Après des hauts et des bas, le groupe écossais de Jim Kerr reviens pour fêter ses quarante ans à la Salle Pleyel à l’occasion de sept dates en Europe. Les musiciens viennent de sortir “Walk Between Worlds”, leur 18ème album paru le 2 février dernier. Un retour aux sources donc avec ce disque dans lequel on retrouve leur son reconnaissable qui a fait leur succès dans les années 80. Les Ecossais joueront donc devant une salle pleine à craquer, les fans s’étant déplacés en masse.
Ce soir pas de première partie. La setlist sera particulière car le dernier album sera intégralement joué, soit huit titres (quarante-deux minutes) sans oublier tous les tubes que l’on connait.
Simple Minds commencera par chauffer la Salle Pleyel avec de très vieux morceaux qui n’ont pas pris une ride (“I Travel, “Celebrate”, “Love Song”) avant d’attaquer les quatre premières pistes du petit dernier qui seront suivis d’une petite session de questions/réponses pour finir sur les quatre autres derniers. Dès les premiers morceaux, l’ambiance est très vite en effervescence. On notera particulièrement l’incroyable contact et communication de Jim Kerr avec son public, d’autant plus lorsqu’il n’y a pas de crash barrière. Ajouté à cela, la bonne humeur et les sourires de Charlie Burchill, tout comme une excellente cohésion de groupe entre les musiciens et la performance bluffante du batteur Cherisse Osei tout au long du show.
Ce line up commence à porter ses fruits, avec de nouveaux musiciens apportant du sang neuf, de l’envie et de l’inspiration, dixit Jim Kerr. Cela se ressent autant sur album que sur scène. Vu la qualité de “Walk Between Worlds”, l’idée de le jouer intégralement s’imposait et l’audience n’a pas été surprise de la démarche tout comme les deux interviews, donnant un coté intimiste à cette soirée unique. Le concert passe très vite, il n’y a pas de place pour l’ennui, tout est parfaitement rythmé. Même si certains n’ont pas forcement tous apprécié les coupures dues aux interviews. Il faut avouer que les titres du nouvel album n’ont rien à envier aux classiques de la formation, surtout en live. A cinquante-huit ans, la prestation de Jim Kerr est époustouflante, plus particulièrement au niveau vocal malgré toutes ces années. Les compositions phares du groupe viendront confirmer la forme olympique de Simple Minds en 2018, de “Waterfront”, “Someone Somewhere In Summertime” à “Mandela Day”, “The American”, en passant par “New Gold Dream”, “Alive And Kicking” et bien sûr l’incontournable “Don’t You (Forget About Me)” qui terminera cette soirée de la plus belle manière.
Malgré leur quarante ans d’existence, les Ecossais sont toujours au sommet de leur art, hormis un remaniement de line up qui n’a en rien affecté le son du groupe et sa joie de partager la scène avec son public, que ce soit les morceaux les plus anciens ou les plus récents, chose assez rare pour une formation pour le préciser. Jim Kerr ira même jusqu’à danser avec l’assemblée sur le final montrant de manière palpable ce plaisir intact de jouer devant son public.
Un excellent concert de l’un des groupes new wave phares des années 80 qui a encore beaucoup de chose à dire. Simple Minds signe son grand retour à tous les niveaux.
Setlist :
I Travel
Celebrate
Love Song
This Earth That You Walk Upon
—-
Magic
Summer
Utopia
In Dreams
The Signal And The Noise
Barrowland Star
Walk Between Worlds
Sense Of Discovery
Waterfront
Someone Somewhere In Summertime
The American
New Gold Dream (81-82-83-84)
—-
Sanctify Yourself
Alive And Kicking
—-
Mandela Day
Don’t You (Forget About Me)