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POWERWOLF @ Zénith (17/10/24)

La grande messe du heavy metal est complète depuis de très nombreux mois… La Powerwolf-mania s’empare de l’Hexagone !

Soirée à thème, ou presque, au Zénith de Paris avec une triple affiche venue de la Terre du Milieu… enfin, surtout pour le premier groupe. WIND ROSE, à savoir les nains italiens, le “dwarf metal” comme ils se présentent, dont la base est un power/folk metal des familles. Avec l’immense succès qu’a suscité leur reprise de “Diggy Diggy Hole” il y a quelques années, le succès français des transalpins pointait inévitablement le bout de son nez. Six petits morceaux, mais une prestation XXL qui retourne les spectateurs. Armé de pioches en plastique, le pit se transforme en véritable festin ! Si Francesco Cavalieri (chant) nous gratifie de certaines envolées lyriques impressionnantes, on retient également l’utilisation de bandes préenregistrées pour la totalité des chœurs dont sont chargés Claudio et Cristiano. Utiliser des bandes, mais ne pas mimer des chœurs exécutés à la perfection…


Une histoire de gros marteaux

Tout passage d’HAMMERFALL en France reste un événement pour les fans du groupe suédois. Malgré une escapade hexagonale l’an dernier, Oscar Dronjak (guitare) et les siens se font très rares chez nous. Plus orienté heavy metal que les deux autres groupes à l’affiche, le changement d’ambiance est attendu et naturel.

Côté actualité, les Suédois ont sorti leur treizième album studio Avenge The Fallen au mois d’août et interprètent trois morceaux tirés de celui-ci. Joacim Cans (chant) est plutôt bavard et ne manque pas d’humour non plus à plusieurs occasions. “Hammer Of Dawn”, “Hammer High”, “Let The Hammer Fall”, les fans d’outillage sont plus qu’aux anges. Blague à part, l’intensité monte progressivement au fil du set, mais l’impatience pour les Allemands se fait de plus en plus ressentir. L’inusable “Hearts On Fire” met un terme à une solide prestation, sans doute pas devant le public le plus compatible.

Des fauves au sommet de leur art

La popularité en France est très loin de faiblir pour POWERWOLF. Leur dixième album Wake Up The Wicked (2024) cartonne depuis la fin du mois de juillet et l’ensemble de leurs dates affiche “SOLD OUT” des mois à l’avance. En même temps, lorsque l’on propose un show pareil, comment ne pas tomber sous le charme velu de la troupe allemande ?

Thématiques et orchestrations religieuses, imageries fantastiques (loups-garous, vampires), de la pyrotechnie à gogo et des compositions relativement “simples” et accrocheuses, avec des refrains et des mélodies à chanter à tue-tête, et un public varié avec un nombre important d’enfants ! (Bah tiens, on dirait Sabaton, sauf pour la thématique > oui, on fait exprès de faire le parallèle, et on revient sur l’analogie plus tard)

Un futur headliner en puissance

Qu’on soit fan ou non, il est impossible de nier que la prestation du soir, mais aussi celle du Hellfest 2023, est digne d’une grande tête d’affiche. Un auditoire happé de la première à la dernière seconde, une intensité folle sur scène, une osmose totale entre les musiciens et son audience… il y a de quoi rester bouche bée ! Attila Dorn (chant) en perd parfois ses mots tellement la réaction du public est dingue ! Celui-ci s’exprime d’ailleurs en français – sûrement aidé par un prompteur – et ajoute un niveau de complicité supplémentaire à la relation avec le Zénith.

C’est donc là que l’analogie avec Sabaton reprend, même si les Suédois ne s’expriment pas en français, la recette est la même, et ce même pour les artifices mimant la neige au sein de la salle… non, mais vraiment ! Intensité, variété, chœurs, show, humour, les mêmes ingrédients sont présents. Peut-être que ce type de metal divise au sein de la grande famille du metöl, mais il cartonne et il est agréable d’assister à un véritable grand spectacle !

Ahou ! 🐺

Dix-neuf titres durant, Paris et Powerwolf vivent une grandiose symbiose. Des plus récents aux plus anciens classiques, la revue est totale, la fête aussi. D’ailleurs, la mélodie de “Sinners Of The Seven Seas” nous rappelle toujours autant “Get Lucky” des Daft Punk. Le public ultra motivé accompagne le groupe et interprète “Bête Du Gévaudan” en français, évidemment.

Le duo “We Drink Your Blood” / “Werewolves Of Armenia” conclut de fort belle manière. Cependant, il est difficile de redescendre après cette prestation de haut vol. Quand on ne néglige pas le divertissement et qu’il est superbement pensé, le concert devient encore plus marquant et plaisant !

Powerwolf Setlist Le Zénith, Paris, France, Wolfsnächte Tour 2024

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