Cette année, RockUrLife vous emmène découvrir le festival de Mendig, en Allemagne, qui fête sa 30ème édition. Avec plus de quatre-vingt groupes en trois jours répartis sur deux grandes scènes extérieures, la plus grande étant la Volcano Stage, suivie de la Crater Stage, un immense chapiteau, l’Alternatent, et une DJ Tent, nous vous invitons à partager notre expérience comme si vous y étiez !
Pour ce vendredi 5 Juin, on démarre sous un soleil de plomb, et des spectateurs déjà nombreux dès l’ouverture du festival. Bon nombre de campeurs sont arrivés la veille, et attendent de pied ferme le début des hostilités ! Pour cette édition, une seul reporter, et le déplacement des photographes étant particulièrement règlementé et chronométré, il a donc fallu faire une sélection drastique parmi tous les groupes que nous souhaitions couvrir. Ceci étant dit, c’est pour permettre à tous de travailler dans les meilleures conditions possibles.
Une fois le précieux sésame obtenu et les consignes d’organisation dispensées, en route vers le premier concert, YELLOWCARD sur la Volcano Stage. Avec son punk rock survitaminé, on rentre vite dans l’ambiance, et la foule est emballée dès les premières notes de “Lights And Sounds”. Pas évident pourtant de tenir une scène de cette ampleur en début de festival, mais les Yellowcard relèvent le défi avec brio, savent retenir l’attention des premiers festivaliers, notamment sur des morceaux comme “Make Me So” tiré du dernier album, “Lift A Sail“. Une première impression qui laisse présager d’une bonne journée !
Ensuite, place à un grand habitué de Rock Am Ring, BAD RELIGION, qui commence son set avec des classiques, “I Want To Conquer The World” et “21 Century [Digital Boy]”. Ici la fosse s’est nettement calmée, avec un public plus attentif et moins festif, malgré une belle présence scénique des artistes, comme sur “Wrong Way Kids”.
Voici le tour des furieux de A DAY TO REMEMBER, une bonne claque administrée par ces petits jeunes. Un son bien lourd comme on les aime, des circle pits dans tous les coins, un chanteur infatigable, pas de doute, ces Américains sont rodés des grosses scènes et savent chauffer une foule !
A peine le temps de se remettre, direction le show hardcore mélodique de RISE AGAINST. Percutants, ultra carrés, les morceaux sont bien calibrés pour les festivals, et les spectateurs adhèrent à 100%. Il règne ici toujours une ambiance de folie, et “Collapse (Post-Amerika)” fera encore monter la température d’un cran dans le pit !
Découverte par la suite du chapiteau, l’Alternatent, au bout du site, avec le heavy metal de ALL THAT REMAINS. Pas franchement assez de lumière pour retranscrire l’atmosphère en images, mais y a pas à dire, c’est du sérieux. On aurait peut-être vu ce show plus en fin de soirée, ce qui ne les empêche pas de nous plonger dans leur univers en moins de deux. Un batteur qui martèle les fûts comme un bucheron et gère la double pédale comme une vraie machine, des envolées de guitares et du headbanging, on aura tout juste le temps de souffler sur “What If I Was Nothing”, au milieu de la tempête déchainée des ATR.
Puis, l’heure sonne pour l’un des headliners du festival, les Allemands de DIE TOTEN HOSEN. Ces stars de Düsseldorf ont ameuté la plupart des festivaliers devant la Volcano Stage, entament tous à l’unisson le refrain de “Bonnie Und Clyde”. Alors c’est sûr, on n’est pas forcément habitués au punk rock allemand grand public, mais le show tient la route, et ce qui est certain, c’est qu’ils ont le sens du spectacle ! Avec un set bon enfant, sans fioritures, et une belle énergie, ils enflamment des spectateurs conquis qui exultent !
Changement total d’ambiance en terrain connu avec MARILYN MANSON sur la Crater Stage, ouvrant le bal avec “Deep Six” tiré du nouvel album “The Pale Emperor“. Alors cette fois-ci pas de tenue extravagante pour Manson, mais un simple pardessus noir très sobre. Il ne s’est pas pour autant assagi, car il lui faudra moins de deux minutes pour chevaucher un caméraman ! Alors à moins d’un mètre de lui on se demande un peu à quelle sauce on va être mangé, connaissant son amour pour les photographes, mais il nous épargnera ce soir. On enchaine avec l’excellent “Disposable Teens” où il va tomber la veste. Il semble épuisé, mais ça ne l’empêchera pas de s’époumoner, de se rouler par terre et de cavaler sur la scène. “mOBSCENE” nous embarque définitivement sur la planète Manson. Les musiciens, plutôt discrets, n’en sont pas moins efficaces, et créent une véritable toile de fond aux différents tableaux. On notera un micro customisé “couteau de boucher” qui accessoirise bien le personnage qu’il a créé. C’est dans la pénombre qu’il exécutera un “Sweet Dreams” sorti d’outre-tombe. On aurait apprécié un show un peu plus théâtralisé de la part du Révérend, mais dans l’ensemble, c’est une prestation de qualité où on retrouve avec plaisir un grand nombre de titres phares tels que “The Dope Show”, “Tourniquet” ou “The Beautiful People” et pour lequel il clôturera magistralement avec “Coma White”.
Le ciel se couvre, il est temps de terminer la journée en compagnie de BODY COUNT FEAT. ICE-T à l’Alternatent. Des riffs sans concession, une basse qui gronde, une ambiance apocalyptique, et le flow incisif de l’imposant frontman Ice-T. : un cocktail détonnant ! De “Manslaughter” à “Cop Killer”, c’est un set ultra musclé et intense que nous offrent ces golgoths ! Y a pas à dire, ils n’ont rien perdu de leur verve ni de leur engagement sur scène.
Une belle façon de clore cette première journée ensoleillée, riche d’une grande diversité d’artistes et de styles musicaux !
Alors que l’orage gronde tout prêt, il est temps de regagner la voiture en vitesse, et on se précipite sous les gouttes comme des milliers de festivaliers qui sentent la tempête arriver… Cinq minutes trop tard, car c’est une pluie diluvienne qui va s’abattre sur le site, annonçant une nuit difficile pour les campeurs.