Le mythique guitariste faisait son grand retour dans la capitale et avec en prime un nouvel album en poche !
Ces deux groupes s’étaient déjà alliés en 2012 en Amérique du Nord et RockUrLife n’avait pas manqué de découvrir MONSTER TRUCK à Vancouver en juillet 2012. Egalement passé en mars 2013 à La Flèche d’Or, cette formation canadienne s’invite de plus en plus sur de grandes tournées en compagnie d’artistes internationaux. Paru en mai 2013, leur dernier album “Furiosity” n’a cessé de tourner depuis. Ce n’est donc plus une découverte que l’on cherche à faire en leur compagnie mais plutôt d’observer leur évolution devant un parterre qui ignore l’existence même leur musique. Les portes ouvertes à 18h, le groupe fera son apparition vers 19h30. La prestation sera assez courte, avec seulement trente-cinq minutes de show. “The Lion” ou encore “Old Train” vont réveiller les masses et montrer sans attendre ce dont ils sont capables. Dans un style assez old school, en terme de sonorités, particulièrement avec le clavier, leur heavy rock va rapidement susciter de positives réactions dans le pit et dans les travées du Zénith. “Sweet Moutain River” et “For The Sun” vont conclure de manière plus posée, ce qui est au fond dommage car leur dernière impression sera moins dynamique par rapport aux premiers titres. Petit regret avec “Power Of The People” qui ne sera malheureusement pas joué, mais le groupe aura interprété deux nouvelles compositions ! Et il faut bien avouer que nous attendons avec beaucoup d’impatience le nouvel album ! Jon, Brandon, Steve et Jer sont donc attendus de pied ferme en 2015.
L’enceinte s’est à présent remplie, quelques places vides sont visibles en tribunes, mais la foule est bel est bien au rendez-vous. 20h30, SLASH FEATURING MYLES KENNEDY AND THE CONSPIRATORS font irruption sur scène et démarre avec le très efficace “You’re A Lie”, tiré du précédent opus “Apocalyptic Love” (2012). Ce single tient toutes promesses puisqu’il dynamite d’entrée le Zénith. “Nightrain” emboite le pas et maintient la dynamique du show. Frank, Todd et Brent assurent respectivement leurs parties, sous la houlette de Slash qui semble en très bonne forme. Quant à Myles, outre sa belle gueule et sa musculature qu’il a choisi de montrer davantage, ses parties seront comme toujours chantées avec brio, sans fausse note. On regrettera néanmoins un manque de communication durant les petits breaks. Le show millimétré à l’américaine est sans doute à l’origine de ce point car les interventions du frontman seront très succinctes à chaque fois. Le groupe vient, entre autre, nous présenter son nouvel essai, “World On Fire“. Le premier morceau de l’album joué sera ainsi “Avalon” et ses airs punk celtiques, qui vont embraser le pit, ce titre ayant beaucoup d’énergie à revendre ! Suivront l’épique “Automatic Overdrive”, l’entrainant “Wicked Stone”, sans oublier “Beneath The Savage Sun” et son solo qui prend aux tripes. Ces titres du nouvel effort studio se fondent parfaitement dans la setlist et l’articulation anciens/nouveaux titres marche plutôt bien. “Mean Bone” fait son grand retour et comme toujours envoie du steak avec son groove sans égal- titre qui ne sera pas interprété le lendemain. Le son est plutôt bon dans l’ensemble, rien de bien flagrant est à noter de ce côté-là. Cependant d’un point de vue scénique, outre le backdrop et les grigris du virtuose sur ses amplis, un peu plus de folie ou un usage de technologie n’aurait pas été de refus ! Un écran géant n’aurait clairement pas dénoté et aurait pu apporter davantage à notre expérience musicale et visuelle. Todd mettra, à nouveau, ses talents de chanteur à profit lors de “Doctor Alibi” et “Out Ta Get Me”, avec une facilité déconcertante, comme à son habitude. Les reprises des Guns N’ Roses seront identiques aux fois précédentes sauf lors de “Rocket Queen” où le solo va durer, durer et encore durer. Dix-sept minutes le premier soir, vingt minutes le lendemain, ce passage aurait dû être abrégé… Tout le monde sait pertinemment que Slash a du groove, du talent et du génie lors de ses envolées, mais sur une aussi longue durée, cela est rapidement devenu insoutenable. Heureusement pour nous, deux nouveautés suivront : “Bent To Fly” et l’éponyme “World On Fire” vont amener du peps, surtout ce dernier évoqué, afin de monter progressivement en intensité pour mettre fin au show. Passé la magnifique “Anastasia”, “Sweet Child O’ Mine” fera chavirer le navire Zénith tout comme “Slither” qui suivra. Tout le monde sait pertinemment à cet instant là qu’il reste un unique titre pour conclure en beauté cette soirée. “Paradise City” et sa pluie de cotillons vont ainsi mettre fin à ce bon concert de Slash même malgré un solo abrégé lors de cet ultime titre (merci qui ? Merci “Rocket Queen”…).
La première des deux dates parisiennes/françaises prend ainsi fin. Comme à son habitude, Slash et ses comparses ont délivré un excellent show. Cependant on regrettera, toujours, le maintien des titres période Velvet et quelques-uns des Guns, en lieu et place de nouvelles compositions supplémentaires. Six nouveautés furent jouées, ce qui est très honorable comparé à d’autres groupes, mais 6 sur 17… “World On Fire” regorge de très bons morceaux et les voir live serait un gros plus ! “The Dissident”, “Withered Delilah”, “Dirty Girl” etc. Come on dude!
Setlist:
You’re A Lie
Nightrain
Halo
Avalon
Back From Cali
Automatic Overdrive
You Could Be Mine
Mean Bone
Doctor Alibi
Out Ta Get Me
Wicked Stone
Beneath The Savage Sun
Fall To Pieces
Rocket Queen
Bent To Fly
World On Fire
Anastasia
Sweet Child O’ Mine
Slither
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Paradise City