Chaleur et rébellion étaient de mise vendredi dernier à l’AccorHotels Arena. C’est le deuxième soir pour Shaka Ponk qui est venu présenter aux Parisiens son “MonkAdelic Tour”. On vous raconte.
Si la monstrueuse attente devant la salle ne nous a pas réellement laissé apprécier la performance de la première partie de cette soirée, on peut tout de même supposer que l’annonce du nom a du faire mouche. L’électro rock très synthétique du groupe ALB a du surprendre sans pour autant décevoir. On aurait rêvé d’y être, ce sera pour une prochaine fois.
À peine 21h lorsque les six Monkeyz débarquent et ce ne sont pas moins de vingt mille regards qui se rivent, frénétiques, sur la scène gargantuesque. C’est pas peu fier d’accéder aux planches de l’AccorHotels Arena que SHAKA PONK est venu nous présenter son nouvel album “The Evol’“, sorti en novembre dernier. Étrangement, le choix s’est porté sur l’introduction de “The White Pixel Ape Show” pour faire office d’entrée en la matière ce soir, rapidement succédé par le riff puissant du nouveau “Kiling Hallelujah”. Le public semble plus que prêt à s’enivrer des guitares et des voix de nos stars du soir.
Il n’est pas vraiment difficile de se rendre compte que la soirée sera mouvementée. Il n’a pas fallu plus de quatre morceaux pour que le lead rockeur Frah se fraie un chemin parmi la foule pour rejoindre un petit ilot perdu au beau milieu de la salle. Le fou furieux tatoué aura réussi à mimer un totem et à faire tourner en rond la quasi totalité des fans de la fosse. Chapeau. C’est un peu comme si l’on assistait à un jeu de chaises musicales géants : la déesse à la beauté quasi virtuelle Samaha Sam prend la place de Frah sur l’ilot tandis que ce dernier se retrouve perché après avoir grimpé de barrière en barrière dans les gradins.
Les deux voix de nos frontsingers s’unissent pour une époustouflante cover du “Smells Like Teen Spirit” de Nirvana. Si le spectacle est très bien monté, les décors s’avèrent l’être tout autant. L’écran géant nous fait douter de l’irréalité des personnages qu’il met en scène. Chaque titre projette la salle dans un univers aussi magnifique que glauque. Loin de douter de l’efficacité des autres opus, le petit dernier semble particulièrement efficace. Entre un “Faking Love” endiablé, un “Gung Ho” des plus détonnant ou encore un “Share A Line” fédérateur, Shaka Ponk excelle une fois de plus dans l’art du show.
Après avoir fait place nette sur la scène, c’est chacun leur tour que les membres viennent tenir tête à leur effigie animée respective, et ce pendant dix bonnes minutes. Le très attendu “I’m Picky” viendra redémarrer le show, qui se finira bien vite par un “Palabra Mi Amor” qui se passera de Bertrand Cantat.
Il est 22h55 et ce n’est pas plus de cinq minutes après avoir quitté la scène que Shaka Ponk est de retour. Briquets (ou du moins flashs de portable) en l’air, les fans se délectent d’un mélancolique “Mysterious Ways” et l’AccorHotels Arena mime un ciel étoilé. Le calme précède pour une fois la tempête que le métallique “Wataman” et le groovy “Rusty Fonky” provoquent. Il est 23h20 quand les guitares finissent de cingler, que les cymbales de la batterie se stabilisent et que les puissantes voix de nos six énigmatiques performers se taisent et c’est pourtant dix minutes plus tard qu’ils quitteront la scène après avoir échangé avec leurs fans.
Si la grandeur de la salle a quelques fois empêché la complicité entre la scène et les fans, la personnalité survoltée de Shaka Ponk a su conquérir le coeur de la majorité. Le set s’est fait grandiose, la scénographie époustouflante et la performance à la hauteur.
Setlist :
The White Pixel Ape Show Intro
Killing Hallelujah
On Fire
Wanna Get Free
Twisted Mind
Party / Yell
Smells Like Teen Spirit
Bunker
Shiza Radio
Faking Love
Fear Ya
Summer Camp
Gung Ho / War Dance
Share A Line
Battle Ion Vs Goz
I’m Picky
Palabra Mi Amor
—-
Mysterious Ways
Wataman
Rusty Fonky
Final