Vendredi dernier, les Lillois de Skip The Use faisaient passer leur tournée par le Zénith De Paris. Un véritable show à l’ambiance de folie comme le groupe nous en a donné l’habitude. Avec quelques surprises aussi.
Un peu avant 20h, c’est le groupe français GYM qui entre sur scène pour un set d’une trentaine de minutes. La formation, dès son arrivée, intrigue. Nous sommes face à un trio. Un bassiste, un batteur jouant aussi sur les parties électroniques, et un chanteur joueur de thérémine. Après une planante introduction de cet instrument, voilà que l’on découvre une musique très pop, innovante, aux accents rock et électro, parfois non sans rappeler un certain Robert Smith dans la voix. Le chanteur, arborant une très jolie cravate à paillettes, raconte : “J’ai un voisin qui s’appelle Mat Bastard. Un jour il est passé en voiture et il m’a dit ‘Eh les gars, vous voulez pas venir faire notre première partie au Zénith De Paris ?’, alors j’ai dit ‘Ouais, OK !'”. Les musiciens bougent, dansent, et assument définitivement bien le rôle de chauffeurs de salle.
Après une demie heure d’entracte, il est l’heure pour SKIP THE USE d’entrer sur scène. Les lumières s’éteignent et laisse entrevoir une courte animation projetée sur toile tendue. Un oiseau, le même que sur la pochette du dernier album “Little Armageddon“, vole à travers une ville dont les carrefours, en vue aérienne, finissent par dessiner le nom du groupe. Ovation générale sur l’ouverture “30 Years”, alors que les ombres des membres sont projetées sur la fameuse toile. Celle-ci finit par tomber et l’on découvre Mat Bastard et sa bande plus déchaînés que jamais. Les tubes s’enchaînent, chacun avec leurs visuels sur les cinq écrans en fond de scène. L’ambiance ne redescend pas, et lorsqu’arrive “Give Me Your Life”, le chanteur annonce avec joie qu’il va, traditionnellement, faire bouger la foule de gauche à droite. “Mais en pire”, ajoute-t-il, “dans les gradins aussi, et en même temps on va jouer à 1, 2, 3, soleil !”. Et ça marche. La foule, le Zénith tout entier bouge comme un seul homme et se fige au signal de la formation. Le morceau s’achève avec une salle plongée dans la lumière d’une énorme boule à facettes suspendue au plafond. Tout au long de la soirée, le groupe enchaîne les surprises et mises en scène. Quatre cuivres les rejoignent même pour un moment de ska. Puis c’est une chorale d’enfants qui les accompagne. On entendra des reprises aussi, Bérurier Noir, Rage Against The Machine, et même une partie du “Basket Case” de Green Day venant s’inscrire dans un medley en fin de concert.
Pour faire simple, une performance sans faute. Une ambiance au plus haut qui n’est jamais redescendue durant plus de deux heures de show, et un public de tous horizons (et de tous looks aussi, on aura croisé des costumes d’animaux dans la salle) en cohésion totale avec les Lillois. On attend avec impatience le retour de Skip The Use dans la capitale !
Setlist :
30 Years
Nameless World
Antislavery
Cup Of Coffee
PIL
Give Me Your Life
Lust For You
The Wrong Man
Little Armageddon
Second To None
You Are
Darkness Paradise
Gone Away
Bullet
She’s My Lady
Off Me
The Story Of Gods And Men
The Taste
Ghost
Être Heureux
—-
Hell Parade
Medley
Don’t Want To Be A Star
—-
People In The Shadow
She’s A Slut
Birds Are Born To Fly
Bastard Song