BIFFY CLYRO
16h15, Scène De La Cascade : Simon Neil (chant/guitare), James Johnston (chant/basse) et son frangin Ben Johnston (batterie), torses nus, débarquent avec “The Captain”. Ça saute dans la fosse et ça se déchaine sur scène. Les guys sont heureux d’être à Rock En Seine et ça se voit ! En effet, ils iront même jusqu’à s’exprimer dans la langue de Molière : “Nous sommes Biffy Clyro et nous venons d’Ecosse.”, lance le chanteur avec un accent so scottish avant la ballade “God & Satan” suivi de “Who’s Got A Match?”, la rare “Stress On The Sky”, “Bubbles” et “Living Is A Problem Because Everything Dies” avec son riff imparable qui mettra tout le monde d’accord. Le set composé de dix titres se clôt par le quatrième single tiré du dernier album “Only Revolutions”, “Many Of Horror” et le fameux “Mountains” avant le départ des musiciens à 17h. Un show certes court mais qui fout la patate pour le reste de la journée !
SEASICK STEVE
La scène Pression Live se transforme en rock in Mississipi avec cet artiste sorti tout droit du bayou. Accompagné par l’hallucinant Dan Magnuson (batterie), il nous livre le blues américain pêchu et distordu. On regrette l’absence de John Paul Jones à la basse, mais la prestation de Seasick Steve nous fait vite oublier le monde qui nous entoure. Une succession de guitares bricolées (couvercles de casseroles, boites à cigares, Didley Bo…) sa voix puissante et sa folie scénique happe l’attention du public. Surprise pour les festivaliers lorsque Alison Mosshart le rejoint sur scène le temps d’une ballade chantée en duo. La clôture se fait sur un boogie endiablé et interminable pour notre plus grand plaisir. La barre a été mise très haute pour l’ouverture de la 9ème édition de Rock En Seine.
FUNERAL PARTY
Les petits gars de la côte ouest des États-Unis ont fait une belle performance. Ne venant pas en terrain conquis, ils nous ont gratifié d’un set carré et puissant. Une énergie retransmise sur scène et contagieuse. En effet, au bout de trois mesures de guitares, les premiers pogos et slams éclatent dans la fosse. Le chant de Chad Eliott n’est pas sans rappeler l’influence de Jello Biaffra (Dead Kennedys). James Torres fait crier sa guitare en y ajoutant des rythmiques presque new wave, Kimo Kauhola (bassiste) et Tim Madrid (claviers et percussions) sont un peu plus effacés mais tout aussi efficaces. Le son hybride mélangeant rock bien gras et sonorités cold wave 90’s fait son effet. Une bon moment passé.
THE KILLS
20h pétante, Grande Scène : Alison Mosshart (chant) entre en scène suivi de son partner in crime, Jamie Hince (guitare) et démarre les festivités avec “No Wow”. La frontwoman, entièrement vêtue de noir, les cheveux recouvrant son visage, se déhanche sauvagement et hypnotise la foule qui reprend sans problème les paroles des chansons. De son coté, Jamie et son costume, plus paisible, reste concentré sur sa guitare et croise de temps en temps le regard de son acolyte, soulignant la grande complicité existante entre les deux musiciens, physiquement et musicalement. En effet, les deux voix se complètent parfaitement pour ne former qu’une seule. Mention spéciale à l’émouvante ballade au piano “The Last Goodbye” issue du dernier opus “Blood Pressures” qui montrera toute l’étendue de la voix d’Alison. Non seulement c’est une impressionnante chanteuse disposant d’une incroyable présence, capable d’assurer les parties graves et aiguës mais elle joue également de la guitare sur certains titres et même des toms basses (de batterie). La méga classe ! Au bout d’une heure de set électrisant et plein de sensualité, le duo salue et remercie une dernière fois le public.
FOO FIGHTERS
Grande scène, pluie, boue collant aux bottes, une foule compacte s’amasse devant les barrières. Tout le monde attend religieusement Dave Grohl (chant/guitare), Chris Shiflett (guitare), Pat Smear (guitare), Nate Mendel (basse) et Taylor Hawkins (batterie). Arrivée tonitruante des Foo sur scène, ouverture sur “Bridge Burning”, enchaîné sur “Rope” qui enflamme la fosse. Les Foo Fighters alignent les hits (“The Pretender”, “My Hero”, “Learn To Fly”…). Leurs cinq ans d’absence en France ne font que renforcer le caractère exceptionnel de ce concert. La fosse se transforme en marée humaine, créant des vagues à chaque mesure de guitare. Dave et ses acolytes sont survoltés et occupent tout l’espace scénique disponible. Une prestation riche en émotions pour les milliers de fans présents, Grohl mets un point d’honneur à partager avec le public, à présenter ses musiciens, et assurer le “show à l’américaine”. On gardera en mémoire les chansons comme “Cold Day In The Sun”, “Walk” ou encore “Let It Die”. Les premiers riffs de “Best Of You” se font entendre, ce qui fait exploser le public qui chante chaque parole par cœur. Le charismatique frontman nous fait savoir qu’ils n’ont pas l’intention d’arrêter de jouer, et que les organisateurs devront couper le courant pour les forcer à clore leur set. Chose promise, chose due, s’en suivront quatre chansons rallongées dans les bridges, soit encore vingt minutes de pur Foo Fighters (“Times Like These”, “All My Life”) et pour se dire “à bientôt” : “Everlong”, qui terminera ces deux heures de rock.
Crédit photos : Nicolas Joubard & Nicolas Brunet
Nous tenons à remercier Rock En Seine, Ephélide et tout ceux qui ont rendu possible cette 9ème édition. Rendez-vous les 24, 25 et 26 août 2012 pour le 10ème anniversaire de Rock En Seine !