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RISE OF THE NORTHSTAR @ Divan Du Monde (23/01/15)

C’est dans un Divan Du Monde -archi- complet que les cinq branches de Rise Of The Northstar nous donnent rendez-vous pour défendre le très bon “Welcame“, premier album de la bande. Une affiche 100% française pour une release party des plus mémorables, confirmant le statut prometteur des furyos.

19h30. La salle est déjà bien pleine et la tâche de débuter les hostilités est confiée à INNER REFLECTIONS, qui semble déjà avoir son petit public. Titres efficaces et bonne communication avec l’audience, la bande délivrera un set court mais convaincant qui incitera quelques amateurs du genre à se déchaîner dans le pit et les plus connaisseurs à reprendre les paroles. De quoi bien commencer cette release party !

 

Une petite pause et place au deuxième groupe de la soirée, nommés remplaçants de The Great Divide à la dernière minute pour cause de blessure du batteur. Livrant un pop punk surprenant, HIGHTOWER met du cœur à faire bouger une foule qui demeurera malgré tout très, très, très boudeuse. Plutôt que de tailler les Français sur leur prestation (qui n’était pas nécessairement mauvaise mais simplement pas adaptée au plateau), retenons plutôt que leur set nous a donné envie de les revoir cette fois-ci dans un autre contexte, car le potentiel est bien là et la qualité est définitivement au rendez-vous dans leur dernier effort en date, “Sure. Fine. Whatever”.

 

Il est 21h lorsque les lumières de la salle s’éteignent pour ne laisser place qu’à celles éclairant la scène, que les cinq furyos se sont appropriée. En effet, rien n’est laissé au hasard pour cette release party et RISE OF THE NORTHSTAR, très fidèle à son identité visuelle, a très astucieusement vu les choses en grand : énorme backdrop au nom du groupe, flammes de tissu illuminées venues tenir compagnie au batteur Hokuto no Kev et bannières à inscriptions japonaises habillant les extrémités de l’espace, de quoi marquer les esprits ! La tension est à son comble lorsque résonne l’intro mélodieuse de “What The Fuck”, jusqu’à ce que le Divan Du Monde se transforme ni une ni deux en véritable champ de bataille dès la première note hurlée par Vithia. La soirée promet d’être forte en émotions, transpiration et coups de coudes, pour le plus grand bonheur des fans scandant les “PO PO PO PO !” du refrain et brandissant fièrement leurs majeurs au “Put your middle fingers up!” La formation, ayant revêtis ses gakurans comme le veut la tradition Rise Of, enchaîne avec le désormais hymne “Welcame (Furyo State Of Mind)” devant un parterre de fans survolté, s’étendant de la fosse jusqu’au balcon, pris d’assaut (on épargnera le jeu de mot avec le premier EP). Malgré l’étiquette de release party, ROTNS s’autorise à reprendre quelques pistes du très efficace “Demonstrating My Saiya Style” (2012) et assure aussi bien sur ses vieux titres que sur ses nouvelles compositions fraichement sorties. Il en va de même pour l’audience qui se déchaînera tant sur “Sound Of Wolves” que sur “Authentic”, dont le passage en français, précédé par les quelques mots de Fabulous Fab (basse) incitant les plus téméraires à s’atteler à un petit exercice de side to side, s’avère encore plus délicieux en live. Les punchlines sont assassines, les mélodies dévastatrices, et le public parisien, même si compacté dans une salle sold out, retourne littéralement le Divan Du Monde, ne semblant pas avoir nécessairement besoin des encouragements des musiciens pour jumper, slamer, pogoter et mosher de lui-même sur des titres comme “Tyson” ou “The New Path”. La foule connait les paroles de “Welcame” sur le bout des doigts et manifeste bruyamment son soutien à la bande, le quintette ayant développé une prestance scénique des plus impressionnantes au fil des années leur permettant de s’inscrire comme un des groupes français les plus percutants en live. Au-delà de l’esprit très crossover, la technicité est également un maître mot de l’univers ROTNS, qui conclura son set sur le solo de guitare caché à la fin de “Blast ‘Em All”, magnifiquement exécuté. Quelques minutes de douceur et la formation refait son apparition sur scène sous les acclamations du public pour jouer deux dernières chansons : “Samurai Spirit” (aussi redoutable qu’on l’avait imaginée !) ainsi que la cover de Pharoahe Monch, “Simon Says”. Un rappel monstrueux pour un concert monstrueux, passé bien trop vite !

 

 

 

Prenez un frontman qui assure au chant, rajoutez des musiciens qui manient parfaitement leurs instruments, mélangez le tout avec un univers atypique et vous obtiendrez un cocktail nippon explosif nommé Rise Of The Northstar, qui se sont affirmés comme les véritables patrons de cette soirée, maîtrisée de A à Z. La setlist était bien choisie, l’habillage de scène au top, et la performance aussi destructrice qu’un uppercut de l’Iron Mike, le public répondant présent, prenant d’assaut le stand de merch de la bande et inondant la salle d’une marée de t-shirts et hoodies ROTNS. Prochain stop au Hellfest, et pour résumer cette release party en quelques mots, prenons ceux de Vithia : “Bagarre ! J’ai dit BAGARRE !”

Setlist :

What The Fuck
Welcame (Furyo State Of Mind)
Bosozoku
Bejita’s Revenge
Sound Of Wolves
Dressed All In Black
Again And Again
Show Me Your Respect
Authentic
Demonstrating My Saiya Style
Tyson
The New Path
Protect Ya Chest
Samuraï Spirit
Simon Says