Ils sont de retour, neuf mois, jour pour jour, à Paris. Rival Sons investit cette fois la mythique salle du 28 Boulevard des Capucines.
Lauréat du Prix Ricard S.A Live Music en 2018, MNNQNS a démarré son “Body Negative Tour” le 3 octobre dernier à La Maroquinerie. De Rouen à Cardiff, de Cardiff à Rouen, le quatuor fait plutôt pas mal parler de lui. Pour cette première des six dates en compagnie des Américains, le pari n’est clairement pas aisé. À première vue, et ce sera confirmé plus tard, difficile d’y voir une quelconque cohérence de style.
Ce rock emprunte quelques signatures de différentes époques, des années 80 aux années 2000. Même si musicalement, les retours sont clairs, il était difficile de distinguer parfaitement le chant lead. Honnêtement c’est fort peu clair. Malgré une certaine énergie et une envie de bien faire, l’auditoire, poli et timide, reflète assez bien le ressenti général. Un poil trop décalé par rapport à ce qui suit.
Long Beach, California
Ils étaient au Bataclan, en février dernier, ils sont de retour ce soir à l’Olympia. RIVAL SONS continue la promotion de son nouvel album “Feral Roots” et quoi de mieux qu’une des plus prestigieuses salles de la capitale, à guichet fermé, une fois de plus !
Lancé sur “End Of Forever” et “Wild Animal”, le show va progressivement monter en intensité. Certains démarrent à deux mille à l’heure, ce n’est décidément pas le cas de Jay Buchanan et de ses comparses. Si sa voix est toujours aussi prenante et incroyable, côté musique on prend son temps. Pourquoi se précipiter d’ailleurs ?
Sans surprise, “Secret” allume une des premières mèches, qui entraîne un “Burn Down Los Angeles” juste après. Les riffs s’enchaînent, ça groove, ça chante, ça s’éclate ! Bien qu’affichant une certaine simplicité, l’harmonie des quatre, sans oublier Todd Ögren aux claviers, forme un tout incroyablement précis et sans fioriture.
Keep on swinging
Scott Holiday, sa moustache et sa veste léopard dorée, nous dévoile une belle partie de sa collection. Changeant sans cesse de guitare, le personnage affiche une décontraction affolante. Il est de toute évidence le déclencheur numéro un avec ses riffs, la preuve avec “Tied Up”.
Mais Rival Sons ne se résume pas seulement à du bon vieux rock n’roll. Ce flow, cette ambiance, ce ressenti. Sa musique présente une large palette d’émotion et de couleur. Plus posée, “My Nature” en est un bon exemple. Il en suffit parfois de peu pour sublimer une voix. Et quelle voix !
Buchanan est incontestablement l’une des voix du rock, à cet instant T. Difficile de ne pas replonger dans les années fastes et de faire écho à certaines légendes. Performeur oui mais humain avant tout. “Where I’ve Been” verra un Jay ému, tout comme nous, avouons-le. N’ayons pas peur des mots ! Quant à “Feral Roots”, celui-ci prend à la gorge et voit le public reprendre l’air en boucle. Le groupe savoure et reste même scotché face à tant d’enthousiasme.
Une évidente authenticité
L’articulation du set est bien pensée. Même si la plupart des “hits” adopte un rythme similaire, le set n’en est pas moins redondant. Par exemple, “Look Away” et “Too Bad” invitent au voyage. L’expérience est toute autre. C’est bien là l’un des ingrédients de la réussite de Rival Sons. Sous la houlette de Dave Cobb, et en dix ans, l’ascension des Californiens, est fulgurante.
“Electric Man”, “Shooting Stars”, “Do Your Worst”. Facile d’attaquer la fin du set avec pareils titres ! D’ailleurs l’Olympia est au bord de l’implosion ! Le rappel reprend de plus belle et s’achève sur l’incontournable “Keep On Swinging”. Un morceau qui résume, en somme, ce concert.
Cent cinq minutes plus tard, le récital est réussi. Le groupe tente de quitter la scène mais l’air de “Feral Roots” résonne une fois de plus. Le public a apprécié et le lui rend bien. Rival Sons n’en a pas fini, loin de là. Un samedi soir comme on en voudrait davantage !
1 Commentaire
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Que du bon…👌👍😉
Toute belle soirée…👏🤘