Chaque année, en juillet, les amateurs de classic rock et de blues s’abattent sur le Mote Park de Maidstone. Situé près de Londres, dans le Kent, c’est là où a lieu le festival du Ramblin Man Fair. Cette année 2019 s’annonce comme un crû exceptionnel. En tête d’affiche : Foreigner, Black Stone Cherry et The Darkness parmi soixante groupes répartis sur quatre scènes !
Les prévisions nous avaient promis un soleil radieux, mais des petites averses et un orage durant la nuit perturbent uniquement le vendredi soir. Pour le festival, le premier jour est toujours une étape pour lancer les hostilités.
THE LAZYS (Planet Rock Main Stage) – Ce sont les rockeurs australiens de The Lazys, groupe formé en 2006, qui débutent vers 16 heures ! Avec leur hard rock survitaminé, la foule va rapidement réagir.
Leon Harrison (chant) a une bonne voix bien rock et puissante alors que le très talentueux Matt Morris (guitare) offre des solis propres et percutants. La prestation est efficace et le public ne s’y trompe pas, même si la plupart les découvre. Six titres suffisent pour The Lazys afin de lancer le début du Ramblin’ Man Fair.
KRIS BARRAS BAND (Planet Rock Main Stage) – Le groupe s’est déjà fait remarquer au Ramblin’ Man Fair à trois reprises, joue cette fois-ci sur la Main Stage. Kris Barras, le chanteur guitariste, qui a d’ailleurs rejoint Supersonic Blues Machine en succédant à Lance Lopez, propose un blues rock efficace mais sans grande originalité. En effet, sa voix manquait de personnalité.
Néanmoins, il est accompagné par une formation assez complète avec deux choristes en guise de valeur ajoutée. Il interprète des titres de son nouvel album “Light It Up”, à paraître le 13 septembre, tels que “Ignite (Light It Up)”. Le show se termine avec “Hail Mary” sur lequel l’assemblée entonne le refrain avant d’applaudir chaleureusement la formation.
FM (Planet Rock Main Stage) – Au tour du quintette anglais de nous replonger au début des années 80 avec son classic rock accrocheur. Le public, qui s’est dispersé après Kris Barras, est très vite de retour avec les tubes qu’enchaîne le groupe tout au long du set. Le show est carré, avec un son parfait. Une constante pendant tout le festival sur la Main Stage.
Steve Overland, le chanteur originel, fait le job à merveille. Non seulement il chante parfaitement bien, mais en plus, ce dernier semble prendre encore du plaisir à jouer après toutes ces années. Une prestation fort agréable qui a l’attention quasi complète de l’audience présente sur cette première journée.
THE WILDHEARTS (Planet Rock Main Stage) – L’affluence du festival grossit avec la sortie des bureaux vers 18h pour accueillir les très attendus Anglais de The Wildhearts. Ils proposent un rock n’roll teinté de punk sacrément énergique, même si les titres seront globalement assez répétitifs. Le chanteur guitariste Ginger (qui a joué avec The Quireboys dans les années 80) n’est pas non plus le chanteur de l’année.
Mais force est de reconnaitre que malgré cela, l’attitude et les nombreux fans de ce groupe, datant du début des années 90, mettent l’ambiance tout au long des treize morceaux du concert. L’auditoire reprend également certains titres comme le fameux “Vanilla Radio” ou “I Wanna Go Where The People Go”. C’est clairement le groupe le plus attendu de ce premier jour par les festivaliers britanniques.
THE DARKNESS (Planet Rock Main Stage) – The Darkness est la tête d’affiche du soir. Sans doute une première pour le quatuor qui se faisait rare en festival il y a quelques années. L’apparition, à droite de la scène, de Justin Hawkins se fait remarquer. Ce dernier arbore un kimono blanc ainsi qu’un bandeau portant son nom “Hawkins” sur la tête.
Particulièrement connus pour leur sens de l’humour, les frères Hawkins attaqueront d’emblée le show avec le hit de 2005, “One Way Ticket”. Le public réagit très rapidement et The Darkness sort même les effets pyrotechniques sur certains titres, ce qui est plutôt rare, voir une première pour ce groupe.
Les titres sont très catchy et les musiciens s’éclatent. Surtout le frontman Justin Hawkins, qui après avoir retiré son kimono, porte la chemise bleu flashy hawaïenne à l’effigie du festival et va même jusqu’à imiter Paul Stanley de KISS en collant un médiator sur sa langue à plusieurs reprises.
Les morceaux s’enchainent rapidement, “I Believe In A Thing Called Love”, “Barbarians”, pour ne citer qu’eux. Tous les albums y passent. Le chant de Justin n’est pas parfait en live, surtout sur les notes aiguës, mais l’énergie et le show rattrapent largement ses imprécisions. Le chanteur termine le set en ne faisant qu’un avec le public, pour le plus grand plaisir des fans.
La prestation est incontestablement à la hauteur pour une headliner, qui s’est donné les moyens. Si le groupe ne faisait pas forcement l’unanimité parmi les spectateurs, venus pour The Wildhearts, le pari est donc réussi pour The Darkness. Très belle performance, pas si évidente que ça sur le papier.
Cette première soirée a commencé très fort, donnant ainsi le ton pour le week-end à venir !