Après nous avoir laissé une impression plus que mitigée lors de son passage au Hellfest cet été, Rise Against démarre tout juste sa nouvelle tournée européenne avec un concert au Bataclan. Le groupe de punk rock vient y défendre Nowhere Generation, son neuvième album, un an et demi après sa sortie.
The Story So Far
C’est le groupe The Story So Far qui a été convié par Rise Against pour les accompagner sur cette tournée européenne. La soirée commence donc sous le signe du pop punk californien et le public, plutôt timide au début, se laisse convaincre sans peine par la musique entraînante du groupe. On a presque envie de monter sur un skate !
On retrouve pas moins de six membres sur scène et cela ne laisse pas beaucoup de place au chanteur Parker Cannon pour bouger, mais il réussit tout de même à faire monter l’ambiance dans la salle, et ne manque pas de remercier l’assistance (en français s’il vous plaît !) après chaque chanson.
The Story So Far réussit parfaitement à chauffer la salle avant l’arrivée de Rise Against et l’audience est visiblement ravie, à en croire les applaudissements. TSSF aura probablement gagné quelques fans ce soir.
Rise Against
Le concert démarre en trombe avec un “Re-Education (Through Labor)” qui embrase le Bataclan. Le public danse, applaudit, donne de la voix, et c’est très bon signe pour la suite de la soirée ! Rise Against enchaîne avec “Survivor Guilt”, pas joué en live depuis 2013 ! L’album Endgame (2011) est d’ailleurs à l’honneur pour les chansons à venir, puisqu’on a aussi droit au rare “Disparity By Design”, puis aux tubes “Help Is On The Way” et évidemment “Satellite”, repris tous les deux par la foule, déchaînée, et dans laquelle on commence déjà à voir les premiers spectateurs slammer. Le concert du Bataclan ce soir n’est que le deuxième de la tournée et, à en croire Tim McIlrath (chant) et Zach Blair (guitare), on place déjà la barre très très haut !
Nous ne sommes vraisemblablement pas les seuls à avoir un souvenir mitigé de la prestation au Hellfest puisque Tim McIlrath le mentionne rapidement, disant regretter de ne pas pouvoir jouer très longtemps, et dit préférer les concerts comme celui de ce soir, dans des salles plus petites, et avec les “die-hard fans“. Cela tombe bien puisqu’ils sont là nombreux ce soir !
Décidément, Rise Against nous régale de raretés ce soir avec un “Miracle” joué pour la première fois sur scène en version électrique, ou encore “Long Forgotten Sons” pas joué depuis 2017. On sent vraiment l’amour de la formation pour les concerts dans cette configuration et l’envie de partager un vrai moment avec ses fans les plus fidèles. Rise Against n’oublie pas non plus les tubes puisque voilà déjà l’incontournable “Prayer Of The Refugee”, évidemment repris comme un seul homme par l’assemblée.
Le groupe quitte la scène et on s’étonne que ce soit déjà la fin, mais pas du tout, c’est seulement l’heure de la partie acoustique du set, et des ballades qui vont avec : Tim McIlrath et Zach Blair montent seuls sur scène pour jouer “People Live Here” puis “Hero Of War”, aidés par le Bataclan qui allume briquets et lampes-torches des smartphones. Les autres musiciens remontent sur scène pendant “Hero Of War” pour la fin de la chanson et conclure cette partie acoustique.
Le show redevient plein d’énergie avec “Everchanging” et “Nowhere Generation”, seul morceau du dernier disque du même nom joué ce soir. C’est plutôt étonnant pour une tournée censée défendre cet album mais, un an et demi après sa sortie, Rise Against en a peut-être déjà fait le tour. Il n’empêche que “Nowhere Generation” est plutôt efficace en live !
C’est déjà l’heure du rappel, et après “Make It Stop (September’s Children)” et “Audience Of One”, Rise Against entonne son plus grand succès, “Savior”, sur lequel le Bataclan se déchaîne jusqu’au bout.
Le concert de ce soir nous aura réconcilié avec Rise Against en live, après le concert du Hellfest : une énergie communicative, une réelle envie d’être là, moins de bla-bla politique et rien que de la musique. Si on aurait bien voulu revoir la mise en scène à base de colonnes d’écrans à la place du simple backdrop, le groupe a largement assuré le show sans fioritures ce soir, parfaitement aidé par un public déjà acquis à sa cause. On en redemanderais presque !
