin de concert. Le groupe propose une reprise surprenante de “California Love”, l’occasion pour Jacoby de présenter chaque membre de la formation. Le groove est là, l’audience accroche, et la transition vers “Swerve” et “Liar”, extraits du dernier album Ego Trip (2022), confirme que l’assemblée du Zénith suit Papa Roach depuis toutes ces années.
Place à l’émotion
Le tempo ralentit avec “Forever”, dont le final s’entremêle avec “In The End” de Linkin Park en hommage à Chester Bennington. Jacoby tente quelques mots, mais l’émotion le submerge rapidement. C’est alors toute la salle qui reprend en chœur “Chester ! Chester !“, créant un instant suspendu. Papa Roach profite aussi de cette tournée pour sensibiliser aux questions de santé mentale avec “Leave A Light On (Talk Away The Dark)”. Le succès du morceau leur a d’ailleurs apporté une belle couverture médiatique. Une courte vidéo en guise d’introduction rappelle l’importance du sujet. De plus, une partie des bénéfices de la soirée sera reversée à une association locale d’aide aux personnes en détresse. Un geste qui leur ressemble.
Moment fort, les musiciens se regroupent sur l’avancée de la scène pour une version acoustique poignante. Les lumières des téléphones transforment le Zénith en un océan scintillant. En fin de morceau, le batteur rejoint le groupe pour faire monter l’intensité. Un passage aussi touchant que bien mis en scène. Dans cette atmosphère à fleur de peau, Jacoby évoque son grand-père, source d’inspiration pour le nom du groupe et pour le titre “Roses On My Grave”. Il partage ensuite l’histoire derrière “Scars”, écrit à un moment où le groupe était sans label et sans perspectives. Un témoignage brut qui rappelle l’une des grandes forces de Papa Roach : sa capacité à raconter son histoire avec une authenticité désarmante. “Born For Greatness” vient conclure cette première partie sur une note d’espoir et d’énergie.
Un rappel retour aux sources
Papa Roach revient sur scène avec une nouvelle orchestration de “Between Angels and Insects”. L’intro grandiose et le jeu de lumières en noir et blanc ajoutent une touche de modernité. L’outro met en valeur Tobin, le bassiste, qui termine seul sous les projecteurs sous les acclamations. Les fans de la première heure sont aux anges lorsqu’ils reconnaissent les premières notes de “Infest”. Sur les écrans, des images des débuts du groupe rappellent le chemin parcouru. “Broken Home”, lui, bénéficie d’une mise en scène originale, s’ouvrant sur l’instrumental du mythique “Lose Yourself” d’Eminem.
Si ce rappel entièrement consacré à Infest est déjà un voyage dans le temps, la suite prend un air encore plus nostalgique. Jacoby évoque la scène néo metal du début des années 2000 et la vague de tubes qui ont marqué cette époque. Le groupe enchaîne alors un medley explosif : “Blind” (Korn), “My Own Summer (Shove It)” (Deftones), “Break Stuff” (Limp Bizkit) et “Chop Suey!” (System Of A Down). Que du lourd, que du jouissif. La fosse du Zénith se transforme en un dancefloor survolté. Le grand final arrive avec “Last Resort”, morceau culte qui n’a rien perdu de sa puissance. Après 1h45 d’un set magistral, Papa Roach quitte la scène, le sourire aux lèvres. Le public est conquis.
Un show explosif et lumineux, porté par un groupe qui a su faire évoluer sa musique et son public tout au long de sa carrière.
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