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SLAM DUNK FESTIVAL 2018 – NORTH (26/05/18)

C’est le retour du Slam Dunk Festival outre-Manche ! Ce samedi 26 mai 2018, RockUrLife débarque dans la charmante ville de Leeds, pour la première date de ce festival pop punk à souhait qui se déroulera pendant trois jours, dans trois villes différentes. Il est difficile de ne pas avoir le coeur brisé quand on regarde l’incroyable programmation que nous offre cette édition 2018. Qu’à cela ne tienne, nous retiendrons nos larmes !

KNUCKLE PUCK (Jägermeister Main Stage) : Première chose frappante lorsque nous arrivons sur le site : les queues interminables à chaque entrée des différentes scènes. Cette année, les organisateurs ont mis le paquet sur la sécurité et c’est fouille obligatoire avant chaque entrée, une grande perte de temps quand on sait que les scènes sont relativement éloignées les unes des autres. Pour nous, la journée commence avec les Américains de Knuckle Puck, nouveaux chouchous du pop punk : et ça ne loupe pas, beaucoup de monde a fait le déplacement. Aujourd’hui, ils jouent le plus gros show de leur carrière dans cette Arena de Leeds. Néanmoins, malgré toute sa bonne volonté, une voix nickel et un public remonté à bloc, le groupe peine à assurer le show : faisant plusieurs fois des signes à l’ingénieur son, le chanteur n’avait visiblement pas de bons retours. Résultat ? de nombreux décalages entre les différents membres tout le long du set.

FOUR YEAR STRONG (Jägermeister Main Stage) : C’est sur cette même scène que s’installent les célèbres barbus de Four Year Strong. Mais en quelques minutes, l’Arène pouvant accueillir jusqu’à 13500 personnes s’est bien plus remplie, et c’est impressionnant. La fosse est bondée, compacte et quelques petits pogos gentillets (qui le seront beaucoup moins quelques chansons plus tard) se lancent sur “We All Float Down Here” qui ouvre le set. Fidèles à eux mêmes, les voix des papas du heavy pop punk Dan et Alan sont puissantes, tout comme leurs fameux riffs de guitares qui font vibrer (littéralement) la salle. Ça joue fort (un peu trop pour le son qui n’est pas d’une grande qualité), ça chante fort et l’incontournable “Wasting Time” repris en choeur par l’assemblée vient clôturer un show court mais intense !

BROADSIDE  (Signature Brew Stage) : On s’éloigne maintenant de la grande scène pour atterrir devant la petite Signature Brew Stage sur laquelle se produit Broadside. Chemise blanche, slim noir et cheveux gominés : Ollie Baxxter n’a pas forcément le style d’un chanteur de pop punk traditionnel mais il n’en assure pas moins le rôle. Avec sa voix particulière au vibrato prononcé digne d’un chanteur de pop, on ne peut que saluer sa performance dénuée de fausses notes. Une performance agréable, une bonne ambiance : on ne leur en demande pas plus.

GRAYSCALE (Rock Sound Breakout Stage) : Quelle chaleur ! Voilà la première idée qui vient en tête lorsque l’on entre dans la petite salle où se tient la Rock Sound Breakout Stage. Et malheureusement pour Grayscale, un problème de son empêchera le concert de commencer à l’heure, laissant l’auditoire (relativement réduit) fondre. Après une bonne dizaine de minutes d’attente, le set fini par commencer avec “Let It Rain”. Malgré les mauvaises conditions (le son n’est pas fameux et avec l’agitation, la chaleur empire) les fans restent motivés. Mais perte de temps au début oblige, le show est écourté, (une situation dont s’excuse le frontman) et le groupe quitte la salle en n’ayant joué que cinq titres.

MOOSE BLOOD (Monster Energy Main Stage) : Il est temps maintenant de prendre place devant la Monster Energy Main Stage, placée juste en face du joli bâtiment blanc du Leeds City Council. Eddy (chant) débarque avec son habituelle capuche ramenée sur le visage. Et comme à chaque fois, le quatuor est carré, Eddy assure au chant mais la prestation scénique est toujours peu dynamique (à l’exception du bassiste qui n’hésite pas à se remuer). Dans la foule aussi, ce n’est pas la folie : l’audience est assez statique mes les fans qui se sont rapprochés de la scène reprennent les chansons en coeur. Moose Blood nous aura quand même fait passer un bon moment.

TRASH BOAT  (Signature Brew Stage) : Il y a du monde pour voir les Anglais de Trashboat ! Dès les premières notes de “Tring Quarry”, le public s’enflamme et la motivation ne fera que monter crescendo au fur et à mesure du set. Tobi (chant) est ému et heureux de voir que même le dernier single “Shade”, mis en ligne une semaine plus tôt, est repris en coeur par la foule. Mais d’un coup, c’est le drame : en plein milieu de “Perspective”, une coupure de courant arrête net le show. Gêné, le groupe ne sait pas quoi faire et décide finalement d’occuper les spectateurs en reprenant “Wonderwall” en acoustique. Mais les minutes commencent à se faire longues et même avec les encouragements de l’auditoire, les membres commencent à perdre espoir. C’est alors que contre toute attente, le son est relancé et le concert reprend de plus belle en se terminant par le tube “Strangers” en featuring avec Sam Thompson de Me Vs Hero. Une très belle prestation pleine d’énergie malgré le regrettable bug de son.

TAKING BACK SUNDAY (Monster Energy Main Stage) : Il est environ 20h et le public s’impatiente au Millenium Square. Et pour cause, après avoir vu défiler tout un tas de groupes, la Monster Energy Main Stage va accueillir Taking Back Sunday, pointure de l’emo, dans quelques minutes. Le set commence fort et nous plonge directement dans la nostalgie avec “You Know How I Do” , premier morceau de l’incontournable “Tell All Your Friends”. Certes, Adam Lazzara a bien changé physiquement depuis les années 2000 (même lui fera dans l’auto-dérision), mais il n’en a pas perdu son charisme, sa voix et son mouvement fait à l’aide du micro dont lui seul a le secret. Ce dernier (comme tous les autres membres d’ailleurs) assure le show du début à la fin, bouge de part et d’autre de la scène et enchaine les vannes et autres anecdotes. “A Decade Under The Influence”, “Cute Without The E” ou “Make Damn Sure” : les classiques sont tous là et l’assemblée chante à plein poumons, alors que l’on replonge avec plaisir dans nos années ados. Un concert intense, chargé en émotions qui nous aura fait un bien fou.

GOOD CHARLOTTE (Jägermeister Main Stage) : Il est maintenant temps de se rendre une dernière fois dans la grande Arena, cette fois pour voir se produire les incontournables pop punkeurs de Good Charlotte. Sur les 13500 places disponibles, peu semblent être encore libres. C’est à se demander ce qu’il peut bien rester à JIMMY EAT WORLD et REEL BIG FISH qui jouent en même temps. Les frères Madden, tout tatoués et baraqués, ont eux aussi bien changés depuis le temps de l’album éponyme. Le tube “‘The Anthem” débute le set et annonce la couleur de la soirée : une grosse fête pop punk made in 2000. Et pour cause, tous les classiques sont là, de “Little Things”, en passant par “Predictable, “The River”, ou encore “The Young And The Hopeless”. “Motivation Proclamation”, single du premier album, sera même de la partie (à noter que sur les trois dates sur Slam Dunk, c’est bien la seule fois que celle ci sera jouée) alors que “Life Changes” sera la seule représentante du dernier opus. Le public est en folie : que ce soit dans la fosse ou dans les gradins, les gens chantent et dansent comme si demain n’existait pas. Good Charlotte sait faire plaisir à ses fans et, en plus d’offrir un set parfait pour se replonger dans la carrière du quintette, feu, serpentins et autres fumigènes sont au rendez-vous. La grande exclusivité de ce concert, c’est “Actual Pain”, dernier single en date de GC sorti juste la veille et qui est joué en live pour la première fois ce soir. Heureusement, elle est efficace et semble avoir plu même à ceux qui ne la connaissait pas. Tout le long du set, les jumeaux Madden vont communiquer avec l’auditoire, le faire bouger, le remercier et semble sincèrement touchés par ce qu’ils viennent de vivre. Le show se termine en fanfare avec “Lifestyles Of The Rich And Famous”, hymne pop punk par excellence qui enflamme l’Arène, laissant impossible aux festivaliers de quitter la salle sans un sourire sur le visage. MERCI !

Malgré des problèmes d’organisations et de sons, le Slam Dunk Festival reste un incontournable pour tous les amoureux du pop punk (à l’ancienne ou contemporain), de l’emo et du hardcore. On recommande !