Après un passage remarquable à la dernière édition du Fall Of Summer, Septicflesh était de retour dans la capitale, le 20 janvier dernier. C’est accompagné d’Odious et Inquisition, que le Trabendo a tremblé d’effroi.
Il est 18h30 lorsque ODIOUS prend possession de la scène devant une salle à peine remplie. On se demande même si le public ne s’est pas rendu à La Machine Du Moulin Rouge, salle dans laquelle le concert devait avoir initialement lieu. Pour cause de travaux, le concert a été déplacé au Trabendo. Odious fait avec et commence son set d’une trentaine de minutes. Ce groupe, venu tout droit d’Alexandra, Egypte, ne nous joue pas la même mélodie que Claude François, mais bien un black metal puissant et sombre. Sa particularité c’est clairement la touche traditionnelle et orientale en symbiose avec les orchestrations. Odious nous propose plusieurs titres extraits de “Skin Age” le dernier album du duo, paru en 2015. Les Egyptiens jouent sur un changement de rythme, alternant double pédale et riff endiablés à une orchestration puissante sur un tempo plus lent. Cependant, l’assemblée semble sceptique et l’ambiance ne décollera malheureusement pas.
C’est au tour des deux musiciens d’INQUISITION de s’installer sur la scène assez exiguë du Trabendo, décorée simplement d’un dropback coloré, joyeux un tantinet enfantin à l’image du duo. A l’instar de la formation précédente, Inquisition se compose de deux membres : Dagon au chant et Incubus à la batterie. Les Américains sont venus défendre “Bloodshed Across The Empyrean Altar Beyond The Celestial Zenith”, leur dernier opus en date, sorti en 2016. Inquisition joue un black metal sombre avec pour thèmes récurents Satan, le paganisme et plus récemment la cosmologie et astrobiologie. La musique est obscure et angoissante orchestrée par la voix si singulière du chanteur grimé. Quant au batteur, il ne cesse de malmener son instrument à coup de double pédale rapide. On en vient à se demander comment il peut tenir tout un concert sans finir par une crampe au poignet ou à la cheville. Le talent. Bien que le son soit excellent et le set très propre, l’ambiance ne décolle toujours pas. On aperçoit deux-trois horns up au milieu de cette fosse qui semble légèrement vaste.
Enfin, place à SEPTICFLESH après une longue, très longue intro. Les Grecques démarrent leur set avec “Portrait Of A Handless Man” extrait de “Code Orange”, sorti l’année dernière. Le ton est donné. Malheureusement, dès les premières minutes du concert, on remarque que le live ne rend pas justice à l’excellence des albums. En effet, les instruments couvrent les orchestrations tellement qu’on a du mal à les discerner. Cela tourne presque à la cacophonie à certains moments. Bien que l’audience reste peu réactive, certains fans n’hésitent pas à réclamer des chansons en plein milieu du set. On entend des fans proposer le classique “Anubis” qui sera évidemment joué, comme avant dernier morceau, pour leur plus grand plaisir. La scène est modestement décorée. Pas de mise en scène, pas de maquillage, à quoi bon ? La musique nous suffit, on en demande pas plus. Malgré le petit bémol de l’orchestration, Septicflesh nous envoie un son lourd et propre. Le set est net, pas de fausses notes, pas “d’accidents du direct”. Le show se déroule à la perfection.
Après un show d’une heure, la bande des deux frères Antoniou se retire sous de longs applaudissements du public. Il était temps que celui-ci se réveille ! Une soirée effroyablement plaisante.
Setlist :
Portrait Of A headless Man
The Vampire From Nazareth
Martyr
Prototype
Pyramid God
Enemy Of Truth
Communion
Prometheus
Dante’s Inferno
Anubis
Dark Art