Quel est le meilleur moyen pour contrer la déprime du confinement ? Suivre l’invitation au voyage lancée par Maynard James Keenan pour promouvoir la sortie du nouvel album de Puscifer, “Existential Reckoning“.
Un décor féérique
Le live se déroule sur le site exceptionnel d’Arcosanti, un éco village dont l’objectif est de montrer qu’un développement urbain harmonieux peut être compatible avec le respect de l’environnement. C’est également un lieu prisé par les artistes à la recherche d’un renouveau artistique. Maynard souhaitait immerger les spectateurs dans le désert d’Arizona, mission accomplie.
Le concert débute près de l’amphithéâtre, les musiciens sont en costumes noir et blanc. Les agents prennent du service, la mission peut débuter. “Existential Reckoning” se joue dans son intégralité et dans l’ordre. C’est donc “Bread And Circus” qui entame le set. L’ambiance est feutrée, la gestuelle est statique. Le jeu visuel des écrans, lasers et fumée est captivant. Tout comme la voix de la Carina, plus saisissante que sur le disque.
Rencontre du troisième type
“Apocalyptical” démarre dans une ambiance “Rencontres Du Troisième Type”. Le spectateur est plongé dans l’univers déjanté de ce nouvel album. Les deux chanteurs s’animent sur scène tandis que les plans un peu plus larges révèlent un show lumineux d’exception. Le très réussi morceau prend encore plus d’ampleur dans ces conditions. Instant magique et majestueux. Les deux artistes, invitent ensuite les caméras à les suivre pour passer sous l’abside.
Changement de décor avec cette voûte de bronze pour lancer “The Underwhelming”. Juchés sur une structure métallique, Carina et Maynard unissent leurs voix pour un plaisir infini. Un rendu parfait pour ce titre au refrain pop. “Grey Area” sonne plus lourd en live. Les guitares claquent tout comme la batterie qui apporte du pep’s à un morceau envoûtant. Le groupe a le soin du détails et “Theorem” et sa photographie en noir et blanc. Comme s’il était sorti de “Men In Black” Maynard arpente le désert à la recherche de l’épouse disparue, mais le titre ne prend pas pour autant.
Un concert envoûtant
Avec le magique “Bullet Train To Iowa” l’ambiance monte d’un cran. Des guitares lancinantes, une voix plus rock, plus incisive, que c’est bon ! La gestuelle synchronisée des deux chanteurs, soutenue par les jeux de lumière et les plans envoûtent le spectateur. La lourdeur originelle du morceau devient captivante.
Avec “Personal Prometheus”, le concert se poursuit les pieds dans le sable du désert. Les artistes jouent entourés de cactus. Les vocalises orientales de Carina enchantent. Chaque musicien joue dans un espace personnel, séparés mais reliés par la musique. Embués par un écran de fumée. Le spectacle visuel hausse le jeu avec “A Singularity” et le rythme s’accélère avec “Postulous”. C’est “Fake Affront” qui permet de stimuler l’auditeur avec ses chants percutants. Les symboles de la pochette s’agitent en arrière plan et l’envie de danser devient irrésistible.
Un final optimiste et de l’humour !
Le jour se lève peu à peu sur les montagnes de l’Arizona. C’est l’heure de se quitter avec l’entrainant “Bedlamite”. Le groupe balance un bonne dose d’optimisme et d’espoir avec l’analogie de ce soleil radieux qui vient éclairer la scène. Les musiciens se dévoilent sans artifices, tout comme le site qui se révèle en plein jour. Maynard chante que tout va bien se passer, des paroles qui apportent un nécessaire espoir dans ce contexte sinistre.
Le show terminé, Puscifer offre un peu d’humour. Le duo de vocalistes sont sur une scène de karaoké en train de chanter en état d’ébriété. Devant eux le reste du groupe prend la forme d’un jury peu convaincu par la prestation. Puscifer affirme pleinement son esprit barré. De l’optimisme et de l’humour pour boucler un concert époustouflant.
Puscifer a proposé un concert aux visuels exceptionnels, dans un lieu majestueux pour une prestation envoutante.