Mercredi 26 septembre, le collectif anglais Sleep Token a débarqué à Paris aux Étoiles. Un concert brutalement doux.
Une première partie un peu trop simple
20h passées de quelques minutes, les Parisiens de COLD CANYON arrivent sur scène, enjoués et timides à la fois. Avec trois singles à leur actif, et un album en préparation, c’est un énorme coup de pouce qui leur est donné ici. Leur rock alternatif est simple, efficace et manque peut-être encore un peu de rigueur et de folie (le groupe existe depuis 2018).
Mis à part le bassiste bougeant partout, le reste de l’ensemble est assez mou en mouvements (le batteur est évidemment hors catégorie et a une excellente frappe). Mention spéciale tout de même pour les chœurs et autres chants en canon extrêmement réussis et les rythmes entraînants, qui font tout de même plaisir au public.
Un show indéfinissable
21h. Voici donc l’arrivée tant attendue des SLEEP TOKEN. Cachés sous leurs fameux masques étranges et bien à l’abri sous leur longues capes noires. La salle n’est pas à 100% remplie, mais pas loin. Cet engouement autour de ce groupe dont personne ne sait rien est incroyable. Et pour cause. Sleep Token en live c’est un truc dingue et indescriptible.
La mise en scène est très sobre. Mis à part les tenues, il n’y a rien d’extravagant. Les lumières sont d’une simplicité affligeante mais efficace. En revanche, le jeu de scène est hypnotique. Les membres bougent beaucoup, sautent, se donnent à fond. Le plus fou à voir est le chanteur, littéralement possédé par ses productions. Et c’est carrément beau. Son visage est certes caché, mais sa gestuelle et ses mouvements sont emplis de tout ce que représente la musique : la tristesse, la colère, la force.
De la force parlons-en. Sa voix est absolument magique. Son chant est carré comme sur les EP. Aucune note à côté. Que ce soit par l’utilisation de sa voix de tête divine, à en être presque religieuse grâce aux chœurs (qui font penser à un certain Bon Iver), ses screams puissants ou encore son chant clair doux comme du coton.
Une setlist parfaite
Et ce n’est pas la setlist qui nous fait dire le contraire. Des moments de douceurs extrêmes avec “The Night Does Not Belong To Gods” ou “Nazareth”. Toujours aussi posé, mais avec des pogos qui réveillent sur “Levitate” et “When The Through Breaks”. Une reprise du “Hey Ya” de OutKast, simplement en piano/voix pour le plus grand plaisir de l’assemblée qui chante en choeur. Un peu de beat électro avec le début de “The Offering” pour partir sur de gros riffs bien post metal.
Et surprise, trois chansons inconnues au bataillon (merci la setlist récupérée à la fin du show) “Sugar”, “Blood Sport” et “Say That You Will” qui seront probablement sur “Sundowning” l’album à venir le 21 novembre 2019.
Sleep Token a donc littéralement retourné Les Étoiles. Ce groupe est vraiment fait pour la scène. Son style musical inouï, tant les genres sont différents, plaira au plus grand nombre. N’hésitez pas et foncez le voir lors du prochain passage dans l’Hexagone !