Simple Plan est de retour au Zenith de Paris, quatre ans après le premier, dans le cadre de sa tournée française. Ayant déjà donné de leur personne l’an dernier avec un Alhambra complet et un passage à Rock En Seine fort réussi, les canadiens viennent renouveler l’expérience. Ils embarquent avec eux pour l’occasion les tant attendus We The Kings qui fêtent ce soir leur tout premier passage dans la capitale. N’affichant toujours pas complet jusqu’à la veille du concert, la salle parisienne finira tout de même relativement pleine.
Les plus acharnés étant venus camper Porte de Pantin depuis le début de journée, on sent déjà rapidement l’ambiance. Les barrières à peine ouvertes que tout le monde se met à courir vers la salle comme s’il était absolument indispensable d’être placé au premier rang afin d’apprécier le show. C’est sur les coups de 19h30 que les lumières finissent par s’éteindre, les cris féminins se mettent naturellement à retentir, loin d’être au bout de nos peines visiblement, rappelons que ce n’est pour l’instant que la première partie. Travis (chant/guitare) et ses compères prennent donc les devants en commençant par “She Takes Me High”. Une fanbase grandissante en France ajoutée à l’efficacité de leurs compositions, les américains arrivent aisément à faire reprendre leurs refrains en chœur. Très à l’aise sur scène, ils dialoguent facilement avec l’auditoire. Danny (batterie) de son côté assure son petit show, handicapé de sa main droite, il n’a pas l’air d’être déstabilisé pour autant derrière son kit. Passant en revue leurs plus grands titres, mention spéciale à “Secret Valentine” qui serait, selon les dires de Travis, une référence à son vœu le plus cher depuis ses 12-13 ans, avoir une petite amie française. Décidé à réussir sa première scène française, il ira jusqu’à ouvrir un circle pit en milieu de set. Une minorité suivra, entre ceux qui ne comprennent pas un mot d’anglais, ceux qui ignorent totalement ce qu’est un circle pit, ceux qui trouvent ça complément insensé de bouger à un concert et ceux qui sont un mélange de ces trois catégories, c’était effectivement mal parti. Les plus insistants réussiront malgré tout à maintenir une certaine ambiance. Revisitant “The Middle” de Jimmy Eat World, surprenant, nous ne sommes que très peu à reconnaître ce grand classique. Un de leur plus grand succès, cerise sur le gâteau, “Check Yes Juliet” clôture le show. En somme, une très bonne prestation que nous a offert We The Kings pour un premier passage dans nos contrées. Ils quittent la scène sous les applaudissements.
Changement de plateau assez long, la modeste bannière de fond à l’effigie de We The King est troquée contre celle de Simple Plan. La chaleur étant montée dans le public, tout le monde se fait de plus en plus impatient. A leur habitude, “Shut Up” vient ouvrir le bal. Leur quatrième et dernier album “Get Your Heart On!” est fièrement représenté avec les trois quarts qui en sont joués. En revanche, l’éponyme est franchement mis de coté, seul les incontournables seront interprétés dont “When I’m Gone” et “Your Love Is A Lie”. Un public toujours aussi faiblard, nos québécois préférés tenteront l’approche par l’humour en sortant leurs expressions qui font toujours tant rire. Prêt à fêter les dix ans de “No Pads, No Helmets…Just Balls”, premier effort studio au succès incontestable, c’est un réel plaisir de pouvoir profiter de morceaux tels que “Addicted” ou encore “I’d Do Anything”. Eux même semblent prendre beaucoup de plaisir avec ce retour aux sources ! Petite séquence émotion sur “Astronaut” aussitôt suivi du très joyeux “Summer Paradise”, nous aurons de nouveau droit à leur fameux medley LMFAO, Taio Cruz et Maroon 5. Considéré comme une faute de goût pour certains, ce mash up aura au moins le mérite d’arriver à faire sautiller les premiers rangs. Venu le temps de “Jet Lag”, titre des plus catchy sur laquelle la belle Marie-Mai est bien évidement présente afin d’assurer la version française. En grande forme, deux rappels sont au programme. Dans un premier temps, deux titres très électriques, “Loser Of The Year” et “I’m Just A Kid” qui vaudra au passage un saut de Pierre dans le public. Puis, tout en douceur, une adaptation de “Crazy” en acoustique par le frontman en solo ensuite rejoint par ses amis pour terminer comme il se doit avec un somptueux “Perfect”.
We The Kings, guest de grande classe auquel nous avons eu droit ce soir. Ils en ont eu la preuve, les français les attendaient, c’est avec d’autant plus de plaisir qu’on espère les retrouver rapidement en tête d’affiche chez nous. Simple Plan, malgré des déceptions en continu depuis leur premier album c’est toujours avec joie qu’on les retrouve en live. La dernière chance de prouver qu’il leur reste ce coté pop punk. Leur prestation presque irréprochable, le public a lui été décevant. Les gigantesques affiches de la première radio nationale placardées aux quatre coins de la salle, un vrai concentré de fans acharnés, nous laissent deviner à qui la faute. On ne peut donc rien reprocher au quintette qui a rempli sa part du travail, il est d’ailleurs tout à leur honneur d’avoir réussi à garder le sourire jusqu’au bout face un Zenith peu réceptif. En espérant que l’on leur rendra mieux sur la suite de la tournée.
Setlist :
Shut Up
Can’t Keep My Hands Off You
Jump
When I’m Gone
Addicted
You Suck At Love
Thank You
Your Love Is A Lie
Astronaut
Summer Paradise
Moves Like Jagger / Dynamite / Sexy And I Know It
Jet Lag
The Worst Day Ever
This Song Saved My Life
Welcome To My Life
I’d Do Anything
—-
Loser Of The Year
I’m Just A Kid
—-
Crazy
Perfect