C’est une affiche 100% française qui nous attend dans un Trabendo affichant sold out en ce dimanche soir hivernal et croyez-nous on a hâte de voir ce qu’’ls ont dans le ventre : cocorico !
Tout débute avec THE BUTCHER’S RODEO qui, porté par son jeu de scène dynamique et fun, nous délivre son hobocore avec une pêche et une énergie qui nous semble inépuisable. Composé de Vincent (Noswad, Aqme), Kwet (StrikeBack) et Tonio (SeedFromTheGeisha) aux guitares, Junior à la basse et Thomas (VeraCruz) à la batterie, ce savant mélange de punk et hardcore a le don de nous redonner la pêche et surtout le sourire pour affronter la semaine qui se profile. Vince encourage l’auditoire à “foutre le bordel” et c’est sans se faire prier que ce dernier s’exécute. On retient ce petit grain de folie qui fait mouche face à un Trabendo hyper réceptif. Kwet descend de la scène afin de se mêler aux pogos le temps d’une chanson, toujours dans la bonne humeur et l’éclate générale. Le groupe demande au public lui faire une place au milieu du pit afin de s’installer confortablement sur un tapis, munis de drapeaux deux personnes entament un circle pit autour des musiciens pour un moment fun, en totale communion avec l’audience qui nous rappelle que la musique est avant tout une grande fête !
Et c’est pile à l’heure que débute le set des Parisiens venu nous en mettre plein les oreilles avec leur hardcore moderne. Formé en 2011, la formation se compose de Seb (chant), Thibaut et Antoine (guitares), Florian (basse) et enfin Julien (batterie) qui nous distillent un savant mélange de riffs hardcore et riffs mélodiques définissanti si bien THE GREAT DIVIDE. Seb ne manque pas une occasion de chauffer la salle ou de placer un high kick ici et là, il demande à ce que ça bouge dans le pit, tend le micro à ses fans et amis afin de les faire participer aux sing alongs. Mention spéciale à l’un d’entre eux dont le coffre nous a énormément surpris ! Sur scène pas de doute, c’est pêchu, l’agressivité et les passages plus axés sur l’émotion se complètent pour un cocktail qui dépote et que le Trabendo semble avoir adopté ce soir. La bande nous prouve par sa hargne et les efforts mis dans ce set dynamique qu’elle a un bel avenir sur la scène hardcore française et internationale.
C’est dans un Trabendo désormais plein à craquer que le groupe qui a bousculé tous les codes fait son apparition. RISE OF THE NORTHSTAR a su mélanger le meilleur du hardcore, beatdown, crash et du rap aux influences nippones dont notamment “Dragon Ball” auquel le combo fait souvent référence dans ses titres. Véritable ovni de la scène hardcore, les Parisiens ont su se démarquer et se faire une place bien méritée grâce notamment à leurs shows absolument remarquables.
La bande arrive sur scène et nous dégaine un “Again And Again” sur lequel la foule exulte, reprenant à tue tête le refrain hyper efficace et entrainant histoire de lancer les hostilités. On sent que les membres ont pris leurs aises sur scène et délivrent leur set avec une force et une assurance qui vous met une grosse claque. Vithia est incontestablement un leader charismatique qui en impose, lorsqu’il scande ses paroles, sa rage devient communicative.
ROTNS nous régale de solos de guitare stridents, de breakdowns à s’en faire un torticoli, de sing along sur lesquels on laisse notre voix, le tout couplé à une énergie qui galvanise l’auditoire. Dans le pit, c’est une bagarre comme nous en avons rarement vu. Le Trabendo se tape joyeusement dessus sans relâche au plus grand plaisir des Parisiens qui nous affirment être plus que fiers de jouer à guichets fermés devant leur public. Après tout, “Ici, c’est Paris !” comme ils le disent si bien. Visuellement, les élements de décor et les tenues des musiciens nous ramènent à ces influences nippones qui font partie de leur identités, les lights sont également au top et aucun soucis technique ne vient gâcher ce set. Il semblerait que l’on s’oriente vers un sans faute !
Du côté de la setlist tout y est, “Welcame (Furyo State Of Mind)”, “Samuraï Spirit”, “Sound Of Wolves” et son breakdown qui envoi du lourd. Mais aussi “Protect Ya Chest” qui ravit les fans de la première heure ou encore “One 4 All” qu’on adore entendre à nouveau. A noter également une courte reprise du “Bullet In The Head” de Rage Against The Machine avant d’enchainer sur “What The Fuck” qui rend complètement dingue le Trabendo. Le groupe revient pour le rappel sur “Bosozoku” sur lequel on s’égosille pendant les sing along une dernière fois !
On ressort de cette soirée purement française lessivé avec la sensation de s’être fait roulé dessus par un bus tant c’était intense, mais quel délice ! On entend souvent que la scène française ne produit rien de satisfaisant, ou que celle-ci est bien pauvre face à d’autres pays. Ce soir, les trois groupes sont venu mettre un grand high kick à ces préjugés et nous prouvent que oui, le hardcore français déchire et n’a rien à envier à ses homologues britanniques. La scène hardcore française est bel et bien vivante et on en est plus que fier après ce qu’on vient de voir. On en a réellement pris plein la tête dans la joie et une bonne humeur communicative, que demander de plus ? On leur souhaite à tous beaucoup de réussite et on espère voir Rise Of The Northstar grandir encore et encore en Europe et à l’étranger, car le succès de son Furyo Style est entièrement mérité. On vous tire notre chapeau les gars !
Setlist :
Again And Again
Bejita’s Revenge
Sound Of Wolves
The New Path
Protect Ya Chest
One 4 All
Welcame (Furyo State Of Mind)
Samuraï Spirit
Dressed All In Black
Authentic
Demonstrating My Saiya Style
Bullet In The Head
—-
What The Fuck
Bosozoku