Quatre jours après The Offspring, nous voilà de retour au Bataclan pour Rise Against. Après s’être essayés dans les petites salles parisiennes telles que la Boule Noire ou encore le Trabendo, leur dernière venue remonte à 2010 et elle avait souligné un passage à la vitesse supérieure en s’offrant la Cigale. Remontant à deux ans quasiment jour pour jour, c’est presque à guichet fermé que nous les retrouvons ce soir.
L’ouverture est confiée à Gallows. Un nouveau frontman depuis peu, Wade McNeil, ex-chanteur d’Alexisonfire, nous voilà impatient de découvrir ça. Succéder au très charismatique Frank Carter est une lourde tache mais le défi est relevé avec succès. Un seul EP pour nous avoir donné un avant goût de ses capacités jusqu’à maintenant, deux titres en seront à l’occasion joués, “True colors” et “Mondo Chaos”. Enorme claque des punk hardcoreux britanniques dans une salle qui continue à se remplir. Venus avec un public déjà bien à eux, c’est rempli d’une folle énergie qu’ils assurent leur show. En même temps, le set donne rapidement le ton en enchainant “Misery” et “London Is The Reason”, les deux gros titres du combo. Un prestation beaucoup trop courte mais du moins très convaincante, les anglais y mettrons ce qu’il leur reste dans “Orchestra Of Wolves” qui vient clôturer le tout des meilleures façons.
Une salle qui ne pouvait être mieux chauffée pour préparer l’arriver des tant attendus Rise Against. A quelques minutes du début, en se retournant on devine que le concert n’est pas loin d’afficher complet. Un public s’étant déplacé en masse, c’est plutôt étonnant quand on regarde le prix des billets. C’est vrai que 35 euro la place, ce n’est pas si punk rock que ça. Une fidélité qui sera d’ailleurs fortement remarquée au cours du concert, le groupe à peine arrivé sur scène que le Bataclan y mettra tout son cœur. Un son des plus détestables ne rendant le tout que très peu compréhensible avec des guitares et la voix quasiment inaudible en façade, déchainés les parisiens chanteront malgré tout d’une seule et même voix. Les derniers albums mis très en avant, nous n’auront le droit qu’à quelques chansons de leurs premiers efforts, petite déception pour les fans de la première heure. Avec un discours des plus fédérateurs, Tim McIlrath tachera d’échanger un maximum. Très reconnaissant, il remercie son public à plusieurs reprises pour son attachement. Les parisiens très présents et ne s’étant accordé aucune pause jusqu’à maintenant, en deuxième partie de concert c’est une petite session acoustique qui s’impose. Tim se retrouve seul avec sa guitare pour deux chansons. Dans un premier temps, une adaptation très apprécié de “Audiance Of One” suivi de “Swing Life Away” le tout avec une petite dose d’émotion. Une coupure qui arrive juste quand il faut avant de ne tarder de passer au rappel. Un petit coup de faiblesse sur la fin, c’est “Savior” qui reviendra réveiller tout le monde une dernière fois. Sûrement le morceau le plus connu de la formation, il vient mettre un terme à un show des plus énergiques tant de la part des américains que de son public.
Belle affiche proposée ce soir par Speakeasy avec deux très bons groupes pour une seule soirée. Gallows qui ont montré de quoi ils étaient capables, c’est sur le chemin de la sortie qu’on trouve les quelques affiches placardées nous annonçons leur retour à la rentrée à la Maroquinerie en headliner. Le rendez-vous est déjà pris ! Rise Against, victime d’un son vraiment mauvais, reste le point négatif de la soirée mais on souligne la présence du public français qui a été bien plus que présent pour remonter tout ça. Résultat donc un peu moyen dans l’ensemble avec toujours un brin de déception quand on passe du coté du merch et que l’on trouve des T-shirts avoisinant les 30 euros pour un groupe punk rock. Toujours est-il que, de par leur prestation, Rise Against reste une valeur sûre, très impliquée en live.
Setlist :
Intro
Survivor Guilt
Ready To Fall
Collapse (Post-Amerika)
The Good Left Undone
Broken English
Help Is On The Way
Disparity By Design
Drones
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Re-Education (Through Labor)
Blood To Bleed
Satellite
Paper Wings
Prayer Of The Refugee
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Audience Of One
Swing Life Away
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Make It Stop (September’s Children)
Give It All
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Midnight Hands
The Strength To Go On
Savior