Pour le “The Getaway Tour”, et après une malencontreuse annulation de la date de Montpellier, les mythiques rockers californiens se sont arrêtés par Paris pour non pas une, ni deux, mais trois dates ! On était au premier concert, et on vous raconte.
C’est après une première partie, disons… oubliable, que se remplit complètement la salle (les trois dates sont évidemment sold out). Les lumières s’éteignent, et surgissent aussitôt Flea, Josh Klinghoffer et Chad Smith, pour un petit jam d’intro. Anthony Kiedis, au chant, ne tarde pas à les rejoindre pour commencer le concert à proprement parler. Celui-ci s’ouvre alors sur la légendaire “Can’t Stop”, reprise en choeur par le public.
Au plafond, des centaines d’ampoules descendent au dessus du public, pour créer des formes variées et multicolores qui s’allument et bougent en fonction des morceaux. Sans doute l’un des meilleur light shows qu’on ait pu voir. Côté son, on reste aussi sur quelque chose de correct, étant donné l’acoustique peu avantageuse de la salle.
Pour ce qui est du groupe, la performance est tout simplement magnifique. Kiedis n’a rien perdu de sa voix, que ce soit son timbre ou son flow. A la batterie, Chad Smith est toujours irréprochable, et nous gratifiera même d’un solo ou deux (entre deux lancers de baguette dans la fosse), tandis que Flea, à la basse, est toujours le meilleur dans son domaine. Il court, il danse, et il marche même sur les mains (comment ça il a 54 ans ?). Sans parler de ce son de basse incroyable dont lui seul a le secret. Tout cela est bien entendu accompagné par Josh Klinghoffer, dernier arrivé en date et véritable bête de scène, jamais immobile, au groove impressionnant.
Les quatre musiciens ont finalement trouvé le parfait mix entre technique rigoureuse et improvisation, donnant un résultat à la fois millimétré et complètement dingue. Une grande place est d’ailleurs laissée à l’impro, lors des nombreux solos et jams entre les morceaux.
Côté setlist, on y retrouve bien entendu les essentiels de la formation, de “Californication” à “By The Way” ou encore “Give It Away”, explosive, en conclusion. Bonne surprise : “I Could Have Lied”, la mythique ballade de “Blood Sugar Sex Magik” (1991), assez rare en concert, et qui n’a pas pris une ride. Autre cadeau, en exclusivité française, une reprise du “Je suis Venu Te dire Que Je M’En Vais” de Serge Gainsbourg, par Josh en solo, au début du rappel. En français, évidemment.
En conclusion, un retour tout ce qu’il y a de plus réussi, que ce soit en terme de technique, d’ambiance, ou de spectacle. Seule déception, la durée du set, assez courte par rapport aux tournées précédentes. Le quatuor, qui nous avait habitués à plus de deux heures de show, s’éclipse finalement après 1h40 seulement. Le groupe commencerait-il à perdre en endurance ? Espérons que non, car on a hâte de les revoir.
Setlist :
Intro Jam
Can’t Stop
Dani California
Scar Tissue
Dark Necessities
The Adventures Of Rain Dance Maggie
Right On Time
Sick Love
Aeroplane
Go Robot
Californication
The Getaway
Suck My Kiss
I Could Have Lied
By The Way
—-
Je Suis Venu Te Dire Que Je M’En Vais
Goodbye Angels
Give It Away