Le 14 novembre, Saxon était de retour dans la capitale française. Après un Zénith, en première partie de Motörhead, reporté au mois de novembre à cause des attentats de Paris, puis finalement annulé en février suite au décès de Lemmy Kilmister, c’est au Trianon de Paris que les Anglais viennent défendre “Battering Ram”. Cette fois-ci en tête d’affiche. Accompagné de Girlschool (initialement prévu au Zénith) et Last In Line, RockUrLife revient sur ce concert électrique.
Le premier groupe à monter sur scène est GIRLSCHOOL. Plus besoin de présenter les Britanniques, bien qu’étant considéré comme une formation de première partie, le quatuor féminin reste un mythe dans la scène heavy metal. Après une intro digne d’une bande originale de film, les Anglaises prennent possession de la scène. Elles débordent d’énergie et communiquent aussi bien entre elles qu’avec le public. La bonne humeur est au rendez-vous ce soir. Le set est loin d’être parfait (guitare mal accordée, problèmes de son sur “Hit And Run”), les filles ne se découragent pas, au contraire… Elles assurent ! Entre deux chansons, elles font deux speeches : l’un est sur les attentats de Paris, l’autre est un hommage au regretté Lemmy. Mais on reste très loin du pathos, l’esprit est à la fête et au rock n’roll. Girlschool finit son set avec le presque mythique “Emergency”.
C’est au tour de LAST IN LINE de se présenter sur la sublime scène du Trianon. Il s’agit d’un jeune groupe américain formé en 2012 par d’anciens membres du line up original de Dio. Pas étonnant que le combo démarre son set par “Stand Up And Shout”. Par ailleurs, la majeure partie de la setlist est composée d’anciens morceaux de Dio. Les musiciens n’interprèteront que trois titres du premier et unique album “Heavy Crown” paru en février 2016. Dommage pour les fans, mais tant mieux pour le reste de l’audience, qui ne semble attendre que les reprises de Dio. Le son est incontestablement parfait sur tout le long du set, et la voix puissante d’Andrew Freeman est bluffante. Il n’a rien à envier au regretté Ronnie James Dio.
Et c’est avec “It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock ‘N’ Roll)” d’AC/DC que les lumières s’éteignent et que nous sommes enfin prêts à accueillir SAXON. Le choix de cette chanson aurait-il un rapport avec la carrière du groupe ? On ne saurait y répondre. En tout cas, l’assemblée réserve un accueil chaleureux aux British. Biff Byford déambule sur la scène, un brin hautain, vêtu de son manteau mi-long noir. Lui et ses compagnons semblent néanmoins touchés par l’accueil que leur réserve l’auditoire. Le frontman exprimera même son enthousiasme à jouer devant cette “fantastique audience” à plusieurs reprises. Les membres débutent leur set avec “Battering Ram”, chanson éponyme du dernier album. Encore une fois, le son est impeccable. La voix du lead singer se distingue à la perfection, restant, au fil des années, toujours aussi incroyable, intense et puissante.
Le jeu de scène est minime mais efficace. Selon les chansons, nous pouvons ressentir une atmosphère se dégageant à travers les jeux de lumières, ou bien de par la gestuelle du chanteur. Notamment sur “Sacrifice”, Mister Byford reste immobile, plongé dans une sombre lumière rouge. Au centre de la scène, le frontman lève les bras lorsque le refrain retenti, au milieu des machines à fumée. Ambiance cérémonie presque occulte.
Après avoir annoncé sa possible venue au Hellfest (“Nous avons hâte de revenir jouer en France… Peut-être au Hellfest ?”), le quintette se retire après un show sans faute. Merci à Girlschool, Last In Line et Saxon pour ce concert sensationnel.
Setlist :
Battering Ram
Heavy Metal Thunder
Sacrifice
Solid Ball Of Rock
Chasing The Bullet
Stand Up And Be Counted
The Devil’s Footprint
Strong Arm Of The Law
Requiem (We Will Remember)
The Eagle Has Landed
20,000 Ft
Queen Of Hearts
And The Bands Played On
Dallas 1 PM
Wheels Of Steel
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Crusader
747 (Strangers In The Night)
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Denim And Leather
Princess Of The Night