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SAM FENDER @ La Maroquinerie (15/11/19)

Le chouchou des critiques musicales anglaises Sam Fender revient avec sa guitare en bandoulière et sa belle gueule défendre son “Hypersonic Missiles“.

Un univers rêveur et rêvé

Groupe mystère, A BLAZE OF FEATHER (en la personne de Mickey Smith, ami de longue date de Ben Howard) arrive sur scène pile à l’heure. La lumière bleue tamisée met en valeur l’équipement simple. Un clavier, une boîte à rythme et une guitare électrique. Tout en simplicité et timidité, l’interprète nous emmène pour un voyage onirique le temps d’une petite demi heure.

Son rock synthétique agrémenté de passages planants dévoile un univers sensible. La voix de Mickey Smith est saisissante et captive l’auditoire. Cette néo folk complexe, douce et intrigante, nous fait passer une très belle première partie. Le public ne s’y trompe pas : les applaudissements sont nourris, et l’homme derrière “A Blaze Of Feather” s’éclipse tout en discrétion. Un très joli moment.

L’invasion britannique

Désormais chauffée et réchauffée, la fosse de La Maroquinerie n’attend plus que le chouchou de la soirée. Les fans sont principalement britanniques et les quelques français présents ce soir en sont surpris. Il faut dire que SAM FENDER cartonne en Angleterre, et que sa présence dans des petites salles françaises permet de profiter d’un concert intimiste.

21h passées de cinq minutes quand la bande anglaise arrive sous les cris impatients des fans. Le poing tendu et l’air déterminé, le Britannique ouvre le set sur “Millenial”. Un titre ô combien fédérateur quand on voit la moyenne d’âge de la salle.

L’artiste au visage d’ange nous embarque pour une heure dix de set (nous y reviendrons) à toute allure, seulement interrompu par de nombreuses interactions avec l’assemblée. Ça vanne les musiciens, ça raconte quelques anecdotes de tournée, et l’auditoire joue le jeu admirablement. Enfin surtout les Anglais, bien plus démonstratifs et bruyants que les Français. Ceux qui ne comprennent pas la langue de Shakespeare se sentent sans aucun doute perdus par moments.

Les musiciens ne sont pas en reste : ils jouent tous avec un plaisir sincère et communicatif. Mention spéciale pour le clavier monté sur piles électriques tout le concert.

Une Maroquinerie conquise

“Will We Talk?” suit de près le premier titre de la soirée, vite enchaîné avec le morceau inédit “All Is On My Side” et le nouveau single “The Borders”. La voix de Fender est impériale, elle nous donne toujours autant de frissons. Même s’il le dit lui même, il est fatigué et sa voix est moins performante qu’habituellement. Qu’importe, l’audience chante avec lui tous les morceaux ce soir.

Les chansons s’enchaînent au pas de course avec peu de temps mort et balaient la discographie complète de l’artiste (encore peu fournie). “Spice” est une mini tornade dans la fosse, tout comme l’immense morceau pop “Hypersonic Missiles”. Mais c’est déjà l’heure du premier rappel sous les cris et les applaudissements des fans.

Seul sur scène avec sa guitare, il nous offre la sublime reprise du “Dancing In The Dark” de Springsteen. Le Boss britannique (n’ayons pas peur des mots !) transcende tout en sensibilité ce titre. On continue sur les versions “stripped” avec “Leave Fast” et “White Privilege”, toujours aussi reprises par le public.

Un concert un peu court malgré tout

Les musiciens reviennent pour la dernière partie du set, devant une Maroquinerie chauffée à blanc. Et c’est “That Sound” qui clôture le set. Le groupe quitte immédiatement la scène, nous laissant interdits quant à la longueur du show.

Une heure dix de concert, en comptant une reprise et sans la superbe “You’re Not The Only One”. Nous sommes un peu déçus et espérons bien que lors du concert le 24 février 2020 à La Cigale, Sam Fender jouera plus de morceaux !

Sam Fender Setlist La Maroquinerie, Paris, France 2019, Hypersonic Missiles
Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.