S’ils retourneront le Bataclan le 15 mai prochain, c’est à la Maroquinerie que Pete Doherty And The Puta Madres ont posé leurs amplis en ce 2 avril. Récit d’une soirée… sous influence.
20h piles. Les lumières d’une Maroquinerie encore clairsemée s’éteignent. Qui aurait pu penser qu’un show emmené par Peter Doherty commencerait à l’heure… certainement pas JACK JONES, qui s’installe derrière son micro hébété. Auréolé d’une pâle lueur orangée, il entame un set à n’en pas douter improvisé par une chanson qu’il vient à peine d’écrire. Ça s’entend !
Quelques fans des Puta Madres disséminés dans la foule hurle quelques-uns des titres les plus fameux du jeune groupe. Le musicien esquisse un sourire. “Je vous remercie de votre bienveillance”, lâche-t-il avant de déclamer un poème prônant une utilisation tout sauf modérée de la kétamine. Une fan se joint à sa complainte d’une voix haut perchée. “Pourquoi s’époumoner pour qu’on nous donne de la kétamine quand on peut boire un bon verre de vin” En voilà une idée !
21h ont à peine sonné que PETER DOHERTY AND THE PUTA MADRES entrent en scène. Le running order affichait pourtant 21h05. Sur quelle planète vivons-nous ?! Si le musicien britannique a fait l’effort de revêtir ses bretelles les plus saillantes – et d’ouvrir sa braguette – les Puta Madres entshirtés n’ont de toute évidence pas eu le mémo. Un pass “All Access” coincé dans son chapeau et son merch’ sur le dos, il entonne une berceuse doucereuse avant de s’attaquer à des morceaux plus pêchus tel que “Hell To Pay At The Gates Of Heaven”.
Si Doherty a l’air passablement cuit, il n’en connait pas moins ses chansons sur le bout des doigts et bat la mesure avec précision. Son micro drapé sur ses épaules, il prend la pose. Quelques notes s’échouent sur le plafond de la Maroquinerie. Agenouillé dos au public, le musicien se fait prier. Les applaudissements s’intensifient… Fort bien !
Tout aussi fasciné par son fidèle public qu’un enfant par des sucreries, il semble bien décidé à lui en donner pour son argent. S’abandonnant aux mains de quelques chanceux, il flotte un temps sur la fosse avant d’être propulsé sur scène… et d’atterrir la tête la première contre un ampli. Sans commentaire.
Quand vient l’heure du rappel, le chanteur fait monter un (très) jeune garçon sur scène et entonne “Fuck Forever” avec lui. Un Union Jack, accroché tantôt à son pied de micro, vole désormais de mains en mains.
C’est donc ça le rock ?
1 Commentaire
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J’en reviens toujours pas d’avoir chanté Fuck Forever avec lui !!!