Ce soir, Richie Sambora offre son premier concert solo à Paris. En plus de sa carrière de guitariste au sein du groupe Bon Jovi, il s’est exprimé à travers trois albums solo dont le dernier en date “Aftermath Of The Lowdown” est sorti en 2012. Pour ce concert unique, Richie Sambora sera assisté de sa partenaire à la scène comme à la ville, la talentueuse Orianthi, connue des services pour avoir accompagné de ses cordes Alice Cooper ou Michael Jackson.
20h10 : pas d’entrée en matière, RICHIE SAMBORA entre directement sur une intro mélancolique au piano. Chapeauté, en veste blanche, il commence par remercier pour l’accueil d’un long salut, puis pose sa voix très américaine, pleine de trémolos, de graves, de rauque, d’accélérations sur “Song For You” de Leon Russel (1971). Pendant ce temps, Orianthi s’installe furtivement dans le noir, suivi des autres musiciens. “Now let’s rock n’roll!”, annonce le chef. Ce sera pour la rythmique accrocheuse de “Every Road Leads Home To You”, puis les guitares en roue libre de “Nowadays”. Un répertoire somme toute assez proche de celui de Bon Jovi avec des chansons de route, des sonorités du sud, des refrains martelés et des notes de piano très présentes. La salle est assez remplie : le balcon est ouvert mais les côtés de la fosse, pas vraiment blindée, sont obstrués. Nos deux amis sont entourés d’un guitariste additionnel polyvalent (clavier, tambourin), d’un claviériste, d’un bassiste, et d’un batteur qui joue au clic : des musiciens au look sobre de requins de studio, qui tranche avec le côté cuir chapeau des deux stars du jour. Pourtant, planquée sur la droite, devant son tas d’amplis, Orianthi reste dans l’ombre; elle est même moins éclairée que l’anonyme bassiste à gauche de Sambora. Comme prévu, le premier titre de Bon Jovi déclenche une ovation, et la salle tape des mains sur “Lay Your Hands On Me”. Sambora croone sur “Stranger In This Town” et ses faux airs de “When A Man Loves A Woman” de Percy Sledge, ou rugit sur les rythmes tribaux et la trompette de “Sugar Daddy”. Les compères chaussent les électro acoustiques (à double manche pour Monsieur : dix huit cordes rien que pour lui !) : vingt quatre cordes, mais un seul micro pour un duo sur le blues “You Don’t Wanna Know” (titre d’Orianthi). Surprise : Sambora sort un accordéon rouge pour “Storybook Love” de son ami Willie DeVille, interprété une nouvelle fois à deux. Évidemment, Richie Sambora sème quelques morceaux de Bon Jovi. “I’ll Be There For You” accueille Cosmo (un ami guitariste des Heavy Metal Kids) et les trois guitaristes conversent avec leurs cordes, tandis que la voix de Sambora court sur les “oh oh oh oh” du public. Puis, pour finir cette première partie du show un “Livin On A Prayer” interprété en duo, d’abord acoustique puis plein phares. 21h45 : retour de la guitare double manche pour “The Answer”, une ballade qui a du chien, et une version rallongée de “The Days” avec des morceaux de “Get Up, Stand Up” de Bob Marley imbriqués dedans. Second rappel, d’abord seul à la guitare double manche et trompette pour “Rosie” avant d’être rejoint par ses musiciens qu’il présente, puis “Wanted Dead Or Alive” attaqué en chœur par un public enthousiaste, clôturant agréablement la soirée. Clap final après quand même deux heures et quart de show.
Les T-Shirts du stand marchandising annonçaient : “The King Of Swing & The Queen Of Shred”, dommage que l’on ait si peu vu la reine ! Concert chaleureux cependant avec un Sambora fort sympathique et en forme.
Setlist :
A Song For You
Every Road Leads Home To You
Nowadays
Lay Your Hands On Me
Weathering The Storm
Burn The Candle Down
Stranger In This Town
Sugar Daddy
You Don’t Wanna Know
Storybook Love
I’ll Be There For You
Learning How To Fly With A Broken Wing
Seven Years Gone
Livin’ On A Prayer
—-
The Answer
Taking A Chance On The Wind
These Days
—-
Rosie
Stick To Your Guns
Wanted Dead Or Alive