Paramore au Zenith, c’est tout un symbole. C’est sur cette même scène que le groupe a fait son tout premier concert en France, le 25 mai 2007, en première partie d’Evanescence. Six ans plus tard, les revoilà, en tête d’affiche. Et il s’en est passé des choses pendant tout ce temps ! Mais Hayley Williams (chant), Taylor York (guitare) et Jeremy Davis (basse) sont plus unis que jamais, et ont de quoi faire le show, tout en étant portés par le succès de leur dernier album éponyme, “Paramore“.
Fini les petites salles, Paramore joue dans la cour des grands. Même si le Zenith n’affiche pas complet, il est indéniable que le groupe a considérablement gagné en notoriété. Dans le public, il y a des fans de longue date, des nouveaux fans, des ados, des parents, presque autant de filles que de garçons… Bref, l’audience est vraiment variée, et résolument prête à venir découvrir le show que le groupe a préparé pour son “Paratour”.
Annoncé peu de jours seulement avant le concert, la première partie est assurée par le combo anglais FENECH-SOLER. A la fois pop/rock et électro, le quatuor originaire de Kings Cliffe a de l’énergie à revendre et le public a l’air plutôt réceptif aux morceaux que délivre le quartette ! Les chansons sont efficaces et mettent tout le Zenith dans l’ambiance avant de recevoir le trio américain.
Après quelques minutes d’attente, à 21h, les lumières s’éteignent, la salle est plongée dans le noir, et alors que les premières notes de l’intro retentissent, on voit apparaitre le logo du groupe sur le rideau noir qui cache la scène. Le public est déjà surexcité par cette vision, et devient hystérique lorsque le rideau tombe pour laisser voir apparaitre le groupe au complet. Le trio est accompagné de Jon Howard (claviers), Justin York (guitare) et Aaron Gillespie (batterie); et entament “Grow Up”, repris déjà en chœur par tout le monde. L’outro à tendance électro est accompagnée d’un jeu de lumières et de laser. Apparemment, PARAMORE a bien su adapter son show à la taille de la salle et nous promet du grand spectacle ! Pas de blabla, le combo enchaine sur le très rock “Fast In My Car”. Ce titre, plein d’énergie, est fait pour être joué en live ! Le solo de guitare de Taylor met tout le monde d’accord et le public du Zenith est déchainé. Hayley propose ensuite une petite interaction avec les français en faisant répéter des “oh oh oh oh” qui mènent doucement vers le rythme du bon vieux “That’s What You Get”. Fans de la première heure ou pas, cette chanson de l’ère “Riot!” (2007) est reprise en chœur également ! C’est ensuite au tour de “Decode”, incontournable, qu’on apprécie ou pas, ce morceau a joué un rôle majeur dans la popularité de Paramore en France ! On continue avec un autre morceau sombre, “Ignorance”. Tout en agressivité, intensité et puissance, cette bande son du “Paramore drama”, comme Hayley aime appeler cette chanson, fonctionne toujours aussi bien en live. Mais Paramore sait aussi être calme, et ce contraste se fait encore plus sentir lorsque la formation enchaine avec “I’m Not Angry Anymore”, l’un des trois interludes du dernier album. Taylor à l’ukulélé et Hayley se mettent sur le côté gauche de la scène pour interpréter ce titre. Le calme avant la tempête puisque vient ensuite l’heure de “Now”, repris là aussi en chœur par l’assemblée. Et c’est reparti pour un moment de douceur avec le planant “Daydreaming”. Décidément, le groupe ne lésine pas sur les morceaux du dernier opus ! Hayley s’installe ensuite derrière son piano et le groupe joue “When It Rains”, issu de “Riot!”. La chanteuse fait ensuite un petit speech, demande combien de personnes dans la salle voient Paramore pour la première fois ce soir… et ils sont nombreux ! Puis en guise d’introduction à la prochaine chanson, Hayley explique que ce titre était fait pour être joué en live et qu’elle a hâte d’entendre tout le monde chanter avec elle. C’est donc parti pour “Last Hope”, un moment fort en émotion, puisqu’en effet, le Zenith reprend en chœur cette chanson ! Quoi de mieux qu’un morceau plein d’énergie pour se remettre de ses émotions ? Alors voilà “Brick By Boring Brick”, toujours aussi imparable en live et ses “pa la pa pa la pa pa pa”. C’est ensuite le tour d’un autre interlude, cette fois “Holiday”, avec Jeremy à la basse qui rejoint Hayley et Taylor à l’ukulélé, réunis sur le côté droit de la scène. C’est parti pour la fête après, Hayley demande à tous ceux en gradins de se lever, et le groupe enchaine sur “Crushcrushcrush”, sur lequel tout le monde chante et danse. Et ce n’est pas fini, puisqu’ensuite vient le nouveau single, “Ain’t It Fun”. Il est déjà difficile de ne pas résister à l’envie de danser en écoutant la version studio, alors en live… Encore un moment d’émotion avec les ballades “The Only Exception”, et “In The Mourning” puis retour en arrière avec une vieille chanson, “Pressure”, qui sera malheureusement la seule chanson de “All We Know Is Falling” (2005) à être jouée ce soir ! On a encore le droit au flip entre Taylor et Jeremy, et on ne s’en lasse pas ! Autre hymne des américains, “Misery Business” vient clore la première partie du set. Comme lors du concert de La Cigale, Paramore fait monter quelqu’un sur scène pour chanter le pont et le dernier refrain. Ce soir, la chance tombe sur Laureen, qui investit la scène et après avoir fait un hug aux membres du groupe, chante avec aisance accompagnée d’Hayley !
Le groupe quitte la scène, et revient quelques minutes plus tard pour le rappel. “Part II”, la suite de “Let The Flames Begin” est sans doute un des morceaux les plus intenses du dernier album. Cette intensité est amplifiée sur scène, à coups de batterie, et de jeux de lumières. A couper le souffle. Un peu de douceur avec le dernier interlude “Moving On”, et voici déjà venir la chanson finale “Still Into You”, sans conteste une des chansons les plus populaires à présent ! Des ballons blancs et bleus (distribués dans la file d’attente par les fans) sont envoyés en l’air en référence au clip, mais le groupe avait aussi prévu des artifices en balançant des tonnes de confettis sur le dernier refrain. Une bonne manière de finir le show et de montrer que oui, Paramore sait faire le spectacle.
Comme l’a prouvé le groupe sur son dernier effort studio, les membres de Paramore ont plusieurs faces. Ils savent à la fois faire des morceaux accrocheurs, puissants, mais aussi des ballades et des moments riches en émotion. En live, on a désormais la preuve qu’ils sont aussi capables de transmettre leur énergie dans des petites salles que de faire le show dans des salles plus grandes. Et après 1h40 de concert, on ne peut qu’être fier de tout le chemin parcouru par la formation !
Setlist :
Grow Up
Fast In My Car
That’s What You Get
Decode
Ignorance
Interlude: I’m Not Angry Anymore
Now
Daydreaming
When It Rains
Last Hope
Brick By Boring Brick
Interlude: Holiday
Crushcrushcrush
Ain’t It Fun
The Only Exception
In the Mourning / Landslide
Pressure
Misery Business
—-
Part II
Interlude: Moving On
Still Into You
Crédit photos : Nicko Guihal