Jamais deux sans trois. Samedi soir, Simple Plan investissait pour la troisième date consécutive le Bataclan. Un plan simple mais efficace.
Le Bataclan est animé d’excitation en cette froide soirée du 20 janvier. La dernière étape parisienne de la tournée Hard As Rock Tour, avec Simple Plan en tête d’affiche accompagné de Mayday Parade, State Champs, et Air Yel, s’annonce mémorable.
Air Yel
À 18h33, la Canadienne AIR YEL arrive seule sur scène avec sa guitare acoustique. Elle entame son set avec des versions unplugged de “Still Into You” de Paramore et “Yellow” de Coldplay. Sa performance, mêlant reprises et compositions originales, oscillant entre guitare acoustique et bandes sonores électro, rappelle le style pop rock électro de PVRIS. Malgré les efforts de l’artiste, aux faux airs d’Harley Quinn, pour animer la foule, le succès est mitigé. Cependant, l’ambiance monte progressivement.
State Champs
À 19h, STATE CHAMPS prend le relais avec une version a capella du “We Are The Champions” de Queen en introduction. Le public plonge immédiatement dans l’univers pop punk du groupe, créant une atmosphère électrique avec les premiers slams de la soirée et l’utilisation des écrans LED en arrière-plan. Le véritable échauffement avant le headliner commence enfin, avec un set composé principalement de morceaux du dernier album Kings Of The New Age (2022).
Mayday Parade
Le timing du concert est impeccable puisque MAYDAY PARADE entre en scène à 20h pile. Cependant, l’ordre de passage des premières parties semble poser problème ce soir. L’ambiance retombe, à l’exception de quelques fans parsemés dans la salle. Malgré cela, le chanteur Derek Sanders, véritable pile électrique, parvient à dynamiser l’auditoire avec des anecdotes et une énergie contagieuse.
Simple Plan
À 21h, le moment tant attendu arrive enfin avec l’entrée de SIMPLE PLAN sur la bande originale de Star Wars. L’excitation est à son comble. Le groupe débute le show avec une énergie débordante en entamant d’emblée le titre qui l’a fait connaître au grand public en 2002, “I’d Do Anything”. À la fin du morceau, les confettis explosent déjà dans les airs, marquant le début d’une soirée exceptionnelle.
“Êtes-vous prêts pour faire la fête avec Simple Plan ce soir ?“, lance le frontman du quatuor canadien pop punk, Pierre Bouvier, avant d’entamer “Jump”, entraînant tout le public dans un saut collectif. L’interaction avec les fans est immédiate. Et l’ambiance devient “crazy” ! Les paroles scandées, les sauts et autres stage divings ne cessent plus jusqu’à la fin du concert, au grand dam des agents de sécurité. Le concert se poursuit avec une variété de hits, dont une version bilingue de “Jet Lag” qui fait vibrer les fans français et internationaux présents.
Jeff Stinco, le guitariste, a l’occasion de briller avec un solo mettant en lumière ses talents exceptionnels. L’audience est captivée par ses prouesses, créant une pause bienvenue avant le déferlement de tubes suivant.
Le premier moment inédit du “spectacle” survient avec “The Rest Of Us”, interprété pour la première fois depuis 2019 et absent des deux soirées précédentes, ajoutant une touche d’émotion au show.
Le charismatique chanteur, Pierre, fidèle à lui-même, prend un moment pour plaisanter sur la neige, attribuant la météo à la présence du groupe dans l’Hexagone. Ces instants d’humour et de connivence renforcent le lien entre la scène et la salle.
“Welcome To My Life” fait résonner des souvenirs en chacun de nous, suivi de l’invitation du groupe à “aller à la plage” avec “Summer Paradise”. Des ballons géants sont lâchés, créant une atmosphère estivale et légère.
Sur “Astronaut”, le Bataclan devient une constellation lumineuse, la scène étant baignée de lumières provenant des portables de la foule. Magique !
C’est alors l’heure du premier medley de la soirée, composé uniquement de reprises de tubes des années 2000 pour faire la fête, avec “All Star” de Smash Mouth, “Sk8er Boi” d’Avril Lavigne et “Mr Brightside” de The Killers repris par l’ensemble du Bataclan comme un seul homme, pour le plus grand bonheur des millennials !
Simple Plan ne manque pas d’interagir avec l’assemblée, taquinant gentiment son accent québécois et invitant des fans déguisés en personnages de l’univers Scooby-Doo sur scène pendant “What’s New Scooby-Doo?”. Le groupe se livre à un autre inédit, “The Antidote”, tiré de son dernier album Harder Than It Looks (2022), ajoutant une dose de fraîcheur au set.
Ne cessant de remercier chaleureusement à maintes reprises les premières parties et bien évidemment les fans pour leur présence durant trois soirs complets au Bataclan, c’est alors que State Champs, en la personne de Derek Discanio, rejoint Simple Plan sur scène pour une performance commune de “Where I Belong”. Il ne manque que We The Kings !
Le rappel est sans doute LE point d’orgue de la soirée, avec un deuxième mashup composé des morceaux préférés old school des fans, avec “Crazy”, “Perfect World”, “Save You” (joué pour la première fois en live depuis 2014 !) et “This Song Saved My Life”. Nostalgie assurée !
Sur “I’m Just A Kid”, des fans montent sur scène pour rejoindre la formation pour la photo de la soirée, puis SP surprend en inversant les rôles, avec le batteur Chuck Comeau prenant le micro et le chanteur Pierre s’installant à la batterie. Comme à son habitude, Chuck se jette dans la fosse pour littéralement nager sur la foule !
Décidément, ce set nous fait passer par toutes les émotions. Après la nostalgie, place au moment de grâce avec “Untitled (How Could This Happen To Me ?)”, d’abord entamé par le frontman à la guitare acoustique, avant d’être rejoint par Jeff pour une ambiance intimiste. C’est évidemment sur “Perfect” que se termine le set, la ballade commençant en acoustique avant de basculer vers l’électrique. Cette dernière se clôture sur une pluie de confettis, de la même manière qu’avait commencé le concert. La boucle est bouclée.
À 22h30, Simple Plan quitte un Bataclan comblé et émerveillé. Avec vingt-cinq ans de carrière, le quartette prouve, en toute humilité, qu’il sait toujours comment conquérir son public en proposant en trois soirées trois setlists différentes. Un concert qui restera particulièrement gravé dans les mémoires et qui aura droit à son lot d’inédits. Comme le rappelait Pierre, il s’agit de la date parisienne originale annoncée au Bataclan et qui a affiché sold out en un temps record. En résumé, Simple Plan incarne avant tout une célébration mémorable de la musique, propageant une énergie contagieuse dans la joie et la bonne humeur, tabernacle !
