C’est à Pigalle que le vent nous emporte auprès de The Butcher’s Rodeo, Beyond The Dust et Protest The Hero. En premier lieu, une interview de Beyond The Dust s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur, puis d’un concert où trois groupes ont enflammé la salle.
D’un pas élancé et fulgurant, The Butcher’s Rodeo entame un set violent et corrosif afin de réveiller un public inerte. Mélangeant un rock n’roll puissant et du hardcore, TBR reste pour le moins ultra carré avec un jeu de scène détonnant. Sans aucun complexes, ils se livrent à une bataille pour espérer faire bouger au moins un petit doigt à la fosse, mais des guerriers intrépides ont joué le jeu. Dommage pour le groupe qui ne méritait pas un public aussi mou.
Le temps d’une petite pause et Beyond The Dust monte sur scène. Lançant l’intro avec un jeu de lumière et de fumée, les musiciens préparent le public à un concert lourd et efficace. Ce dernier daigna à bouger avec un djent survitaminé sur un premier titre dévastateur. Jouant l’intégralité de leurs productions et dans l’ordre de l’EP “New Dawn”, Beyond The Dust est décidément plein de surprises et aussi carré sur disque que sur scène. Leur son est impeccable et leur jeu de lumière excellent, tout à fait en rapport avec leur prestation. Assurant techniquement et scéniquement, BTD s’assure un bel avenir dans le metal français avec cette nouvelle vague musicale encore peu connue de la scène actuelle.
Après quelques minutes écoulées, les rois de la soirée de Protest The Hero commencent par leur dernier single, “C’est La Vie” en réveillant la totalité de la salle. Le public avait complètement changé en l’espace de leurs premières mesures : il devenait entièrement enthousiaste. Les canadiens manquaient malgré tout d’un jeu de scène. Après des titres de différents albums, le frontman Rody Walker n’a pas hésité à détendre l’atmosphère avec quelques vannes, des anecdotes, et des blagues pour le plus grand plaisir de l’audience. Un gros “Bloodmeat” a donné envie au public de chanter de toutes ses forces. On notera également un Arif Mirabdolbaghi (basse) pieds nus et un sourire ineffaçable durant tout le set, avec une aisance sur scène incomparable. Entre énergie et phase planantes, PTH nous satisfait d’un concert riche en morceaux et en bonne humeur.
Setlist :
C’est La Vie
Bone Marrow
Tapestry
Wretch
Dunsel
Blindfolds
Trout
Goddess 2
Sequoia Throne
Bloodmeat
Sex Tapes
Crédit photos : Jennifer Wagner & Pierre Gregori