Quatre ans après ses deux Zénith successifs, Slash est de retour dans la capitale accompagné de Myles Kennedy et des Conspirators. Venus défendre le dernier album “Living The Dream”, c’est à guichets fermés que le groupe présente un concert explosif et sensationnel.
A 19h45 alors que la fosse et les gradins sont toujours en train de se remplir, ALTITUDES & ATTITUDE prend possession de la scène et ouvre le bal. Il s’agit du projet parallèle de deux bassistes du Big 4 : David Ellefson (Megadeth) et Frank Bello (Anthrax). Les deux ont commencé à écrire et composer ensemble lors de leurs nombreuses tournées mondiales. S’est joint à eux Jeff Frield (batterie) de A Perfect Circle. Que de grosses pointures. En 2019, le premier album voit le jour, cinq ans après un premier EP. “Get It Out” est un condensé de riff endiablés, de sons lourds et de noms prestigieux. On y retrouve Ace Frehley, Nita Strauss, Gus G ou encore Satchel.
Ouvrir pour Slash sur une partie de la tournée européenne est donc l’opportunité parfaite de défendre ce disque devant un ramassé d’amateurs de bonnes musiques. Malheureusement, l’ambiance peine à décoller au Zénith. Les membres sont pourtant débordants d’énergie et souriants, mais rien n’y fait, le public reste passible à leur heavy metal. Même quand la formation achève son set avec la reprise de KISS “Detroit Rock City”, l’audience reste de marbre.
Après une vingtaine de minutes d’entracte et un Zénith nettement plus rempli, la salle se plonge dans une pénombre excitante. Le public se réveille finalement et se tient fin prêt pour accueillir la tête d’affiche du soir. Les conspirateurs et Myles Kennedy se présentent dans un premier temps au public avant qu’un SLASH tout excité déboule sur scène avec “The Call Of The Wild” extrait de “Living The Dream” paru l’année dernière. On retrouve ici un groupe qui semble cohérent et qui matche bien. Sur certaines chansons, Todd Kerns (basse) emprunte le micro à Myles Kennedy notamment sur “We’re All Gonna Die”, laissant le temps à ce dernier de reprendre son souffle.
A l’inverse du dernier passage parisien où la musique de Guns N’ Roses était largement mis à l’honneur, le set est axé sur les quatre albums de Slash en solo. Seul “Nightrain” est interprété ce soir, laissant donc moins de place à la comparaison Myles Kennedy / Axl Rose. De ce fait, la formation a concocté une setlist explosive variant les rythmes et les plaisirs.
Pour les nombreux fans de guitare ici présents, Slash ne se montre pas avare en solo. L’homme au chapeau gratifie Paris d’un solo d’une bonne dizaine de minutes, réalisé à la perfection, pendant “Wicked Stone”. Et même pour les réfractaires aux longs soli frénétiques, très peu se plaindront de la longueur de ceux-là. Après tout, à quoi s’attendre lorsque l’on assiste au concert de l’un des guitaristes les plus renommés de notre génération ?
Mais malgré tout, l’assemblée restera assez stoïque tout au long du set bien que le groupe semble au top de sa forme. Après l’interprétation de “World On Fire” où les musiciens se sont présentés -avec leurs soli respectifs- le groupe abandonne la scène du Zénith. La foule, un peu plus réveillée, réclame la bande qui ne se fait pas attendre. Sans trop de surprise, Slash et ses compagnons terminent le show avec “Avalon” et “Anastasia” devant une audience qui semble en redemander encore.
Cette soirée a vu défiler, sur scène, des artistes les plus prestigieux de la scène heavy metal. Slash et ses comparses continuent et joueront prochainement à Toulouse en attendant leur escale estivale !
1 Commentaire
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J’y étais et comme d’habitude la qualité acoustique de la salle est à déplorer. Cela s’est amélioré au fur et à mesure du set mais c’est clair que ça n’a pas aidé le public à se déchaîner.
Un très bon moment quand même !