A l’occasion de sa tournée “Le Manifeste”, Damien Saez s’est installé pendant deux jours au Zénith De Paris. Deux jours avant le premier tour des élections présidentielles, Saez, artiste très engagé, a toutes les cartes en main pour fournir un show mémorable.
20h20, les lumières s’éteignent, un écran se baisse et une projection commence. Une femme seule, arborant un T-shirt à l’effigie de Johnny Cash parle d’amour et du monde. Puis, cigarette à la bouche, Saez arrive sur scène et accompagne la projection au piano, mais ne chante pas. C’est à la fin de la projection qu’il finit par prendre sa guitare pour interpréter quelques titres. Il termine ce set acoustique avec “Les Enfants Paradis”, musique rendant hommage aux victimes du terrorisme, le public, dans sa quasi totalité, illumine la salle briquet à la main, dans un moment très fort en émotion. Saez fait un aparté pour nous lire un passage des “Misérables” de Victor Hugo avant de finalement entamer la deuxième partie du concert avec ses musiciens.
Cette partie là du spectacle est ce qu’on a plus l’habitude de voir de Damien Saez, les musiques de ses différents albums sont jouées, l’audience bouge, saute, chante et, Saez oblige, on assiste à des remarques aux politiques en cette période électorale avec des “à ta santé Macron” lors de “Mon Terroriste” et des “rends l’argent” criés par l’assemblée après “Des P’tits Sous”.
Damien quitte la scène et l’écran immense redescend, cette fois-ci, le Zénith reste allumé et du texte est projeté dessus, une sorte de tribune au monde et à sa situation, s’attaquant aussi aux différents réseaux sociaux et grands dirigeants. Mais les lumières s’éteignent à nouveau et une nouvelle projection est diffusée. On retrouve la jeune femme du début, mais cette fois-ci il est question de sexe et de la condition de la femme.
Le concert reprend son cours, plus énergique, Saez demande à tout le monde de “pogoter” et va jusqu’à demander un wall of death ! Mais c’est lorsque les premières notes de “J’accuse” se font entendre que l’auditoire parisien se fait le plus entendre. L’artiste semble en tout cas prendre beaucoup de plaisir à être sur scène, il s’amuse, que ce soit avec son équipe ou la foule, prenant lui même en main les caméras, voir l’éclairage !
Les lumières finissent par s’éteindre à nouveau. Il n’y a plus de projection. Cette fois-ci, place au rappel. Damien revient seul sur scène accompagné de sa guitare et entame le titre “A Ton Nom” suivi de “Marguerite” et de “Putain Vous M’Aurez Plus” mais Saez s’arrête un instant et prévient le public : “Celle là vous ne vous y attendez pas je vous le garantie !”. En effet, les spectateurs sont étonnés d’entendre “Jeune Et Con” que l’artiste ne joue presque plus depuis de nombreuses années. Ajouté à cela une version acoustique dudit morceau, le Zénith est conquis et résonne sous les chants des fans. D’autres titres phares de Saez sont joués comme “J’Veux Qu’On Baise Sur Ma Tombe” ou “Jeunesse Lève-Toi” qui ramène les musiciens sur scène, avant de terminer le set sur “Tu Y Crois”. Saez quitte la scène en premier et tour à tour chaque musicien s’arrête ne laissant plus que l’accordéoniste qui fait résonner les dernières notes de la soirée.
Quatre heures de concert, seul (ou presque) sur scène, Damien Saez, comme toujours, a livré un concert fort en émotion mais aussi très engagé, entremêlant ses différents classiques, mais aussi les nouveaux titres du “Manifeste”. Même si le Zénith était loin d’être plein, l’ambiance est restée électrique tout au long de la soirée. Carton plein pour Saez !
Setlist :
L’Humaniste
Les Enfants Paradis
L’Oiseau Liberté
Fin Des Mondes
Betty
Mon Terroriste
Des P’tits Sous
Into The wild
J’Hallucine
Lettre A Politique
Fils De France
J’Accuse
Pilule
Cigarette
Peuple Manifestant
Ma Petite Couturière
Rue D’La Soif
Bonnie
—-
Marguerite
Putains Vous M’Aurez Plus
Jeune Et Con
Jeunesse Lève-Toi
J’Veux Qu’On Baise Sur Ma Tombe
Tu Y Crois